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Chaque jour, l’équipe de documentalistes du Rrapps sélectionne des informations fiables, valides et pertinentes dans l’actualité de la santé publique. Ces informations sont proposées ici, en cohérence avec les thématiques du Rrapps, mais aussi avec les parcours de santé (définis dans le Plan régional de santé 2018-2022) et les programmes et plans de santé nationaux.

 

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Publication
- 11/01/2022
REVUE FRANCAISE DES AFFAIRES SOCIALES 2021 ; 3 : 253-73

Menée au sein d’un centre de santé communautaire érigeant la médiation en santé en levier de lutte contre la fabrique des inégalités sociales de santé, notre recherche vise à comprendre en quoi les parcours de vie des médiateur·rice·s pair·e·s mobilisé·e·s, leurs socialisations incorporées et leurs expériences passées leur permettent de se construire un ethos d’agents socialisateurs en santé des publics vulnérables qu’ils·elles accompagnent. À partir de portraits configurationnels prenant appui sur les récits de leurs parcours biographiques, nous montrons que leur engagement dans ce nouveau métier nécessite, d’une part, qu’ils·elles se (re)construisent après les ruptures biographiques subies au cours de leurs trajectoires de vie et, d’autre part, qu’ils·elles parviennent à combiner dispositions antérieures, expériences vécues de la domination et construction de nouvelles ressources de proximité pour parvenir à agir et s’investir dans les situations présentes au sein de la Case de Santé de Toulouse.

Publication
- 11/01/2022
REVUE FRANCAISE DES AFFAIRES SOCIALES 2021 ; 3 : 179-204

Le renoncement aux soins participe des inégalités sociales de santé. Il a été beaucoup étudié sous l’angle du coût des soins. Or des études qualitatives pointent aussi l’impact des liens sociaux sur les comportements de santé. L’objet de cet article est de mesurer les différents déterminants du renoncement à partir de l’enquête statistique sur les ressources et les conditions de vie des ménages (SRCV) de 2013, comportant un module spécifique sur les contacts sociaux. Nous modélisons d’abord la probabilité de renoncer à des soins quel qu’en soit le motif, en fonction de différents types de ressources, économiques et sociales, puis nous estimons ce même modèle sur trois types de renoncement : pour raisons financières, logistiques ou pour d’autres raisons. Toutes choses égales par ailleurs, être pauvre en conditions de vie multiplie par six le risque de renoncer à des soins pour raisons financières, mais joue également positivement sur les deux autres types de renoncement. Plus la personne cumule des difficultés de sociabilité, plus elle est susceptible de renoncer à des soins, quel que soit le motif de renoncement, révélant l’importance des ressources sociales au-delà des ressources économiques.

Publication
- 11/01/2022
REVUE FRANCAISE DES AFFAIRES SOCIALES 2021 ; 3 : 159-78

Cet article présente les premiers résultats d’une étude qualitative en sciences sociales qui analyse les trajectoires de patients atteints de carcinome hépatocellulaire – le plus fréquent des cancers primitifs du foie – au prisme du (non-) recours aux soins. Trois types de non-recours apparaissent dans ces trajectoires : la non-demande, la non-proposition et la non-réception. L’analyse de ces non-recours et de leurs mises en place permet d’aborder la question des inégalités sociales de santé, en prenant en compte la position sociale mais aussi l’origine sociale des personnes. Ces deux dimensions influencent à la fois l’adoption de comportements à risque et le rapport aux soins et au monde médical, et sont agissantes dans le (non-) recours aux soins, notamment dans les interactions avec les soignants. L’article souligne également l’intérêt d’approcher les trajectoires vers un diagnostic de cancer sur un temps long et l’importance des recherches qualitatives pour éclairer les données épidémiologiques mais aussi orienter les enquêtes quantitatives.

Publication
- 11/01/2022
REVUE FRANCAISE DES AFFAIRES SOCIALES 2021 ; 3 : 139-58

Depuis dix ans, le développement de la médecine de précision bouscule la prise en charge du cancer. Pour autant, ces nouveaux traitements restent essentiellement disponibles via la participation à des essais cliniques. Cet article s’intéresse donc aux inégalités sociales d’accès aux essais précoces en cancérologie, question jusque-là peu investiguée. Ce travail s’appuie sur une méthodologie mixte associant données qualitatives (entretiens semi-directifs et observations) et quantitatives (enquête nationale auprès de 1 355 patients inclus). L’analyse croisée de ces données met au jour l’existence d’inégalités d’ordre social (genre), organisationnel (parcours de soin) et géographique. Ces inégalités s’illustrent dès les premières étapes de la prise en charge autour de trois mécanismes : l’organisation des filières d’accès aux essais, le tri des patients en amont de l’inclusion et les contraintes liées à la participation à un protocole de recherche.

