Une étude s’intéresse aux similitudes génétiques et cliniques entre différents troubles psychiatriques pour, à terme, mieux soigner ceux qui souffrent de plusieurs pathologies en santé mentale.
Veille documentaire - Santé mentale
Un appel à projet auquel candidater ? Une publication incontournable ? Une actualité indispensable? Une vidéo particulièrement percutante ? Retrouvez ici les informations repérées chaque jour par notre équipe concernant toutes les thématiques du Rrapps.
Et pour ne rien manquer, n'hésitez pas à vous inscrire à la newsletter quotidienne La Veille du jour en vous inscrivant depuis cette page.
En France, près de 8500 personnes décèdent de suicide chaque année dont plus de 30 % ont plus de 65 ans alors que cette classe d’âge représente environ 20 % de la population générale. Les taux de suicide sont les plus élevés parmi les hommes de 75 ans et plus, atteignant 49,5 pour 100 000 habitants, bien supérieur au taux moyen qui est de 13,4. Les tentatives de suicide sont moins fréquentes que pour les populations plus jeunes, en partie en raison d’une plus forte létalité des gestes suicidaires. Entre 3 et 5 % des personnes de plus de 65 ans ont exprimé des idées suicidaires au cours de la dernière année. Outre l’âge et le sexe, les principaux facteurs de risque suicidaires sont la maladie mentale, notamment la dépression, les troubles anxieux et les addictions ; les troubles neurocognitifs en début d’évolution ; la maladie physique douloureuse et invalidante, ou au pronostic vital engagé ; l’isolement social ; des événements de vie récents difficiles notamment les conflits interpersonnels, les difficultés financières, le veuvage chez les hommes, les changements de domicile, les maltraitances familiales et institutionnelles. La crise suicidaire est un état fluctuant et temporaire, de durée variable et sémiologiquement polymorphe. La douleur psychique est au cœur de la crise suicidaire ; le désespoir, les ruminations et les troubles du sommeil sont des éléments fréquents de ce tableau clinique. Nous décrivons ici brièvement plusieurs modèles cliniques, psychologiques et neurocognitifs du processus suicidaire. Au niveau individuel, la prévention du suicide repose sur l’identification des idées suicidaires de manière bienveillante et sans jugement, en reconnaissant la souffrance du sujet ; la mobilisation de l’entourage et des soignants, et la disponibilité ; la restriction d’accès à tout moyen létal ; le traitement actif de la maladie mentale, notamment de la dépression, des troubles anxieux et des addictions ; et la réduction de la douleur physique. La France a mis en place depuis 2018 une stratégie nationale de prévention du suicide dont une des conséquences positives générales pourrait être la déstigmatisation, la fin de nombreuses idées reçues délétères et la mobilisation de nombreux acteurs au niveau des territoires autour de cette question. Le suicide de la personne âgée n’est pas une fatalité. Toutefois, la législation attendue sur les soins de fin de vie pourrait venir heurter la prévention du suicide des personnes âgées.
La mission d'information souligne l'opportunité de la désignation de la santé mentale comme grande cause nationale de l'année 2025 et formule des préconisations visant à améliorer la prise en charge de l'urgence psychiatrique tout au long de la filière, à travers cinq axes : 1) renforcer l'offre de soins de premier niveau pour garantir une prise en charge précoce, graduée et homogène sur le territoire et pour prévenir les urgences psychiatriques ; 2) structurer un parcours de prise en charge d'urgence qui soit clair et accessible ; 3) mobiliser davantage le secteur privé pour mieux prendre en charge les patients et pour une équité accrue entre établissements et professionnels de santé ; 4) soutenir particulièrement la pédopsychiatrie et la santé mentale des jeunes ; 5) améliorer la formation et l'attractivité des métiers de la psychiatrie.
Cette recherche vise à fournir une compréhension globale des facteurs de satisfaction et de souffrance chez les professionnels éducatifs de la PJJ et à identifier les leviers pour améliorer leur qualité de vie au travail.
Promotion Santé Bourgogne-Franche-Comté, en collaboration avec le spécialiste des jeux vidéo PinPin Team et grâce au soutien de l’Agence régionale de santé, a développé Wecare, une application qui aide les jeunes de 18 à 25 ans à prendre soin de leur santé mentale. Disponible gratuitement sur l’App Store et Google Play, l’application propose à son utilisateur de prendre cinq minutes chaque jour pour faire différentes activités. Objectif ? Apprendre à mieux gérer son stress, ses émotions, sa communication et son quotidien, développer des ressources psychologique et prendre du temps pour soi et pour prendre soin de soi.
