La recherche engagée par l’Observatoire des non-recours aux droits et services (ODENORE), en collaboration avec la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) et l’École nationale de sécurité sociale (EN3S), avait pour objectif initial de s’intéresser aux situations de non-recours aux droits et services de soutien à l’autonomie chez les personnes du « grand-âge » ; il s’agissait d’en saisir les formes, les ressorts et le sens, à partir d’une enquête qualitative conduite dans plusieurs territoires. Au moment de l’élaboration de cette recherche, notre hypothèse générale était que recourir à des offres dédiées au « grand âge » et ayant vocation à soutenir l’autonomie, à côté des enjeux d’information, de connaissance des offres et d’orientation parmi celles-ci, revêt une dimension profondément symbolique, en tant qu’il s’agit pour les personnes, de se percevoir comme entrant dans une forme de fragilité et/ou de se projeter dans une potentielle perte d’autonomie à venir, dans un état de dépendance ou de santé qui se dégrade.
Veille documentaire
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La pauvreté ne peut se définir seulement par la faiblesse des revenus, tant elle implique une multitude de dimensions sociales et économiques. Elle affecte de nombreux ménages, qui, malgré des revenus similaires, peuvent éprouver des difficultés variées en fonction de leur endettement, des coûts de leur logement ou de leur possibilité d’accéder à l’emploi et aux services publics. Ces facteurs interconnectés créent souvent un cercle vicieux de privations et d’exclusion, rendant insuffisante l’approche unidimensionnelle du taux de pauvreté monétaire, qui ne capture pas la globalité des conditions de vie.
Les objectifs du baromètre national des pratiques sportives sont de mesurer la pratique sportive en France en 2024, à l'aube des Jeux olympiques et paralympiques (JOP), par grands univers sportifs et selon les caractéristiques des personnes. Ils sont également de suivre les évolutions à intervalles réguliers (2018, 2020, 2022, 2023, 2024) et mesurer les évolutions en termes de modalités, mobiles et freins de la pratique ; comprendre les raisons de la pratique et de la non-pratique ; faire un focus spécifique sur la pratique en club ou association sportive, sur l'implication et l'engagement dans les clubs et associations sportifs ainsi que sur les activités physiques ou sportives en milieu professionnel/universitaire.
Nathalie Bajos, sociologue et démographe, est directrice de recherche à l'Inserm et directrice d'étude à l'EHESS. Elle est professeure invitée sur la chaire annuelle Santé publique au sein du Collège de France. Elle prononce ici la leçon inaugurale de la chaire, cette année intitulée La production sociale des inégalités de santé. Elle appelle tout d'abord à considérer que ces inégalités sont l'une des manifestations les plus saillantes de l'inscription des structures sociales dans les corps et qu'il importe en conséquence d'appréhender les principaux rapports sociaux de pouvoir, qui renvoient notamment aux positions de genre, de classe et ethnoraciale, qui façonnent les pratiques sociales. Elle invite aussi à ne pas appréhender le biologique indépendamment du social mais à penser l'interaction complexe entre ces deux dimensions. Elle engage enfin à analyser les pratiques de santé au sein de trajectoires de vie, de la naissance jusqu'à la mort, en interaction avec les conditions d'accès et de prise en charge par les systèmes de soins.
Depuis 2022, la Société française de santé publique coordonne la démarche collective DIPP, soutenue par la Direction générale de la santé et Santé publique France. Il s’agit d’un espace de réflexions et partages d’expériences autour du « Déploiement des interventions probantes et prometteuses » en prévention et promotion de la santé, auquel de nombreux acteurs et structures participent. Une étude a été menée afin d’analyser des expériences de déploiement de programmes « probants » ; identifier des axes de travail pour renforcer les effets positifs de ces programmes ; et ouvrir des pistes pour encourager la coopération entre les parties prenantes impliquées dans ce déploiement.
Sujet relativement nouveau en promotion de la santé, la question des écrans s’impose aujourd’hui comme un enjeu incontournable. Avec la brochure « Les écrans : les usages des jeunes - Les clefs pour comprendre », le Crips Île-de-France propose un éclairage accessible pour sortir des discours anxiogènes et mieux comprendre les usages numériques.
