Les politiques d’aides sociales se caractérisent prioritairement par le versement de minima sociaux (plus de 30 Mds€ en 2024). Depuis 2015, les juridictions financières ont travaillé sur les principales prestations sociales monétaires. Cependant, ces allocations ne suffisent pas toujours à résoudre durablement les difficultés des personnes qui les perçoivent et à assurer leur insertion dans la société. En complément, l’action d’un travailleur social est censée rendre plus efficaces les prestations monétaires sociales. Les instructions menées par la Cour ont porté sur deux institutions majeures intervenant dans le champ social : les départements et les caisses d’allocations familiales. Une enquête a également porté sur la formation des travailleurs sociaux.
Veille documentaire
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Grâce au financement de l’appel à projet « 100% inclusion » du Plan d'Investissement dans les Compétences (PIC), les équipes de la Fondation des Apprentis d’Auteuil ont pu bénéficier d’un coaching afin qu’elles mobilisent de nouvelles démarches « d’aller-vers » auprès des jeunes dits « invisibles » sur son programme de formation Étincelle. L’objectif de ce dispositif est d’accompagner les jeunes peu ou pas qualifiés dans leur démarche d’insertion et comprend deux sous-programmes, l’un s’adressant aux jeunes en rupture, l’autre aux jeunes qui ont déjà un projet professionnel. Cette recherche étudie l’efficacité du coaching sur les démarches mobilisées par les équipes de la Fondation des Apprentis d’Auteuil en direction des jeunes ainsi que sur le profil des jeunes nouvellement accueillis dans les dispositifs du programme Étincelle.
Une étude rétrospective menée auprès de 1 050 jeunes trans ayant initié une hormonothérapie dans une clinique pédiatrique spécialisée entre 2007 et 2022 a examiné les taux et les raisons de discontinuation des hormones d’affirmation de genre, sur des durées de suivi allant de 0,8 à 11,2 ans (médiane : 2,7 ans). L’analyse, menée par Elizabeth Boskey et ses collègues de Harvard, révèle que 93 % des participants continuaient à utiliser ces traitements lors du dernier suivi, 2 % avaient interrompu temporairement avant de reprendre, et 4 % avaient arrêté définitivement. 0,5 % ont arrêté les hormones en raison d’une réidentification au genre associé à leur sexe assigné à la naissance (détransition). Ces résultats montrent que les détransitions sont rares et que la majorité des arrêts sont liés à des raisons autres que l’identité de genre, telles que l’atteinte des objectifs personnels ou des obstacles logistiques.
La pandémie de Covid-19 a rappelé toute l’importance de la santé mentale au sein de nos sociétés. Avec près d’une personne sur cinq touchée par des troubles mentaux au cours de sa vie, et une souffrance psychique ampliée par les bouleversements sociaux et économiques, il est impératif de repenser notre approche en matière de psychiatrie pour faire face aux besoins actuels et futurs. L’offre de soins en psychiatrie souffre de difcultés majeures, et d’une répartition inégale sur le territoire. L’enquête lancée par la FHF auprès des établissements publics à l’été 2023 a mis en évidence qu’un quart des établissements se déclarent en grande difculté pour répondre à la demande. L’accès aux soins constitue un enjeu crucial et une urgence, nécessitant la mise en œuvre d’actions concrètes pour garantir une prise en charge équitable pour toutes et tous. Dans ce paysage, le secteur public joue et continuera de jouer un rôle prépondérant dans la prise en charge des patients. Il assure en effet le suivi de la grande majorité des patients, en ambulatoire et en hospitalisation, et la prise en charge des pathologies lourdes et des patients aux situations les plus complexes. Cependant, des dés persistent, notamment en termes d’accès aux soins et de répartition de l’offre sur le territoire. C’est la raison pour laquelle la FHF et les établissements publics, forts de leur expertise et de leur connaissance approfondie de la réalité du terrain, formulent plusieurs propositions an de garantir les parcours de soins des patients atteints de pathologies psychiatriques. Ces propositions très précises sont le fruit d’une réexion approfondie menée par plus d’une trentaine d’experts de prols variés issus d’établissements de toute la France, que nous remercions chaleureusement. Le premier volet de propositions, publié en avril 2024, portait sur l'organisation territoriale des soins, les parcours de prise en charge et l'amélioration de l'attractivité des métiers. Cette première publication avait reçu un accueil favorable de la part des pouvoirs publics. Cette nouvelle édition des propositions de la FHF intègre des volets essentiels de la psychiatrie, notamment la psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent, ou encore les droits des patients. Bâtir l’avenir d’une psychiatrie à la hauteur des besoins et des attentes de la population constitue un véritable enjeu de société. Ce dé implique de prendre des mesures concrètes à court et à long termes. Y répondre exige une vision prospective et ambitieuse, capable de répondre aux besoins évolutifs de la société en matière de santé mentale. Cela exige aussi que les pouvoirs publics se saisissent pleinement des propositions que formulent les acteurs de terrain. Ce cahier de propositions a vocation à y contribuer. [Edito des auteurs]
Cet ouvrage reprend et illustre la note « Repenser les actions de la ville au prisme de la santé mentale », publiée en 2022. Il s’appuie sur 4 années de travaux initiés par le groupe de travail « Villes et santé mentale » du RfVS en période de crise sanitaire de la Covid-19. Il présente le contexte, les connaissances scientifiques ainsi que les leviers d’actions des villes et intercommunalités pour agir en faveur de la santé mentale de toutes et tous. Il donne des pistes d’actions concrètes et valorise les approches partenariales, fédératrices pour les acteurs du territoire.
