Pendant très longtemps, la seule approche différenciée de la santé entre les femmes et les hommes se limitait à l’étude des pathologies et états de santé spécifiques aux femmes : questions obstétricales d’une part, pathologies des organes génitaux féminins d’autre part. Plus récemment, et assez tardivement en France, la question des inégalités de santé en lien avec le sexe puis le genre a commencé à être abordée. En 2016, le groupe « genre et recherche en santé » du comité d’éthique de l’Inserm reprenait vingt années de recherche dans ce domaine et produisait un dossier intitulé « Genre et santé : prendre en compte les différences, pour mieux combattre les inégalités ». Il mettait en avant le fait que les femmes et les hommes « ne sont pas logés à la même enseigne » en matière de santé. Les différences biologiques, en lien avec le sexe, n’expliquent que partiellement ces différences. Les représentations liées au genre jouent un rôle important aussi bien au niveau des patients que des soignants et plus largement dans la société dans son ensemble. Ainsi, les codes sociaux sont à l’origine de différences entre les femmes et les hommes, notamment en termes d’expression des symptômes, d’accès et de recours aux soins et de modalités de prise en charge
Veille documentaire
Un appel à projet auquel candidater ? Une publication incontournable ? Une actualité indispensable? Une vidéo particulièrement percutante ? Retrouvez ici les informations repérées chaque jour par notre équipe concernant toutes les thématiques du Rrapps.
Et pour ne rien manquer, n'hésitez pas à vous inscrire à la newsletter quotidienne La Veille du jour en vous inscrivant depuis cette page.
Malgré l'augmentation rapide des données probantes au cours de la dernière décennie sur le nombre de pas quotidiens et les effets sur la santé, les revues systématiques existantes se concentraient principalement sur quelques effets, comme la mortalité toutes causes confondues. Cette étude a synthétisé la relation dose-réponse prospective entre le nombre de pas quotidiens et les effets sur la santé, notamment la mortalité toutes causes confondues, les maladies cardiovasculaires, le cancer, le diabète de type 2, les effets cognitifs, les effets sur la santé mentale, la fonction physique et les chutes.
Résumés des communications orales présentées lors du colloque Quand les villes et intercommunalités se mobilisent pour une approche globale de la santé des 12-25 ans
Cette étude révèle un fort attachement des Français aux enjeux écologiques, quel que soit leur lieu de vie. Des majorités claires se dégagent en faveur de politiques environnementales ambitieuses. Toutefois, ce consensus de principe se heurte à de fortes disparités territoriales dès lors qu’il s’agit de leur mise en oeuvre concrète. Dans les zones rurales et les petites villes, les politiques écologiques sont souvent perçues comme injustes, inadaptées ou trop coûteuses individuellement. À l’inverse, les grandes métropoles, mieux équipées et accompagnées, affichent une adhésion plus marquée, y compris lorsqu’un effort personnel est requis. Ces écarts ne relèvent pas de divergences idéologiques mais de conditions de vie différentes et de capacités d’adaptation inégales. Reposant sur la méthode innovante de régression multiniveau avec poststratification (multilevel regression with poststratification, MRP), cette étude offre une lecture fine et territorialisée des attentes citoyennes à l’échelle communale. Elle plaide pour une écologie située, construite avec les territoires et non imposée de manière uniforme.
Ce guide décrit les soins, l’accompagnement et le suivi global de l’adulte vivant avec un diabète de type 2, en complément des nouvelles recommandations de bonne pratique « Stratégie thérapeutique du patient vivant avec un diabète de type 2 ». Il détaille le rôle et la place des différents professionnels du secteur sanitaire, social et médico-social. Il aborde leurs modalités de coordination dont le recours à la télésanté, possible tout au long du parcours.
ICOPE (pour Integrated Care for Older People) est un programme de santé publique développé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et mis en œuvre en France pour prévenir la perte d’autonomie chez les personnes âgées de 60 ans et plus.