L'augmentation progressive de l'utilisation des médias sociaux par les jeunes peut avoir des conséquences pour la santé. Cette étude examine comment les professionnels des écoles travaillant avec la promotion de la santé (HP) positionnent leurs pratiques à l'intersection entre les défis et les opportunités potentielles posés par les médias sociaux. Des données empiriques ont été produites à partir de 17 entretiens semi-structurés avec divers professionnels scolaires d'écoles publiques et privées en Suède où HP est une responsabilité partagée parmi de nombreux professionnels, y compris des infirmières, des psychologues, des éducateurs spéciaux, des directeurs d'école et des enseignants. Les données ont été analysées à l'aide d'une analyse thématique réflexive. L'analyse s'est appuyée sur la théorie de la pratique. Trois thèmes ont été générés: (i) naviguer sur un terrain ambigu de la pratique professionnelle; (ii) reconfigurer la pratique de HP en relation avec l'utilisation des médias sociaux étudiants et (iii) les médias sociaux en tant que ressources pour HP. Les résultats indiquent que les professionnels des écoles reconfigurent la pratique HP autour des défis accrus invoqués par l'utilisation des médias sociaux par les étudiants, mais sont également conscients que les médias sociaux peuvent être exploités de manière fructueuse dans le HP scolaire. Les tentatives professionnelles visant à exploiter le potentiel de promotion de la santé des médias sociaux se limitent à des initiatives individuelles, peut-être en raison d'un manque de directives politiques claires qui éclairent les actions et attribuent des responsabilités en ce qui concerne les médias sociaux. Les professionnels de l'école reconnaissent la nécessité d'un apprentissage professionnel pour se tenir au courant de l'utilisation très dynamique des médias sociaux par les élèves. L'étude souligne la nécessité d'un perfectionnement professionnel mais fait valoir que cette évolution doit être fondée sur une évolution institutionnelle comparable, par exemple en reformulant et en actualisant les politiques pour qu'elles soient plus professionnellement favorables.
L'enquête épidémiologique EnCLASS est un échantillon représentatif de milliers de lycéens français. Des questions spécifiques sur le sommeil nous ont permis d'évaluer la TST, la dette du sommeil, un sommeil trop court et l'utilisation du crible. La dette de sommeil telle qu'elle était définie comme une différence entre la durée totale du sommeil pendant les jours de scolarité (TSTS) non-scolarisation (saison de semaine ou vacances; TSTN) de plus de 2 heures. Un sommeil trop court a été évalué lorsque le TSTS était inférieur à 7 heures.
Chaque mois, près de la moitié de l'humanité en âge de procréer vit une expérience physiologique naturelle: les menstruations. Des ménarches à la ménopause, ces cycles marquent des décennies de vie, modelant le quotidien de la moitié de la planète.
Ce phénomène biologique reste encore aujourd'hui enveloppé d'un voile de silence, confiné dans les recoins de la vie privée. Les règles demeurent un sujet délicat, parfois source de honte, souvent de douleurs, et trop fréquemment de stigmatisation sociale. Ce silence s'étendant jusqu'à la ménopause, une autre étape cruciale de la vie des personnes menstruées, qui reste largement invisibilisée dans le débat public.
Les menstruations, ce sang naturel, continuent d'être perçues comme un objet d'impureté, cristallisant des tabous ancestraux qui perdurent dans nos sociétés modernes. Pourtant, cette réalité biologique s'impose chaque mois aux personnes menstruées, sans possibilité d'y échapper.
La santé mentale des enfants et des jeunes est un problème de santé publique essentiel, avec la dépression et l'anxiété parmi les conditions les plus courantes dans les pays de l'UE/EEE. Les symptômes de mauvaise santé mentale peuvent ne pas être reconnus et, sans intervention en temps utile, les symptômes légers à modérés peuvent dégénérer en troubles plus graves. Avec le soutien de la Commission européenne, l'OCDE a identifié et évalué 11 meilleures pratiques pour prévenir les problèmes de santé mentale et promouvoir une bonne santé mentale. Ce rapport offre aux décideurs des stratégies efficaces pour préserver la santé mentale des générations futures, en améliorant leur bien-être, leur productivité et leur prospérité à long terme.
Développés par le RÉFIPS Amériques, ces outils d’aide à la pratique visent à soutenir les personnes impliquées dans la planification, la mise en œuvre ou l’évaluation d’une intervention en alimentation dans leur démarche pour rendre leurs initiatives plus équitables. Le premier est conçu pour soutenir l’application d’une démarche qui tend vers le principe d’universalisme proportionné dans les étapes de planification, de mise en œuvre et d’adaptation des interventions en alimentation. Le second vise à soutenir la réflexion sur l’intégration de l’équité en alimentation à travers le principe de l’universalisme proportionné dans les démarches de systèmes alimentaires territoriaux (SAT) à chaque niveau de la chaîne d’approvisionnement des aliments.
Les inégalités en santé, qu'elles soient sociales, géographiques ou économiques, ne se résument plus à une difficulté d'accès aux soins : elles privent certaines personnes de la possibilité de se soigner et mettent en péril notre cohésion sociale ainsi que notre capacité de résilience. La Croix-Rouge française, en collaboration avec le Crédoc (Centre de Recherche pour l'Étude et l'Observation des Conditions de Vie) et avec l'appui de la Fondation Croix-Rouge française, publie la troisième édition de son rapport sur la résilience de la société française.