En 2040, les seniors de 65 ans et plus représenteront en France un habitant sur quatre. Alors que la majorité souhaite vieillir à domicile, la question de l’adaptation du logement est cruciale pour préserver autonomie et qualité de vie. Seule aide pour le financement de travaux d’adaptation, MaPrimeAdapt’, lancée en janvier 2024 et diffusée par l’ANAH (Agence nationale de l’habitat), a pour objectif d’adapter 680000 logements dans les dix prochaines années pour permettre à chacun de vivre chez soi confortablement en prévenant les fragilités, notamment les chutes. Dans le cadre de la convention de recherche « Bien vieillir dans un chez soi », le CRÉDOC a réalisé pour la CNAV une enquête auprès de plus de 5000 retraités. Les résultats indiquent que près d’un sur cinq a déjà entrepris des travaux d’adaptation dans son logement et en perçoit un bénéfice en termes de confort, de sécurité et d’autonomie. Pour autant, 14 % n’envisagent pas d’aménager leur logement alors que cela serait nécessaire. Les principaux freins sont le déni du besoin, le coût, la gestion des travaux et les nuisances occasionnées. Et pour les locataires, le fait de devoir en informer le bailleur. Dans le parc social, l’enquête menée par le CRÉDOC pour l’ANCOLS auprès des bailleurs dévoile une prise de conscience des enjeux liés au vieillissement de leurs occupants. Huit sur dix considèrent que l’adaptation du parc à cette problématique est une priorité.
Ce document présente une analyse régionale et par département des données recueillies dans le cadre de l’enquête régionale ARS-éducation nationale. Il pose un état des lieux partagé de la situation régionale, et permet d’identifier précisément les évolutions à poursuivre.
L’OFDT publie le rapport annuel qui synthétise les données les plus récentes sur les traitements par agonistes opioïdes, aussi dénommés traitements de substitution aux opioïdes. Ce document repose sur les informations s’étendant sur les années 2022 et 2023. Les données sont mises en perspective avec celles des années antérieures afin d’en étudier les évolutions.
Cinq ans après l'irruption de la pandémie de Covid-19, ce numéro de La Santé en action vient éclairer les inégalités sociales et territoriales de santé à la lumière des travaux publiés sur la crise sanitaire. Cette période, et notamment les confinements, a accentué les inégalités de conditions de vie et de travail entre les catégories sociales, les territoires, les femmes et les hommes, les classes d'âges. Des initiatives prises par des acteurs de terrain, pour dépister et vacciner, ont montré l'importance des démarches d'aller vers les publics vulnérables, les plus éloignés du système de santé. Cela fait partie des enseignements de cette crise sans précédent qui invitent à mener des politiques publiques socialement différenciées, plus inclusives et protectrices.
Les objectifs actuels de déploiement des formations aux premiers secours en santé mentale sont aisément atteints, il s’agit d’en intensifier leur déploiement et de les orienter davantage vers les jeunes, qui ne peuvent à ce jour pas en bénéficier.
Cet article traite du déplacement du concept d’autonomie sociale du champ de la santé au champ du social, qui reste pertinent lorsque nous cherchons à comprendre comment les personnes en grande marginalité perçoivent leur place et leur rapport à leur accompagnement. Ce déplacement du paradigme de la prise en charge à celui de l’accompagnement vient éclairer des dimensions jusque-là inaperçues et permet de penser la réconciliation de la figure de l’individu-acteur avec celle de l’individu-autonome.