Au début des années 2000, une équipe européenne de praticiens et de chercheurs a développé le programme Unplugged destiné à la prévention de l'usage des substances psychoactives chez les collégiens de 12 à 14 ans. Il a été évalué entre 2004 et 2007 dans le cadre d'une étude menée dans 7 pays européens (Italie, Belgique, Autriche, Suède, Espagne, Grèce et Allemagne). Le programme Unplugged a été mis en place dans le Loiret à partir de l'année scolaire 2013-2014 à l'initiative de l'Association pour l'écoute et l'accueil en addictologie et toxicomanie (Apléat). Durant l'année scolaire 2016-2017, Santé publique France a évalué l'efficacité du programme mis en œuvre par l'Apléat auprès de 1 091 collégiens du Loiret (de la 6e à la 4e). Les résultats de l'étude ont montré que le programme Unplugged permettait de réduire la consommation récente de substances psychoactives des élèves (SPA : tabac, alcool, cannabis) et de réduire l'expérimentation de la consommation des SPA parmi les élèves qui, au début de l'étude, n'avait pas jamais initié ces comportements. Le rapport présente l'analyse coût-bénéfice du programme Unplugged dans le contexte français, à partir des résultats de cette étude d'efficacité.
Veille documentaire - Addiction
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Événements professionnels stressants, horaires changeants ou tâches répétitives : les études scientifiques tendent à montrer un lien entre certaines contraintes professionnelles et la consommation d’alcool ou de tabac. Qu’est-ce qui motive ces comportements et quels sont les mécanismes à l’œuvre ?
Un garçon à peine sorti de l’adolescence, un homme qui n’a pas encore 30 ans, une jeune aide-soignante, un père de famille… Tous témoignent de leur vie brisée par le protoxyde d’azote qui provoque une violente addiction et peut très vite causer des dégâts neurologiques. Cette substance légale, peu chère et facile d’accès, a vu son usage détourné pour devenir une drogue très consommée.
Cette étude a révélé des associations cohérentes entre le vapotage et le tabagisme ultérieur, la consommation de marijuana, la consommation d'alcool, l'asthme, la toux, les blessures sur le site et les problèmes de santé mentale. Les résultats soutiennent la mise en œuvre, sur le site, de mesures politiques visant à restreindre la vente et le marketing des e-cigarettes auprès des jeunes.
L’objectif du présent guide de pratique clinique du Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs consiste à fournir aux prestataires de soins primaires des recommandations fondées sur des données probantes concernant les diverses interventions de cessation tabagique pour les personnes non enceintes de 18 ans ou plus qui fument des cigarettes de tabac.
À partir du 1er septembre 2025, de nouveaux lieux seront considérés comme des espaces sans tabac, notamment à Besançon. Cette décision fait suite à celle du Gouvernement qui élargit l'interdiction de fumer à plusieurs espaces extérieurs.
La Macif, en partenariat avec Ipsos, réalise un baromètre annuel pour analyser les addictions chez les 16-30 ans. Cette étude vise à comprendre leurs comportements à risque et à développer des actions de prévention ciblées.
Sauter des repas pour pouvoir consommer davantage d’alcool sans craindre d’augmenter ses apports caloriques… Cette très mauvaise idée est en train de prendre de l’ampleur, au point d’inquiéter le corps médical, et d’avoir donné naissance à un néologisme : la « drunkorexie », ou « alcoolorexie ».
En juin 2025, la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) a publié une version réactualisée de leur Guide pratique de l’accueil et de l’accompagnement des personnes sortant de prison ou sous main de justice. Composé de 19 fiches pratiques, ce document apporte des réponses concrètes aux questions que peuvent se poser les personnes placées sous main de justice et les professionnel·le·s à leur contact, acteurs publics du monde judiciaire comme intervenant·e·s sociales·aux du secteur social et médico-social, qu’elles et ils soient spécialisé·e·s ou non dans l’accueil et l’accompagnement du public sous main de justice ou sortant de détention.
Le document présente une revue systématique de 49 interventions établies comme rentables pour lutter contre les maladies non transmissibles (MNT). Parmi celles-ci, 25 interventions, appelées quick buys, ont été identifiées pour leur capacité à montrer des effets mesurables sur la santé publique en moins de cinq ans. Ces interventions ciblent divers facteurs de risque et maladies, notamment le tabac, l'alcool, l'alimentation malsaine, l'inactivité physique, les maladies cardiovasculaires, le diabète, les maladies respiratoires chroniques et le cancer.
Cette étude présente une analyse de l’évolution des passages aux urgences en lien avec la consommation de cocaïne entre 2012 et 2024 et celles des données issues du dispositif Drogues Info Service concernant la cocaïne. A noter que le terme cocaïne dans ce rapport inclut la forme poudre (la plus courante, plus généralement sniffée) et les formes basées (comme le freebase et le crack, sous la forme de galette ou cailloux) qui peuvent être consommées après combustion (c’est-à-dire fumées).
Introduction – En France, la consommation de tabac est la principale cause de mortalité évitable, et elle est associée à de fortes inégalités sociales. Près de deux tiers des fumeurs déclarent avoir envie d’arrêter de fumer, mais peu d’entre eux y parviennent. L’objectif de cet article est d’étudier l’arrêt du tabac sur la période 2016-2019, marquée par une forte baisse du tabagisme. Méthodes – Cette étude repose sur les données du Baromètre de Santé publique France 2021, enquête téléphonique menée sur un échantillon aléatoire de la population résidant en France hexagonale âgée de 18 à 85 ans. L’analyse porte sur les 24 446 répondants dont le statut tabagique est renseigné. Les facteurs associés à l’arrêt du tabac sur la période 2016-2019, par rapport au fait de fumer quotidiennement en 2021, ont été estimés à partir de régressions logistiques. Résultats – En 2021, 23,9% des adultes étaient des ex-fumeurs quotidiens, et 29,8% de ces derniers avaient arrêté de fumer au cours des cinq dernières années, proportions en hausse par rapport à 2010. Chez les hommes comme chez les femmes, l’arrêt du tabac entre 2016 et 2019 était associé à un âge plus avancé, à un niveau de diplôme supérieur au baccalauréat et à l’usage quotidien de cigarette électronique. La probabilité d’avoir arrêté de fumer était plus faible chez les chômeurs, les personnes ayant une situation financière perçue comme difficile, les personnes dépassant les repères de consommation d’alcool à moindre risque et, parmi les femmes, chez celles ayant vécu un épisode dépressif caractérisé dans l’année. Conclusion – Cette étude souligne la persistance des inégalités sociales face à l’arrêt du tabac et la nécessité d’adapter les politiques publiques en conséquence. Par ailleurs, parmi les facteurs associés à l’arrêt du tabac, des travaux complémentaires seraient nécessaires pour mieux comprendre les interactions complexes entre les consommations de tabac, d’alcool et la santé mentale. [Résumé d'éditeur]