Comment faciliter le transfert et l'utilisation des connaissances scientifiques au sein des pratiques courantes ? Ce numéro analyse l'intérêt de s'appuyer sur les données probantes - en intégrant tant les connaissances scientifiques qu'expérientielles des professionnels et des usagers - dans le champ de la prévention et de la promotion de la santé. L'actuel contexte de pandémie Covid-19 a démontré nos difficultés à penser et à agir en période de crise sanitaire et d'incertitude. Une trentaine d'experts - des chercheurs aux professionnels de terrain - ont contribué à ce dossier central.
Veille documentaire
Un appel à projet auquel candidater ? Une publication incontournable ? Une actualité indispensable? Une vidéo particulièrement percutante ? Retrouvez ici les informations repérées chaque jour par notre équipe concernant toutes les thématiques du Rrapps.
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Depuis 2018, le groupe de travail « Santé » du Club ANRU+, copiloté avec l'ARS Île-de-France, réunit les territoires qui portent des projets favorables à la santé dans les quartiers en renouvellement urbain, qu'ils bénéficient des fonds complémentaires des Programmes d'investissements d'avenir (PIA) 1 ou non. L'ensemble des travaux menés à ce jour sont à restitués dans un carnet de l'innovation dédié. L'objectif de ce carnet est de rendre plus systématique une lecture des opérations de renouvellement urbain à travers le prisme de la santé pour en minimiser les impacts négatifs, et plus encore pour encourager les acteurs du renouvellement urbain à mobiliser des leviers favorables à l'émergence de lieux de vie sains et aux comportements favorables à la santé. Il s'organise en trois parties : une première partie est consacrée aux enjeux de la prise en compte de la santé : pourquoi intégrer la santé dans les projets de renouvellement urbain ? ; une seconde partie est dédiée à la prise en compte de la santé aux différentes phases du projet : diagnostic, programmation, conception, exécution du chantier, évaluation : comment favoriser la santé grâce au projet de renouvellement urbain et ainsi faire de ce projet un levier opérationnel pour une meilleure appréhension de la santé ? ; et une troisième partie constituée de neuf fiches projets favorables à la santé.
Passer en toute sécurité de l’enfance à la vie adulte est le droit de tous, y compris les personnes handicapées. Mais au-delà de la sécurité, les jeunes du monde entier ont le droit de participer à leurs communautés, de s’exprimer et d’être écoutés, de partager les avancées technologiques et de les concevoir, d’être créatifs et d’être impliqués par rapport aux sujets qui les concernent. Une inclusion totale des jeunes handicapés implique de reconnaître qu’ils ont aussi le droit de participer activement à la société en tant que membres égaux, avec les mêmes droits et privilèges que tous les autres jeunes.
Les 25es Rencontres professionnelles du RESPADD, réalisées en partenariat avec le Groupement addictions Franche-Comté, la Société psychédélique française et le CHS Saint-Ylie Jura, se sont tenues les jeudi et vendredi 3 et 4 juin 2021 à la Commanderie de Dole. Cette nouvelle édition des Rencontres du RESPADD a permis d'explorer les nouveaux usages des drogues en santé mentale et a fait le point sur les recherches en cours en France et à l’international. Au programme, des communications d’experts et des échanges sur les derniers résultats de recherche, les nouvelles applications thérapeutiques, les coopérations entre le monde médical et les associations de patients.