Les bénéfices de la promotion en santé sont aujourd'hui largement documentés. Encore faut-il que les interventions mises en œuvre auprès d'une population cible ou de lieux, comme les écoles, soient efficaces. De nombreuses actions reposent aujourd'hui sur la bonne volonté des acteurs de terrain, associatifs ou institutionnels, qui tâtonnent, bricolent et expérimentent. Mais comme les programmes déployés ne sont pas toujours évalués, il est difficile d'en connaître l'impact réel même si les bénéficiaires s'en déclarent satisfaits. Partant de ce constat, ce numéro de La Santé en action plaide pour le déploiement d'interventions reconnues efficaces afin d'améliorer le dispositif de prévention. L'évaluation d'impact d'une action et son évaluation économique sont cruciales, même si elles sont perçues comme complexes et chronophages. Il est tout aussi important de mettre à portée des intervenants, qui conçoivent des programmes, des ressources validées, utilisables dans leur contexte professionnel, les invitant à ne pas repartir d'une page blanche. L'accès à ces connaissances scientifiques, nationales ou internationales, s'organise aujourd'hui en France dans différents champs, montrant l'amorce d'un mouvement vers une prévention fondée sur les preuves.
Le formulaire ODIPSa a été développé pour répondre aux objectifs suivants :
i) Favoriser l’expression du porteur de projet et lui permettre d’expliciter et de décrire sa proposition plus librement et plus finement. En regard le financeur dispose alors d’un matériel plus riche pour comprendre la proposition et instruire la demande.
ii) Guider la description des projets candidats, et au-delà guider la conception des interventions et de leur évaluation. En regard le financeur dispose alors des données essentielles pour instruire la demande au regard de ses objectifs stratégiques.
L’entretien postnatal précoce (EPNP) a été rendu obligatoire en France en 2022 afin de repérer les premiers signes de la dépression du post-partum (DPP) ou les facteurs de risques qui y exposent et d’évaluer les éventuels besoins de la femme ou du conjoint. L’objectif de notre travail était d’explorer les données issues de la réalisation de l’EPNP par les sages-femmes de Protection maternelle et infantile (PMI) du département de l’Hérault en 2024 pour voir si la pratique permettait de répondre aux principaux enjeux de prévention, de repérage et d’évaluation des besoins d’accompagnement inscrits dans le Code de la santé publique.
Les troubles anxieux figurent parmi les troubles mentaux les plus fréquents dans le monde. La pandémie de Covid-19 a eu un impact majeur sur la santé mentale des populations en France et à l’international. Dans ce contexte, cette étude vise à estimer la prévalence des états anxieux dans la population générale adulte en France hexagonale en 2021, à identifier les facteurs qui leur sont associés et à analyser les évolutions observées depuis 2017. Elle teste notamment l’hypothèse selon laquelle les états anxieux auraient pu augmenter à la suite de la crise sanitaire, comme cela a été observé pour les épisodes dépressifs caractérisés.
Ce guide poursuit un triple objectif : 1) Nommer les impensés autour de la santé et du corps des femmes dans les politiques et ressources humaines locales ; 2) Valoriser les initiatives existantes, sur des sujets comme le congé menstruel, les équipements de protection individuels (EPI) adaptés au genre ou la progression vers une parentalité plus égalitaire et 3) Proposer des leviers concrets, pour intégrer durablement ces enjeux dans l’organisation du travail et les politiques publiques, au bénéfice de toutes et tous, femmes comme hommes.
Le rapport de la mission conjointe de l’Inspection générale des finances et de l’Inspection générale des affaires sociales analyse les écarts territoriaux dans l’attribution de cinq aides sociales légales (allocation aux adultes handicapés, allocation d'éducation de l'enfant handicapé, allocation personnalisée d'autonomie, prestation de compensation du handicap, aide sociale à l’hébergement) du champ de l’autonomie, dans le cadre d’une mission d’évaluation de la qualité de l’action publique. Ces cinq aides représentent des versements de 30 Md€ en 2023. Il met en évidence des différences importantes entre départements, tant en densité (nombre de bénéficiaires) qu’en intensité (montants versés), dues en partie à la démographie, à l’offre locale de services à la personne et aux modalités d’instruction des demandes.