L’augmentation du nombre de personnes en situation de handicap âgées de plus de 50 ans constitue un phénomène de grande ampleur. Le nombre de bénéficiaires de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) de plus de 50 ans a augmenté de 55 % entre 2011 et 2019. Ces chiffres résultent de la combinaison de l’avancée en âge des générations nées dans l’après-guerre et de l’amélioration sensible de l’espérance de vie des personnes en situation de handicap. Pour autant, cette évolution démographique n’a pas été anticipée par les pouvoirs publics et ses conséquences sur les besoins en établissements et en services spécifiques n’ont pas été prises en compte. Le rapport publié ce jour a pour objet d’étudier les conséquences de ce phénomène démographique majeur, insuffisamment appréhendé par les pouvoirs publics.
Veille documentaire
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Cet article propose une réflexion sur les conditions épistémiques et politiques d’élaboration, ainsi que sur les caractéristiques et apports, du concept de santé sociale. Il s’intéresse d’abord aux formes successives de problématisation des relations entre la dégradation de l’état de santé des différentes catégories de la population et les réponses qui lui sont apportées. Médecine sociale ; vulnérabilité ; lutte contre les inégalités sociales de santé, autant de formulations d’un mal social qui constituent des appuis pour des pratiques, orientations et normes d’action publique. Dans un deuxième temps, le concept de « santé sociale » sera présenté comme permettant l’élaboration d’un niveau intermédiaire de prise en compte du caractère collectif de la santé : entre la médecine individuelle, curative et isolée d’un côté et les approches populationnelles, préventives et intégrées de l’autre.
Cet article aborde la controverse sur le Nutri-Score, de son élaboration à sa mise en œuvre, en montrant comment elle est survenue et comment elle oppose acteurs publics et privés dans le secteur agroalimentaire. Il analyse les conditions dans lesquelles le ministère de la Santé a suscité une expérimentation en conditions réelles d’achat, avec un nouveau ressort cognitif, pour dépolariser cette controverse et légitimer le choix de ce logo. La notion de motif cognitif, comme la bataille du Nutri-Score dont l’objet même est cognitif, offrent ici une occasion remarquable de saisir avec précision les connaissances mobilisées dans le cours de l’action et leur rôle : le logo coloriel, d’emblée conçu pour agréger des connaissances et des informations, organisées de manière bien définie et selon des principes explicites revendiquant un fondement scientifique, vise à produire des conclusions fondées et à favoriser, sur ces bases, des comportements d’achat et des effets plus larges, à l’échelle de filières alimentaires tout entières.
L’influence des identités et croyances politiques sur les attitudes à l’égard d’une grande diversité d’aspects de l’épidémie de Covid-19 a été soulignée dès les débuts de cette crise. Dans cet article, nous dressons un bilan de ce que les enquêtes par questionnaire réalisées au cours de l’épidémie nous disent de la relation entre vaccination et politisation. Nous souhaitons également faire un état des lieux des débats internationaux sur l’influence des identités politiques sur les attitudes à l’égard de la santé, la médecine et la science plus généralement. Les approches ancrées en psychologie cognitive et sociale dominent cette littérature. À partir du cas français, nous montrerons les apports, mais aussi les limites de ces approches. Nous proposerons certaines pistes d’articulation entre cette littérature et la sociologie française des rapports ordinaires à la politique. Ces pistes permettent de mieux comprendre la place que peuvent avoir les rapports ordinaires à la politique dans les rapports à la santé.
Le développement de l’aide au sevrage des fumeurs est un levier majeur de la lutte contre le tabac. Pour outiller les professionnels (animateurs de prévention, professionnels de santé) dans l’animation de séances de sevrage tabagique de groupe, ce guide propose en première partie, des repères méthodologiques reprenant des conseils et techniques à la mise en place de ce type d’action (préparation, animation et évaluation). Il est proposé dans une seconde partie, des activités ludiques et participatives à développer au cours de 6 séances de 2h à 2h30 avec un groupe.
La délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes de l’Assemblée nationale suit de près de nombreuses thématiques, parmi lesquelles la santé des femmes occupe une place privilégiée. Plusieurs rapports d’information de la délégation ont abordé cette question au cours des dernières années, qu’elle en constitue un aspect important (rapport n° 1986 sur la séniorité des femmes, juin 2019, rapport n° 371 sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2023, octobre 2022) ou qu’une problématique de santé particulière fasse l’objet d’un rapport spécifique (rapport n° 2691 sur les menstruations, février 2020). En ce début de législature, la délégation a décidé d’accorder une place prépondérante à la santé des femmes, en lui consacrant un rapport complet. Devant l’étendue des aspects qu’englobe ce sujet, vos rapporteures ont choisi de centrer leur réflexion sur la question de la santé mentale des femmes
La santé est une préoccupation majeure, après le logement/cadre de vie et l’emploi, pour les habitant·es des quartiers populaires et également des territoires ruraux. La question de l’accès aux soins se pose avec force : déserts médicaux, difficultés à trouver un médecin traitant, délais d’attente pour obtenir un rendez-vous, coût de la santé, etc. Face à ces difficultés, de nombreuses personnes se retrouvent dans des situations de non-recours et de renoncement aux soins, qui ont des effets délétères sur la santé. Leur droit à la santé est compromis. L’accès aux droits et aux soins et l’accès à la prévention sont des déterminants majeurs de la santé. Il s’agit donc là d’un enjeu fort de lutte contre les inégalités sociales et territoriales de santé. Cette problématique de l’accès aux soins prend place dans un contexte d’évolution des pratiques, attentes et motivations des professionnel·les de soin (modes d’organisation, temps de travail, développement de la télémédecine, etc.).
Mises sur le devant de la scène par la crise du Covid et l’inflation récente, les inégalités sociales face à l’alimentation s’observent pourtant depuis longtemps et sont de ce fait un enjeu de santé publique. Comment nos appartenances sociales impactent-elles nos assiettes ? Quelles politiques publiques mettre en place pour une alimentation saine pour tous ? La recherche est mobilisée sur ces questions, et sur des pistes de solutions afin que la transition vers des régimes sains et durables soit inclusive et solide.
La psychiatrie présente des caractéristiques spécifiques, avec des modalités de prise en charge variées et une pluralité de sa patientèle. Cette étude, publiée par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) illustre la transformation de l’offre de soins hospitaliers en psychiatrie (adulte, infanto-juvénile et pénitentiaire) de 2008 à 2019 en France, à la fois au niveau national et territorial, pour différents publics (enfants et adolescents, adultes et détenus).
L'équipe de la SRAE Addictologie des Pays de la Loire vous souhaite une bonne rentrée, et vous propose un récapitulatif des ressources et publications de l'été
Les résultats d'une consultation de l'Anact, organisée pour la Semaine pour la qualité de vie et des conditions de travail 2023, soulignent les difficultés à mettre en cohérence conscience de la dimension stratégique de la transition écologique, liens avec les conditions de travail et actions déployées.
Les derniers rapports du GIEC sont formels : changer de modèle économique et social est une impérieuse nécessité, tant au niveau local que national et international. Dans le contexte géopolitique actuel, c’est d’autant plus important que cela permettrait de réduire la forte dépendance de la France aux importations d’énergies fossiles et d’engrais minéraux (révélée par la guerre en Ukraine). De nombreux freins existent mais faut-il pour autant renoncer à l’action ? Il semble en fait que l’économie de marché se régule bien, uniquement quand il s’agit d’ajustements de court terme comme les prix, les taux d’intérêt ou les salaires. Mais elle peine à prendre en compte les enjeux de plus long terme, surtout quand ils sont non monétaires, comme l’écologie. Toutefois, l’emballement climatique rencontré ces dernières années nous montre l’importance à agir rapidement et à engager clairement la mutation vers de nouveaux modèles de production. Agir rapidement tout en repensant un modèle sur le temps long, telle est l’équation difficile à résoudre pour les chercheurs et les décideurs.