L’adolescence est une période charnière dans le cycle de vie caractérisée par un paradoxe : d’un côté, l’envie d’autonomie (se distinguer, affirmer ses propres choix, s’émanciper, avoir ses amis, etc.) et de l’autre, la dépendance à l’entourage familial (attentes comportementales et affectives, dépendance économique, etc.). Au-delà des sujets souvent mis en avant dans les médias (cigarette, alcool, drogues, etc.), la construction identitaire des adolescent(e)s passe par l’expérimentation de pratiques dans tous les domaines de la vie quotidienne et notamment l’alimentation, l’activité physique et la sédentarité. Depuis les années 2000, les connaissances scientifiques sur ces comportements se multiplient afin de mieux les appréhender et de trouver les moyens de les rendre favorables à la santé/la qualité de vie. L’enquête HBSC s’intéresse à ces champs à travers plusieurs questions relatives à la fréquence de la prise alimentaire du petit-déjeuner et à celle des repas pris en famille ; à la consommation de certains aliments (fruits, légumes, sucreries, boissons sucrées, boissons énergisantes associées ou non à de l’alcool) et à la nature et la fréquence des activités physique et sportive. Les données françaises sont analysées et comparées avec les précédentes vagues de l’enquête HBSC en France (2010 et 2014) ainsi qu’avec celles collectées en 2018 dans les autres pays ayant participé à l’enquête.
Suite à un premier avis en décembre 2019 sur les risques de l’exposition aux écrans, le Haut Conseil de santé publique (HCSP) étudie leur usage problématique. L’usage dysfonctionnel de l’Internet avant la pandémie, concernait environ 13% des jeunes de 12 à 14 ans. Les mesures liées au Covid-19 ont augmenté la surconsommation et la dépendance aux écrans. De nombreux tests de mesure du risque de dépendance aux écrans ont été développés dans le monde, ils doivent être fiables et valides pour identifier les jeunes joueurs dépendants, ou à risque de basculer vers un usage problématique. Les producteurs de technologies numériques utilisent ces effets addictogènes et le pouvoir attractif, ce risque « captatif » des écrans n’épargne aucun âge, mais peut entrainer à l’adolescence un décrochage scolaire. Dans ses recommandations, le HCSP préconise de former aux objets numériques les jeunes et leur famille, et de ne pas systématiquement médicaliser les usages intensifs quand les utilisateurs ont la capacité de garder le contrôle sur leur usage ; il est recommandé de renforcer en milieu scolaire les compétences psycho-sociales et l’apprentissage de la verbalisation des émotions suscitées par les images. Le HCSP insiste aussi sur la responsabilité sociétale des industriels et propose d’inscrire dans le débat éthique l’exposition des enfants mineurs à des incitations à la violence, au harcèlement, au sexisme et à des influences en lien à l’accès à internet et aux réseaux sociaux.
La Communauté de Communes Sud Côte Chalonnaise (ccScc) a décidé de se doter d’un Plan Local d’Urbanisme Intercommunal (PLUi) en 2015. Celui-ci est en cours de finalisation. Il est aujourd’hui reconnu que la santé ne se résume pas à une absence de maladie ou d’infirmité, et que l’état de santé d’une population ne dépend pas uniquement de la qualité du système de santé qui lui est proposé. En effet, il est globalement tributaire des conditions dans lesquelles les personnes vivent et travaillent, dans la mesure où de nombreux facteurs liés à notre environnement physique, social et économique peuvent influencer notre santé (dénommés « déterminants de santé »). En ce sens, les choix faits en matière d’aménagement du territoire et d’urbanisme peuvent avoir un impact sur la santé et peuvent faire l’objet d’une telle évaluation. L’Agence régionale de santé (ARS) Bourgogne Franche-Comté et la c.c.S.c.c. ont missionné l’ORS BFC pour réaliser une évaluation d’impact sur la santé (EIS) sur ce plan. Il s’agit d’aider les élus à faire des choix favorables à la santé, durables et équitables, afin que le projet politique de développement, défini pour le territoire. L’analyse montre que la contribution du PLUi en matière de santé est globalement positive. Elle peut être contrastée pour les thématiques liées au développement économique (agriculture et viticulture, situation énergétique du territoire, développement économique) qui peuvent générer des effets contrastés sur l’environnement et la santé.
