Ce numéro propose de faire dialoguer géographie de la santé et géographie urbaine pour contribuer au débat public sur les inégalités environnementales, les risques sanitaires et la prévention.
Veille documentaire
Un appel à projet auquel candidater ? Une publication incontournable ? Une actualité indispensable? Une vidéo particulièrement percutante ? Retrouvez ici les informations repérées chaque jour par notre équipe concernant toutes les thématiques du Rrapps.
Et pour ne rien manquer, n'hésitez pas à vous inscrire à la newsletter quotidienne La Veille du jour en vous inscrivant depuis cette page.
En 2020, l'épidémie de Covid-19 a paradoxalement et brutalement rappelé le rôle crucial de l'hôpital tout en plaçant sous les projecteurs de l'actualité ses faiblesses et ses difficultés. Acteurs hospitaliers, experts, responsables syndicaux et politiques s'interrogent sur les conditions du renouveau d'un système crucial pour la collectivité nationale. Ce numéro des Tribunes de la santé propose des contributions à ce débat, émanant d'universitaires, de chercheurs et de praticiens. Il vise à permettre d'établir un diagnostic commun, partagé par le plus grand nombre et susceptible de servir de base à une nouvelle réforme dont on peut penser qu'elle ne devrait pas être exclusivement hospitalière. Les mutations de la médecine et les transformations de la société imposent vraisemblablement une approche d'ensemble du système de santé, articulant services de prévention, médecine de ville, hospitalisation privée et service public hospitalier.
La pandémie, par la durée et l'importance des mesures de restrictions sociales et des contraintes qu'elle a entraînées, peut avoir eu un impact sur la santé mentale, et notamment sur les tentatives de suicide. C'est dans ce contexte que Santé publique France a comparé les hospitalisations pour tentative de suicide (HTS) en 2020 et durant la première partie de l'année 2021 par rapport aux années précédentes. Est mise en évidence une souffrance psychologique encore présente à la fin de la période d’observation chez les adolescents et jeunes adultes, qui semblent particulièrement impactés par les bouleversements sociaux et économiques induits par la crise sanitaire. Un suivi régulier de l’indicateur « hospitalisations pour tentative de suicide » s’impose comme un élément du dispositif de surveillance épidémiologique de la santé mentale, en particulier chez les adolescents et les jeunes adultes, dans le futur.
Le cancer étant une maladie fréquente et le plus souvent grave, le potentiel impact de la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 sur l’incidence des cancers (i.e. sur le nombre de cancers nouvellement diagnostiqués) est une préoccupation importante de santé publique. L’objectif de cette étude était de réaliser une première estimation indirecte de cet impact en France à partir des variations temporelles du nombre de patients hospitalisés pour un nouveau cancer.
Lors du troisième volet de l’enquête EpiCov réalisé en juillet 2021, le questionnaire a porté sur la santé mentale des répondants et, le cas échéant, sur celle d’un des enfants âgés de 3 à 17 ans vivant avec eux. l est difficile d’évaluer précisément la santé mentale d’un enfant à partir de ce que rapporte l’un de ses parents. Le questionnaire utilisé dans EpiCov permet toutefois d’estimer que 10 % des garçons et 7 % des filles entre 3 et 17 ans présentent des difficultés psychosociales. Celles-ci touchent différentes dimensions et montrent d’importantes disparités, observées très tôt dans l’enfance, entre filles et garçons. Ces derniers ont plus de problématiques externalisées (comportement, hyperactivité, inattention), qui tendent à décroître avec l’âge ; alors que les filles présentent plus de problématiques émotionnelles (anxiété, tristesse), qui tendent, elles, à croître avec l’âge.
Dans un rapport présenté le 28 juin, la délégation aux droits des femmes du Sénat pointe le manque de prise en considération par les pouvoirs publics des problématiques auxquelles sont exposées les femmes dans leur activité professionnelle.
La pandémie a accentué et mis en lumière de façon inédite les contraintes physiques et psychosociales supportées au quotidien par les salariés de l'aide et des soins à domicile. Au delà de la charge et des exigences émotionnelles mesurables, l'intérêt du travail émotionnel, en tant que moyen de régulation des émotions et de santé psychique, est ici rappelé. Ce concept s'affirme comme outil d'analyse d'affections psychiques et plus largement de santé et de sécurité au travail permettant de saisir les parcours d'emploi et les trajectoires de santé. Dans un secteur d'emploi critique comme l'aide et les soins à domicile, le travail émotionnel procure un levier essentiel de repérage et d'accompagnement tant des organisations que des salariés, notamment ceux confrontés à la perspective de l'exclusion sociale et professionnelle.
Le HCSP propose des recommandations pour la mise en place des rendez-vous prévention. Ces rendez-vous prévention s’adressent aux tranches d’âge suivantes : 18-25 ans, 45-50 ans, 60-65 ans, 70-75 ans.
Le programme Médiateur de Santé/Pair est la première expérience française d’inclusion de patients rétablis dans les équipes de soins psychiatriques. Cette expérience menée au sein de structures extra-hospitalières a permis à ces nouveaux acteurs du soin en santé mentale de mesurer les possibilités offertes aux souffrants psychiques par les nouvelles technologies. La e-santé mentale est aujourd’hui au cœur des questionnements théoriques sur les thérapies nouvelles puisque les patients sont aussi des utilisateurs de ces nouvelles technologies. En effet, les patients peuvent difficilement éviter ces nouveaux accessoires censés les accompagner dans leur démarche de mieux-être. Ils évoluent désormais entre ces nouvelles obligations numériques et leurs habitudes institutionnelles. Pourtant, tous les patients ne sont pas égaux face à l’usage et aux bénéfices de ces nouvelles technologies car selon les pathologies et les parcours de vie, les répercussions des nouveaux outils sont très variables et incertaines.
La prévalence tabagique a globalement baissé en France depuis 2016, mais un rebond des inégalités sociales semble s’opérer depuis 2020. L’objectif de cet article est de présenter certains facteurs associés à l’envie d’arrêter de fumer, au projet d’arrêt dans les 6 mois et à la réalisation d’une tentative d’arrêt l’année passée.
Après une baisse d’une ampleur inédite en France de la prévalence tabagique entre 2016 et 2019, celle-ci s’est stabilisée depuis. Dans un contexte post crise liée à la Covid-19, l’objectif principal de cette étude est d’estimer la prévalence du tabagisme en 2022 et de décrire son évolution récente.
Dans la lignée de l'étude réalisée auprès de la génération des 55-75 ans en 2022, appelée « les jeuniors », cette étude quantitative et qualitative poursuivait plusieurs enjeux : identifier le degré de connaissance des sujets environnementaux des jeunes âgés de 15 à 25 ans, recenser leurs pratiques en ce domaine et cerner les contours de la transmission de ces préoccupations, gestes et pratiques dans le cercle familial, en particulier avec leurs parents et leurs grands-parents. Dans cette étude, nous nous sommes également intéressés aux pratiques des jeunes en matière d'engagement public et d'information sur le climat.