La progression notable de la part de personnes très âgées dans la population ne s’est
pas traduite en France par une forte augmentation du recours aux établissements d’hébergement pour personnes âgées (EHPA). Dans cet article, nous proposons d’analyser la contribution à cette évolution des facteurs individuels de recours : l’âge, le niveau d’éducation, le sexe, le type d’incapacité et l’entourage familial. À partir des données de enquêtes Handicap‑Santé (2008‑2009) et Capacités et Aides et REssources des seniors (2015‑2016), nous estimons la probabilité de vivre en EHPA chez les individus de 75 ans et plus comme une fonction de ces différents facteurs. Une décomposition permet de montrer que la progression de la part des très âgés et des incapacités sévères accroît le recours global, mais que cet accroissement est contrebalancé par l’augmentation des ressources familiales. Le niveau de recours associé aux différents facteurs est stable. La prise en charge à domicile semble positivement influencée par des effets de composition, liés à un entourage familial plus étoffé ; en revanche elle ne semble pas liée, à situation donnée, à une diminution du recours aux EHPA.
Veille documentaire
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L’enseignement des émotions a le vent en poupe. Intégré dans divers programmes éducatifs et de santé publique à travers le monde sous le nom de compétences psychosociales (CPS), cet enseignement vise à promouvoir le bien-être mental et social des individus, particulièrement chez les jeunes. L’empathie, qui figure parmi les CPS, est classifiée comme un apprentissage nécessaire pour “communiquer de façon constructive” (voir tableau ci-dessous). Peut-on donc imaginer qu’elle sera bientôt enseignée comme on enseigne le théorème de Pythagore ?
La promotion de la marche en ville occupe depuis quelques années une place grandissante dans l’action publique urbaine. Mode de déplacement accessible à tous et pauvre en carbone, au service de l’activité physique et de la santé publique, la marche est aussi un vecteur de transformation et d’apaisement des espaces urbains. Mobilisant chercheurs, élus et praticiens du public, du privé ou du secteur associatif, ce numéro propose d’éclairer les racines complexes d’une politique publique en pleine effervescence, des années 1970 à nos jours.
En collaboration avec Action contre la faim, la FAS Ile-de-France vient de publier les premiers résultats de son enquête sur les demandeurs d’asile en hébergement d’urgence. Les objectifs : améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des personnes au plus près des besoins, partager les bonnes pratiques, formuler des recommandations opérationnelles et construire un Plaidoyer. Au total, malgré de grandes disparités, 20 structures HUDA sur les 26 interrogées en Ile-de-France observent des difficultés d’accès à l’alimentation pour les personnes hébergées. Il a aussi été constaté que « la sensation de faim, modérée ou sévère, persiste peu importe les conditions d’hébergement des personnes enquêtées ».
Confrontée à une inflation sans précédent depuis des décennies, la France a vu revenir en force la question des prix bas dans l’offre alimentaire. La mission du CGAAER a analysé la compétitivité prix de l’agriculture et de l’agroalimentaire français et leur place sur ce segment de marché.
La Direction régionale de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt Bourgogne-Franche-Comté propose dans ce rapport 2023 un bilan chiffré de ses activités. Elle met en lumière plusieurs sujets , notamment la sécurité sanitaire des aliments, le Programme national de l'alimentation (PNA 3), le CRALIM (précarité alimentaire), le colloque Ecophyto, etc.
En collaboration avec Action contre la faim, la FAS Ile-de-France vient de publier les premiers résultats de son enquête sur les demandeurs d’asile en hébergement d’urgence. Les objectifs : améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des personnes au plus près des besoins, partager les bonnes pratiques, formuler des recommandations opérationnelles et construire un Plaidoyer. Au total, malgré de grandes disparités, 20 structures HUDA sur les 26 interrogées en Ile-de-France observent des difficultés d’accès à l’alimentation pour les personnes hébergées. Il a aussi été constaté que « la sensation de faim, modérée ou sévère, persiste peu importe les conditions d’hébergement des personnes enquêtées ».
