ors de cette pandémie, plusieurs situations de tensions éthiques sont apparues, certaines déjà présentes et juste exacerbées, d’autres nouvelles. Certaines ont intéressé tous les âges de la société : limitation d’aller et venir, difficultés d’accès au soin, difficultés d’accès au consentement… Les personnes les plus âgées ont été mises en exergue par leur grande fragilité par rapport au virus. En parallèle, les actions de protection se sont souvent transformées en majoration de privation des libertés, voire de tous les droits. L’âgisme s’est majoré, le rapport à la mort s’est modifié. Ces différents constats interrogent le sens même que notre société donne à l’humanisme.
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Définir l’isolement social ne relève pas d’une tâche simple malgré le fait que les mots qui décrivent ce phénomène semblent univoques. Au travers de cet article, seront mises en exergue les ambiguïtés issues de son traitement par des acteurs institutionnels et associatifs, grâce à une enquête menée dans un Conseil départemental. Le dispositif de lutte contre l’isolement social des personnes âgées présente celui-ci comme à l’origine d’une dépendance et d’une souffrance similaires à celles que produit la solitude. L’approche sociologique des pratiques institutionnelles en jeu, adoptée dans cette étude, cherche une autre manière de l’appréhender en présentant les décalages de perception exposés par les acteurs de terrain (institutions, associations) et le public concerné (personnes âgées), au regard des représentations péjoratives du vieillissement portées implicitement par ledit dispositif. À travers l’analyse critique d’un questionnaire, de courriers envoyés aux personnes âgées de plus de 65 ans et d’entretiens avec des personnes en situation de grand isolement, il est possible de dégager d’autres perspectives où l’isolement peut être considéré comme découlant d’une stratégie identitaire loin des idées reçues.
Le coaching décisionnel aide les personnes à se préparer à prendre une décision en matière de santé. Elle est dispensée par des prestataires de soins de santé qui sont formés ou utilisent un protocole pour l'accompagnement des décisions (par exemple, des infirmières, des médecins, des pharmaciens, des travailleurs sociaux, des travailleurs de soutien en santé tels que les pairs aidants). Cette revue de la littérature a pour objectif de savoir si le coaching décisionnel aide les gens à se préparer à prendre des décisions en matière de soins de santé.
Cet article critique le modèle intégrationniste de participation des usagers et usagères dans les institutions sociosanitaires au Québec et en France, caractérisé par un rapport extractiviste aux savoirs issus du vécu de ces personnes ainsi que par une vision individualiste, dépolitisée et non conflictuelle de la participation. L’exemple des groupes d’entendeurs et entendeuses de voix suggère un autre rapport aux savoirs expérientiels, que le modèle de l’écologie des savoirs proposé par Boaventura de Sousa Santos permet de mieux comprendre. L’article s’appuie la littérature scientifique ainsi que sur des données empiriques issues des recherches réalisées par l’auteur depuis 2009 dans le champ de la santé mentale.
Si les pratiques du vélo sont sous-tendues par des enjeux considérables, tout le monde n’est pas disposé à en faire. Durant l’adolescence, les filles sont sensiblement plus nombreuses que les garçons à abandonner le vélo, et ce clivage est particulièrement marqué dans les Quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV). Notamment en raison de puissantes normes d’appropriation masculine de l’espace, associées à des pratiques éducatives très sexuées, les filles sont fortement susceptibles d’incorporer des inclinations à protéger son corps, à craindre de se déplacer seule, de s’aventurer, et de stationner dans l’espace public, limitant grandement leurs possibilités réelles de pratiquer. L’article montre que la prégnance de ce constat n’empêche pas d’observer, chez des filles d’une même classe d’âge et résidant dans des QPV particulièrement défavorisés des métropoles de Strasbourg et de Montpellier, des socialisations cyclistes variées révélant d’importantes inégalités d’opportunités. Si les injonctions auxquelles elles sont sujettes les poussent à mettre en place des stratégies pour se préserver ou se protéger, toutes ne développent pas les mêmes compétences, croyances, et dispositions. Ainsi, l’article illustre, d’une part, l’enjeu d’étudier comment s’articulent les socialisations urbaine, « mobilitaire », sportive, sanitaire et écologique des individus et, d’autre part, la grande diversité des manières d’habiter et de se déplacer observables dans les quartiers défavorisés.
Ce 15e rapport au Conseil scientifique international de l’Institut national du cancer présente les actions menées en 2020 par l’Institut national du cancer (INCa). Ce rapport permet aux membres du Conseil scientifique de passer en revue les actions entreprises pour conseiller et guider l’Institut dans l’élaboration de ses programmes et de ses initiatives.
Le programme d’insertion socioprofessionnelle par le sport « TouteSport ! » s’adresse aux femmes en situation de précarité. En utilisant des méthodes qualitatives (entretiens et observations), l'Agence Phare a démontrés ses 5 impacts sociaux majeurs.
L'édition 2019 de la publication « Filles et garçons sur le chemin de l'égalité, de l'école à l'enseignement supérieur » regroupe les principales données statistiques sur les parcours scolaires comparés des filles et des garçons : répartition sexuée selon les niveaux d'enseignement, scolarisation, choix d'orientation, résultats, etc.
La consommation d’alcool, même à de faibles niveaux, est un fardeau pour la société française sur les plans sanitaire, social et économique. Les moyens alloués à la réduction de sa consommation et à la prise en charge de ses conséquences ne sont pour autant pas à la hauteur des enjeux et ne s’appuient pas assez sur les résultats de la recherche. Sollicité par la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca) et la Direction générale de la santé (DGS), l’Inserm a
réalisé une expertise collective faisant le bilan des connaissances scientifiques sur la réduction des dommages associés à l’alcool afin de souligner les stratégies de prévention et d’accompagnement efficaces. S’appuyant sur les résultats de ce travail, ce numéro de Questions de santé publique expose les données récentes sur les consommations et leurs conséquences, sur les facteurs de risques et les politiques mises en place pour protéger la population ainsi que sur les stratégies de prévention. Il présente aussi les principales recommandations du groupe d’experts sur ce sujet.
Les mesures préconisées ici, en direction des pouvoirs publics et de la population, ont fait la preuve de leur efficacité. Celles-ci devraient être au cœur d’une politique de Réduction Des Risques et des Dommages (RDRD) fondée sur une réduction des consommations.
Depuis plusieurs années, CARALIM (Centre Aquitaine de Rééducation ALIMentaire) et l'Ireps Nouvelle-Aquitaine travaillent sur le terrain et accompagnent les professionnels de la petite enfance sur des sujets aussi variés que la néophobie alimentaire, l’éveil au goût, l’accompagnement éducatif et la qualité nutritionnelle des repas… Ce guide fournit de nombreuses pistes pour une organisation attentive à l’enfant et à ses besoins durant le temps du repas.
En 2020, pour la quatrième année consécutive, le handicap est le motif de discrimination pour lequel le Défenseur des droits est le plus souvent saisi, avec plus de 20 % des dossiers. Chiffre qui reflète l’ampleur des traitements défavorables envers les personnes handicapées en France.