Publication
- 11/01/2022
REVUE FRANCAISE DES AFFAIRES SOCIALES 2021 ; 3 : 107-15
Publication
- 11/01/2022
REVUE FRANCAISE DES AFFAIRES SOCIALES 2021 ; 3 : 69-87

L’étude menée sur la communauté d’agglomération du Libournais (Gironde) revêt une portée heuristique pour saisir les ressorts de l’engagement des acteurs publics locaux dans la lutte contre les inégalités sociales de santé. Si l’on se réfère au modèle des déterminants sociaux de la santé, le cadrage du problème à traiter apparaît ici très sélectif car ces inégalités sont essentiellement appréhendées sous l’angle des obstacles faits aux droits et aux soins. Existent aussi des représentations faites de préjugés ordinaires à l’endroit de certains groupes sociaux doublées d’un phénomène de « sanitarisation du social ». Consistant à « traduire » au nom de la « santé publique » des problèmes sociaux en phénomènes sanitaires, ce processus de médicalisation permet de saisir les formes localement adoptées du travail d’invention de la santé publique. Si elles conduisent à transformer les multiples signes de la précarité en risques sanitaires et à les inscrire dans l’espace public pour en faire des objets de politique, cette traduction s’opère sans que ces autres catégories de problèmes (chômage, habitat indigne, troubles à l’ordre public, isolement, etc.) ne soient appréhendées comme des déterminants sociaux des inégalités en santé. Un tel travail d’inférence empêche la conduite d’une action globale et partenariale en ce domaine et obère la structuration de parcours coordonnés de santé.

Publication
- 11/01/2022
REGARDS 2021 ; 59 : 103-115

ors de cette pandémie, plusieurs situations de tensions éthiques sont apparues, certaines déjà présentes et juste exacerbées, d’autres nouvelles. Certaines ont intéressé tous les âges de la société : limitation d’aller et venir, difficultés d’accès au soin, difficultés d’accès au consentement… Les personnes les plus âgées ont été mises en exergue par leur grande fragilité par rapport au virus. En parallèle, les actions de protection se sont souvent transformées en majoration de privation des libertés, voire de tous les droits. L’âgisme s’est majoré, le rapport à la mort s’est modifié. Ces différents constats interrogent le sens même que notre société donne à l’humanisme.

Publication
- 11/01/2022
REGARDS 2021 ; 59 : 77-89
Publication
- 11/01/2022
GERONTOLOGIE ET SOCIETE 2021 ; 43(166) : 233-49

Définir l’isolement social ne relève pas d’une tâche simple malgré le fait que les mots qui décrivent ce phénomène semblent univoques. Au travers de cet article, seront mises en exergue les ambiguïtés issues de son traitement par des acteurs institutionnels et associatifs, grâce à une enquête menée dans un Conseil départemental. Le dispositif de lutte contre l’isolement social des personnes âgées présente celui-ci comme à l’origine d’une dépendance et d’une souffrance similaires à celles que produit la solitude. L’approche sociologique des pratiques institutionnelles en jeu, adoptée dans cette étude, cherche une autre manière de l’appréhender en présentant les décalages de perception exposés par les acteurs de terrain (institutions, associations) et le public concerné (personnes âgées), au regard des représentations péjoratives du vieillissement portées implicitement par ledit dispositif. À travers l’analyse critique d’un questionnaire, de courriers envoyés aux personnes âgées de plus de 65 ans et d’entretiens avec des personnes en situation de grand isolement, il est possible de dégager d’autres perspectives où l’isolement peut être considéré comme découlant d’une stratégie identitaire loin des idées reçues.

Publication
- 11/01/2022
COCHRANE.ORG

Le coaching décisionnel aide les personnes à se préparer à prendre une décision en matière de santé. Elle est dispensée par des prestataires de soins de santé qui sont formés ou utilisent un protocole pour l'accompagnement des décisions (par exemple, des infirmières, des médecins, des pharmaciens, des travailleurs sociaux, des travailleurs de soutien en santé tels que les pairs aidants). Cette revue de la littérature a pour objectif de savoir si le coaching décisionnel aide les gens à se préparer à prendre des décisions en matière de soins de santé.

Publication
- 11/01/2022
PARTICIPATIONS 2021 ; 30 : 249-73

Cet article critique le modèle intégrationniste de participation des usagers et usagères dans les institutions sociosanitaires au Québec et en France, caractérisé par un rapport extractiviste aux savoirs issus du vécu de ces personnes ainsi que par une vision individualiste, dépolitisée et non conflictuelle de la participation. L’exemple des groupes d’entendeurs et entendeuses de voix suggère un autre rapport aux savoirs expérientiels, que le modèle de l’écologie des savoirs proposé par Boaventura de Sousa Santos permet de mieux comprendre. L’article s’appuie la littérature scientifique ainsi que sur des données empiriques issues des recherches réalisées par l’auteur depuis 2009 dans le champ de la santé mentale.