Dans cet argumentaire, nous nous interrogeons sur les raisons pour lesquelles les psychologues sont peu présents sur le terrain de la grande précarité en France, alors que les besoins en santé mentale y sont relativement bien décrits. Pour répondre à cette question, nous discutons la manière dont les sciences sociales ont permis des avancées dans l’accompagnement des personnes Sans Domicile, alors qu’historiquement, les sciences psychologiques se sont peu penchées sur cette population. Nous évoquons également le cloisonnement des secteurs médical et social, qui rend les soins en santé mentale plus difficiles d’accès et limite les interventions psychologiques. Nous concluons cet article en soulignant certaines avancées récentes sur cette question et encourageons les dispositifs à tendre vers une compréhension médico-psycho-sociale de la grande précarité.
Ce guide vise principalement à soutenir les intervenants ayant suivi une formation pour estimer la dangerosité d’un passage à l’acte suicidaire, notamment les apprenants de la formation Prévenir le suicide chez les personnes de 14 ans et plus : susciter l’espoir et estimer le danger. Ce guide offre de l’information complémentaire à cette formation et cohérente avec elle. Il ne remplace pas cette dernière. Ce guide est structuré selon les modules d’auto apprentissage de la formation Prévenir le suicide chez les personnes de 14 ans et plus : susciter l’espoir et estimer le danger. Les chapitres du guide correspondent aux modules d’auto-apprentissage en ligne de la formation à l’exception de la section « Aperçu du portrait du suicide au Québec » qui a été placé en introduction. Le présent guide ne se substitue pas au jugement clinique de l’intervenant. Ce jugement doit s’exercer au moment de recourir aux pratiques présentées dans le guide, dans l’optique d’en arriver à une prise de décision éclairée pour intervenir auprès de la personne qui pense au suicide.
En partenariat avec Réserves naturelles de France (RNF), cette enquête a été menée auprès des personnes fréquentant les réserves naturelles et porte sur leur perception des réserves et sur leur sentiment de contact avec la nature – sentiment dont la recherche souligne l’importance dans la relation entre espaces naturels et bien-être. L’échantillon de l’enquête, plus féminin et diplômé que la moyenne des Français, montre une bonne connaissance des réserves, et y pratique des activités n’entrant que peu en conflit avec les missions essentielles de ces dernières – la préservation d’espaces de biodiversité. Les réserves sont ainsi perçues comme apportant une plus-value d’abord écologique à leur territoire d’implantation, au prix de contraintes qui, lorsqu’elles sont ressenties, sont souvent perçues comme légitimes.
L’objectif de cet article est de décrire, chez les actifs occupés en France métropolitaine, la prévalence des pensées suicidaires et des tentatives de suicide déclarées, les raisons auxquelles celles-ci sont attribuées, les évolutions de 2010 à 2021, ainsi que les facteurs associés aux pensées suicidaires.
Date limite : 17 janvier 2024 - La Fédération des acteurs de la solidarité Ile-de-France (FAS IdF) déploie un projet autour du travail pair et de la santé mentale dans les structures du secteur de la lutte contre les exclusions (AHI, Logement Accompagné, structures médico-sociales PDS, etc.). Ce projet vise au déploiement du paradigme du rétablissement expérientiel comme cadre d'accompagnement des personnes par le biais de l'implémentation de l'une de ces pratiques fondatrices : le travail pair.
Cette étude, réalisée à partir des rapports des écoles et des collèges évalués en 2022-2023, permet de comprendre comment le bien-être des élèves est appréhendé par les équipes pédagogiques.
Ce travail explore la prise en charge du risque suicidaire des mineurs placés, à la croisée du champ de la santé mentale et de la protection de l’enfance. Il rend compte des pratiques, des dilemmes et des épreuves des professionnels par une approche qualitative (N=74 entretiens), en étant à l’écoute des catégories pratiques et des référentiels théoriques qu’ils mobilisent pour
mettre en sens les discours et le vécu suicidaire des enfants et adolescents. Au-delà des enjeux auxquels sont confrontés les professionnels face à ce risque, leurs connaissances, leur implication de première ligne donnent accès à des données précieuses pour saisir les contextes sociaux du risque suicidaire des mineurs en lien avec les institutions qu’ils fréquentent et leurs trajectoires.