13 millions de personnes présentent un trouble psychique en France. Mais alors que la santé mentale a été faite grande cause nationale 2025, elle fait face à une crise profonde. Manques de financement, épuisement des soignants, délais de consultation interminables, sujet tabou. Dans ce contexte, comment faire face à la maladie psychique ? Faut-il en parler ? Comment ne pas risquer d’être ostracisé ? Quelles solutions mettre en œuvre pour prévenir, repérer et apaiser les souffrances psychiques ?
Veille documentaire - Santé mentale
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Ce document est un Avis du Conseil économique, social et environnemental (CESE) qui examine la dégradation persistante et préoccupante de la santé mentale des enfants et des jeunes (5 à 25 ans), en soulignant la nécessité d'une approche transversale et coordonnée des politiques publiques. Les sources mettent en évidence des statistiques alarmantes sur l'augmentation des plaintes psychologiques, des idées suicidaires, et des troubles dépressifs, en particulier chez les jeunes femmes, les étudiants et les populations des Outre-mer, où l'offre de soins est particulièrement déficitaire. Le CESE insiste sur l'importance d'agir en profondeur sur les déterminants sociaux et environnementaux, tels que les inégalités, la pression scolaire, le numérique, les violences basées sur le genre et le manque d'accès aux loisirs et à la culture. Enfin, l'Avis préconise un renforcement des moyens humains et financiers dans l'éducation et la santé, l'intégration des compétences psychosociales (CPS), et une participation accrue des jeunes à la construction des politiques publiques les concernant.
De nombreux indicateurs psychiques et physiques montrent que la jeunesse fait face à une crise de la santé mentale. Ces résultats proviennent généralement d’enquêtes se concentrant sur des tranches d’âge relativement élevées de la jeunesse (à partir de 15 ou 18 ans et allant jusqu’à 25 ans) et suivent rarement les répondants dans le temps.
Grâce à l’enquête britannique Understanding Society, nous analysons le bien-être subjectif des jeunes âgés de 10 à 15 ans au cours des 10 dernières années. Les pré-adolescents d’aujourd’hui se disent moins heureux que ceux de 1994 ou même de 2016, avec une perte moyenne de 0, 5 points de satisfaction dans la vie (sur une échelle allant de 1 à 7). Cette chute du bien-être est particulièrement marquée chez les jeunes filles et les jeunes des ménages les plus modestes.
L'objectif de ce guide n’est pas de conduire à un diagnostic mais de sensibiliser chacun à une attention particulière devant ce qui fait manifestation du mal être dans le cadre scolaire. Il s’agit d’accéder à un essai de compréhension, en évitant le simplisme des causalités ou des réponses univoques. Il s’agit donc de se garder de voir dans toute difficulté ou originalité du vivre, avec ou sans mal-être apparent, une pathologie ou handicap à identifier, normaliser ou compenser.
L'une des principales mesures d'adaptation aux changements climatiques est le verdissement urbain. Or, il est prouvé que le verdissement des cours d'école apporte de multiples cobénéfices pour le bien-être et la santé de tous ceux qui fréquentent les écoles ou travaillent en milieu scolaire. En effet, un contact physique quotidien avec la nature incite à l'activité physique, améliore la santé mentale, augmente les performances scolaires et favorise la productivité des employés. Il n'est pas nécessaire d'aller à l'extérieur pour en ressentir un bénéfice. Une fenêtre offrant une vue sur une cour arborée génère de multiples bienfaits pour ceux qui sont assis dans une classe ou travaillent dans un bureau.
En 2025, le Centre national de ressources et d’appui aux CLSM et l’Ecole des hautes études en santé publique (EHESP) collaborent dans le cadre du projet « Pacte CLS », un programme de formations à destination des coordonnateurs des CLS et plus globalement des chargés de missions santé dans les territoires.
Porté par l’EHESP, ce programme intègre un nouveau module sur la santé mentale élaboré par Fanny Pastant et Sonia Charapoff, afin d’outiller les acteurs sur les bases et ressources indispensables pour porter une stratégie de santé mentale dans leur territoire.