Ce document donne la parole aux personnes vivant avec une maladie chronique, ainsi qu'à leur entourage et aux différent·es intervenant·es qui les accompagnent dans leur parcours de vie. Il s'adresse à tous ceux et toutes celles - décideurs, professionnel·les, patient·es et proches - qui souhaitent une ETP encore plus ajustée aux besoins des personnes et mobilisatrice de leur pouvoir d’agir. Les recommandations répondent à trois thèmes prioritaires ressortis comme prioritaires : - L’inclusion des patient·es au sein des programmes d’ETP, autour des questions sur la communication par les équipes professionnelles intervenant sur les programmes, la place du médecin traitant, la collaboration avec d’autres intervenant·es et les représentations des patient·es sur ce qu’est l’ETP ; - L’accessibilité des patient·es aux programmes d’ETP, via la durée des ateliers, la distance domicile-lieu de réalisation du programme, les dates et horaires, le coût financier, ainsi que l’accessibilité physique et socioculturelle des publics vulnérables, notamment des personnes en situation de handicap, aux programmes ; - la construction des programmes ETP avec les patient·es, et leur niveau d’implication à chaque étape des programmes.
Le Conseil National de l’Alimentation (CNA) a souhaité se saisir, à l’été 2020, de la conduite d’un retour d’expérience de la crise Covid-19 sur la première période de confinement national. Le présent avis est issu des réflexions d’un groupe de concertation dont les travaux ont débuté en novembre 2020. Il a réuni les membres du CNA, ainsi que les représentants de l’ordre et des syndicats vétérinaires, de l’Académie de médecine et du CESE. Ces travaux ont amené le CNA à formuler deux niveaux de recommandations : - des recommandations pour aller vers une évolution systémique, qui se décomposent en trois problématiques à résoudre pour une plus grande durabilité et résilience des systèmes alimentaires suite à la crise Covid-19 ; - des recommandations pour aller vers une meilleure gestion de crise, qui se décomposent en huit pistes d’action pour une meilleure réponse du système alimentaire face aux crises et/ou aux situations de confinement.
Ces fiches thématiques constituent une autre forme d’action proposée comme ressources pour les équipes des établissements qui souhaiteront les utiliser. Elles ont pour objectif de proposer aux porteurs de projets des lycées (chefs d’établissements, infirmier-ères-, CPE, documentalistes, professeurs…) des repères à la fois épidémiologiques, méthodologiques et stratégiques adaptés aux publics des lycées. Des projets probants, c’est-à-dire efficaces, ont été mis en perspective lorsqu’ils existent en fonction des thèmes abordés. Ce document amené à évoluer et à s’enrichir aussi par le retour des utilisateurs-trices se présente comme un guide souple et adaptable où les professionnels de la communauté éducative vont pouvoir puiser, échanger et confronter leurs représentations et expériences. Ce guide est composé d’une fiche diagnostic d’établissement qui mixte des indicateurs de climat scolaire et de santé, d’une fiche sur les principaux produits consommés aux lycées, à savoir le tabac, l’alcool et le cannabis, d’une fiche sur l’éducation à la sexualité complétée par des données sur l’influence du numérique et enfin d’une fiche synthétique sur la prévention par les pairs.
Grâce à une approche structurée qui permet d’observer les projets urbains avec une vision holistique de la santé, l’évaluation d’impact sur la santé (EIS) encourage les partenariats et anticipe les questions de santé le plus tôt possible dans le processus de décision. L’appropriation de la démarche, l’intégration des recommandations et leur suivi sont appréhendés à travers le retour d’expérience de trois EIS menées en Auvergne-Rhône-Alpes.
Ce travail présente les résultats d’une évaluation de l’efficacité d’une évaluation d’impact sur la santé (EIS) menée sur un projet d’aménagement urbain. L’objectif de l’évaluation était d’apprécier les effets directs de l’EIS sur le processus décisionnel par la prise en compte des recommandations ainsi que ses effets indirects en termes d’appropriation et d’utilisation des connaissances produites par les différentes parties prenantes.