Ce document présente une liste de 47 indicateurs recommandés par l'Action mondiale pour évaluer la santé des adolescents (GAMA), établie en 2018 par l'OMS en collaboration avec l'ONUSIDA, l'UNESCO, l’UNFPA, l'UNICEF, ONU Femmes, le Groupe de la Banque mondiale et le Programme alimentaire mondial. Les 47 indicateurs de santé des adolescents sont le résultat d’un processus de sélection structuré et participatif sur cinq ans. Ils sont applicables à tous les sous-groupes de la population adolescente et couvrent six domaines : (1) politiques, programmes et lois, (2) performances des systèmes et interventions, (3) déterminants sociaux, culturels, éducationnels et environnementaux de la santé (4) comportements et risques sanitaires, (5) bien-être subjectif et (6) conditions et réalisations en matière de santé.
Ce projet, lancé dans le cadre du pacte pour l’émancipation des jeunes de Planoise, vise à créer des livrets de santé accessibles et pratiques. Co-construits avec des experts locaux, y compris des professionnels de santé et des travailleurs sociaux, ces livrets répondent aux besoins des populations difficiles à atteindre.
En mars 2021, Montpellier Université d'excellence (MUSE) et Agropolis International ont réuni des décideurs, acteurs opérationnels, représentants d'organisations nternationales et scientifiques pour partager leurs expériences des approches intégrées en santé dans le cadre du concept One Health. Ces échanges intersectoriels fructueux ont croisé les points de vue et ont pointé les obstacles et les enjeux de la mise en œuvre concrète de ces approches. Les participants ont abouti à des propositions pour rendre plus efficace cette mise en œuvre et faire face aux menaces sanitaires émergentes et aux futures pandémies : coconstruire des projets intégrés avec tous les acteurs concernés (citoyens, décideurs politiques, chercheurs, services locaux) ; développer des méthodes d'évaluation de leurs impacts ; former les acteurs ; institutionnaliser et coordonner les actions du niveau local au niveau mondial.
Le présent article vise à effectuer des projections de la population dépendante âgée de 60 ans ou plus et à identifier les facteurs qui influencent ces projections. À ces fins, nous
développons une nouvelle approche méthodologique permettant d’identifier le rôle de différents paramètres (par exemple, le changement de la probabilité de rester autonome, le changement de la répartition des gains de survie entre différents niveaux de dépendance) dans la prévision de la morbidité. Cet article se concentre sur l’aspect méthodologique de cette nouvelle méthode. Il fournit également, à titre d’illustration, une projection de la population de personnes âgées en situation de dépendance ou de handicap en France en 2060, à partir des données de l’enquête française CARE‑M et de l’enquête européenne SHARE. Il montre notamment que conserver un ratio entre ’espérance de vie sans incapacité et l’espérance de vie totale similaire à celui observé dans le passé nécessite de formuler des hypothèses optimistes quant à l’évolution de la
probabilité de rester autonome.
Les autorités de santé publique préconisent la mise en place de politiques de prix des alcools prenant la forme d’une réforme fiscale et/ou d’un prix minimum de vente ciblant le contenu en alcool pur des produits. Nous utilisons les données d’achat des ménages Kantar WorldPanel pour décrire les distorsions de la fiscalité actuelle, en faveur des vins et en défaveur des ménages modestes. Nous évaluons les effets potentiels de scénarios de réforme remplaçant la fiscalité actuelle par une taxe d’accise (uniforme ou progressive) sur le contenu en alcool pur et/ou l’instauration d’un prix minimum du gramme d’alcool pur. L’instauration d’un prix minimum à fiscalité inchangée présenterait l’avantage d’entraîner une hausse des prix des alcools, en particulier des vins d’entrée de gamme, prisés par les consommateurs abusifs. L’impact serait a priori limité en termes de régressivité fiscale et pour les filières de qualité, importantes pour le secteur itivinicole