Dans le cadre du lancement de ce module, un webinaire a été organisé le 30 septembre 2025 à sur la thématique de l’articulation des démarches territoriales de santé mentale. A partir d’apports théoriques et de retours d’expériences, ce webinaire proposait de réfléchir collectivement à un sujet qui pose de nombreuses questions, afin d’identifier les leviers et bonnes pratiques pour coordonner efficacement les projets de santé mentale au sein des collectivités.
La bibliothèque vivante fait partie des actions de lutte contre la stigmatisation dites « de contact ». Elle se base sur la rencontre avec le vécu d’une autre personne, et permet plus facilement de s’identifier, de questionner ses représentations. Cela permet d’aller voir au-delà d’une étiquette pour découvrir des personnes dans leur globalité et multiplicité.
Le Conseil Economique Social et Environnemental Régional (CESER) du Grand Est a fait le choix de s’autosaisir de la thématique de la santé mentale des jeunes après avoir pris en compte les multiples alertes issues des études, des rapports et des articles de presse. Les acteurs de terrain font état de la fragilité d’une partie de la jeunesse, d’un accès aux soins de plus en plus difficile dans tous les territoires et de la nécessité de prendre en compte cette problématique dans toutes les politiques publiques.
Dans un entretien au « Monde », le psychiatre Raphaël Gaillard alerte sur les dangers que peut représenter l’utilisation de l’intelligence artificielle comme confident. Mais il reconnaît son utilité, si l’outil est bien encadré.
Les liens sociaux – la manière dont les individus interagissent et interagissent les uns avec les autres – ont des effets considérables sur la santé, l'emploi, l'éducation et l'engagement civique. Ce rapport s'appuie sur les conclusions de la publication phare de l'OCDE sur le bien-être, Comment va la vie ? , pour fournir un aperçu approfondi des liens sociaux dans les pays de l'OCDE, élargissant ainsi la base de données sur cette priorité politique émergente. S'appuyant sur des sources de données officielles récemment combinées et portant sur de larges échantillons, il compare la quantité et la qualité des liens sociaux entre les groupes de population et suit l'évolution de ces résultats au fil du temps. Les résultats révèlent que (1) les rencontres physiques sont moins fréquentes que par le passé, tandis que le sentiment d'appartenance autodéclaré n'a montré que récemment des signes de détérioration dans le contexte de la pandémie de COVID-19 ; (2) les hommes et les jeunes – groupes auparavant considérés comme à faible risque – ont connu certaines des plus fortes détériorations ; (3) les privations de liens sociaux se confondent souvent avec les désavantages socio-économiques, la solitude et l'âge avancé ; et (4) les facteurs qui influencent les liens sociaux sont complexes et englobent des facteurs socio-économiques, environnementaux et structurels. Ce rapport explore les infrastructures sociales et les technologies numériques comme deux exemples de facteurs de (dé)connexion qui peuvent être ciblés par les politiques.
Les troubles de santé mentale tels que la dépression et l'anxiété représentent un fardeau important pour les individus et les sociétés. Les symptômes dépressifs légers à modérés touchent un adulte sur cinq dans les pays de l'OCDE et de l'UE27. Souvent, ils ne sont ni diagnostiqués ni traités, ce qui accroît le risque d'évolution vers des pathologies plus graves et alourdit les coûts sociétaux globaux. Dans le cadre des travaux de l'OCDE sur les meilleures pratiques en santé publique, ce rapport identifie onze interventions prometteuses mises en œuvre dans les pays de l'OCDE et de l'UE27. Il s'agit notamment de programmes de résilience en milieu scolaire, de formations en littératie en santé mentale ciblant les professionnels de première ligne, d'initiatives de prévention du suicide et d'un meilleur accès aux services de santé mentale. Les analyses de l'OCDE montrent que ces interventions améliorent le bien-être mental, préviennent la détérioration des symptômes, améliorent les résultats scolaires et professionnels et procurent des bénéfices sanitaires et économiques mesurables. Avec un soutien politique adéquat, notamment des investissements dans la planification des effectifs et l'utilisation de stratégies de mise en œuvre établies, ces interventions peuvent être déployées et transférées avec succès entre les pays.
Si les adolescents se sont longtemps épanchés dans des journaux intimes, sur des blogs, ou dans des conversations entre amis, ils n’hésitent pas aujourd’hui à se confier à des intelligences artificielles. Une pratique à prendre en compte pour mieux en prévenir les risques.