Veille documentaire - Santé sexuelle
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Ce numéro du Bulletin épidémiologique hebdomadaire de Santé publique France regroupe plusieurs études cruciales sur la santé sexuelle, les IST, et le VIH en France. Une analyse des tendances épidémiologiques de 2014 à 2023 révèle une augmentation de 41% des nouvelles découvertes de séropositivité VIH chez les jeunes (15-24 ans), contrastant avec la diminution observée chez les adultes, et montre également une hausse des diagnostics d'IST bactériennes. Par ailleurs, une enquête nationale (PrévIST) fournit des données de prévalence pour plusieurs IST bactériennes, soulignant que les taux sont particulièrement élevés chez les jeunes adultes de 25 à 29 ans qui ne sont pas la cible principale des politiques de dépistage opportuniste actuelles. L'étude ANRS-Trans&VIH se concentre, quant à elle, sur la grande vulnérabilité des femmes transgenres vivant avec le VIH, notant que 86% d'entre elles sont de nationalité étrangère et sont confrontées à une forte précarité et à des difficultés pour obtenir une reconnaissance administrative de leur identité de genre. De plus, une étude rétrospective sur la syphilis congénitale (2012-2019) indique une incidence en hausse, surtout dans les départements d’outre-mer (DROM), en lien avec le faible accès des mères en situation de précarité au dépistage prénatal adéquat. Ces résultats mettent collectivement en lumière la nécessité de renforcer les stratégies de prévention et de dépistage adaptées aux besoins spécifiques des populations les plus exposées, notamment les jeunes, les migrants, et les personnes transgenres.
Cette campagne vaccinale est proposée dans tous les collèges publics et privés sous contrat volontaires, et dans les établissements médico-sociaux accueillant des jeunes de 11 à 14 ans en situation de handicap. Elle vise à poursuivre l’augmentation de la couverture vaccinale déjà engagée contre les HPV et à renforcer la protection contre les infections invasives à méningocoque (méningites) ACWY qui augmentent significativement depuis plusieurs années.
Cette brochure sur la santé sexuelle est à destination des adolescents de 11 à 14 ans. Le document a été conçu à partir des questionnements des adolescents. Il vise à informer et outiller les collégiens pour favoriser l'adoption de comportements de prévention pour leur vie affective, relationnelle et sexuelle. La brochure Questions d'Ados a été entièrement mise à jour en 2025 : les textes ont été revus ainsi que la charte graphique. La brochure historique a été scindée en deux : une version adaptée aux 11-14 ans et une version adaptée aux 15-18 ans (qui verra le jour en 2026).
L’étude du Centre Hubertine Auclert révèle que 43 % des élèves franciliens de 11 à 18 ans ont subi au moins une forme de (cyber)violence de genre au cours de l’année scolaire 2022-2023. Les filles et les jeunes assigné·es LGBT+ sont disproportionnellement touché·es : 48 % des filles déclarent des victimations sexuelles, contre 38 % des garçons. Les outils numériques, loin d’être neutres, amplifient ces violences (viralité, traçabilité, anonymat), tout en brouillant les frontières entre espaces en ligne et hors ligne. L’enquête, menée auprès de 3 828 élèves dans 14 établissements, met en lumière un double standard hétérocisnormatif : les filles subissent davantage de pressions psychologiques et sexuelles, tandis que les garçons sont plus exposés aux violences physiques, souvent pour prouver leur virilité. Les jeunes LGBT+ (assigné·es ou non) cumulent les risques, avec des taux de victimations jusqu’à 2 fois supérieurs à la moyenne.
L'association Coccinelle propose une liste d'ouvrages destinés aux enfants de 2 à 12 ans, pour aborder les notions de consentement, intimité, intégrité physique et pour passer des messages clés adaptés au niveau de compréhension des enfants.
L’heure de vie de classe est un moment privilégié pour aborder le sujet des règles puisqu’il s’agit d’un temps qui vise à “permettre un dialogue permanent entre les élèves de la classe, entre les élèves et les enseignant·es ou d’autres membres de la communauté scolaire, sur toute question liée à la vie de la classe, à la vie scolaire ou tout autre sujet intéressant les élèves”. Autrement dit, si ce sujet est abordé dès le début de l’année et peut concerner environ la moitié de la classe, il peut permettre d’aborder le sujet des règles sous un autre angle que celui de l’anatomie et dans un autre cadre que celui de l’enseignement d’une matière spécifique. Aborder ce sujet pendant l’heure de vie de classe permet plutôt de susciter des discussions intéressantes autour du ressenti des personnes menstruées, de leur gestion des menstruations en milieu scolaire et des besoins qui peuvent être associés. Et également de pouvoir le réaborder à différents moments dans l’année scolaire.
Les études consacrées à la sexualité des jeunes en situation de handicap physique, sensoriel, intellectuel ou mental restent trop peu nombreuses. Il est pourtant crucial de mener des recherches pour, et avec, ce public afin d’appréhender au mieux leurs besoins et spécificités dans la sphère intime et de mener des actions de prévention, notamment contre les violences sexuelles et le risque d’infections sexuellement transmissibles.
Introduction : L’accès à la santé pour les personnes trans et issues de la diversité de genre est marqué par des inégalités, notamment en raison de la stigmatisation. Peu de professionnel·le·s s’impliquent dans leur accompagnement, restreignant l’accès de ces personnes au système de santé. Cet article propose une perspective originale d’analyse en explorant les expériences, les motivations et les leviers évoqués par des professionnel·le·s du champ médico-social engagé·e·s dans l’accompagnement en santé des personnes trans.
Méthodes : Treize professionnel·le·s ont été intérrogé·e·s dans le cadre d’entretiens individuels puis d’un focus groupe. Une analyse thématique a révélé plusieurs leviers et freins dans leur pratique.
Résultats : Les leviers comprennent un engagement à lutter contre les injustices, une relation de soin horizontale et une connaissance préalable de la communauté trans. Les principaux freins incluent le manque de formation et de recommandations officielles, la crainte de dépasser ses compétences et les contraintes d’une organisation des soins basée sur la binarité homme/femme. Les pistes d’amélioration proposées par les participant·e·s incluent la création de directives par la Haute Autorité de Santé, la production de données scientifiques robustes et l’implémentation de formations spécifiques lors de la formation initiale ou continue. Ces actions doivent être mises en place sur la base d’un travail collégial avec les personnes concernées. Enfin, les participant·e·s affirment que réduire les inégalités d’accès à la santé dépendent de l’augmentation du nombre de professionnel·le·s s’impliquant dans cet accompagnement.
Discussion : Transformer le système de santé en un espace plus inclusif pour les personnes trans nécessite l’engagement des professionnel·le·s, des réformes institutionnelles et la participation active des personnes concernées, afin d’améliorer l’accès aux soins et de renforcer la qualité et l’équité en santé pour tou·te·s.
Le kit de formation « SELMA » est composé d’un court-métrage et d’un guide de formation qui donne les clés pour repérer la stratégie des agresseurs, identifier les différentes formes de violences, comprendre leurs impacts sur les victimes et en reconnaître les signaux, être en capacité d’intervenir pour signaler les violences et protéger les victimes.
En 2018, le Département de l’Isère a mis en place une campagne de promotion de la vaccination contre les papillomavirus humains (HPV) appelée « StopHPV ». Notre article vise à décrire et étudier la contribution de cette campagne sur l’évolution de la couverture vaccinale HPV en Isère. Notre étude suggère une efficacité de la campagne StopHPV, dont l’objectif de doubler la couverture vaccinale HPV d’ici à 2022 a été atteint. Notre évaluation souligne l’importance de maintenir la formation des médecins généralistes à la vaccination HPV et la pertinence de réaliser une campagne de vaccination dans les établissements scolaires. Il semble également essentiel de travailler sur les inégalités socio-culturelles en diffusant un message ciblé dans les établissements classés REP.
Les règles, c'est un sujet universel mais encore trop souvent tabou. Avec les jeunes filles, on en parle surtout sous l’angle pratique (protections, organisation), mais bien peu du reste : les émotions, la fatigue, le syndrome prémenstruel. Comment ouvrir un dialogue plus large, plus apaisé, et donner aux jeunes filles les clés pour mieux comprendre leur cycle menstruel ?