En 2021, 30 % des bénéficiaires d’une aide alimentaire en nature apportée par une association ont entre 16 et 35 ans. Ces jeunes disposent de ressources financières nettement plus faibles que les autres recourants et sont plus souvent de nationalité étrangère. Six sur dix déclarent y recourir une à deux fois dans le mois, et quatre sur dix une à deux fois par semaine. Quatre sous groupes se distinguent parmi ces jeunes : le premier est surtout composé de femmes inactives avec enfants (41 %), le deuxième d’étudiants (37 %), le troisième de jeunes précaires en insertion professionnelle (11 %) et le quatrième de personnes sans domicile ou en très grande précarité (11 %). Chaque sous groupe a des pratiques spécifiques en termes de fréquence, de lieu de distribution et de type de denrées alimentaires récupérées.
Veille documentaire - Personnes en situation de précarité
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Date limite : 20 janvier 2025 - Conformément à ses missions statutaires de financement de programmes de recherche dans une approche pluridisciplinaire sur les questions d’exclusion sociale et de précarité, la Fondation Hospitalière pour la Recherche sur la Précarité et l’Exclusion sociale émet un nouvel appel à projets de recherche. La Fondation souhaite par cet appel à projets contribuer à faire émerger de nouvelles solutions pour améliorer la prise en charge des problématiques de santé mentale pour les personnes précaires.
Les inégalités sociales de santé se définissent comme des différences systématiques, socialement construites, évitables et injustes. Elles sont observées entre des groupes sociaux et sont la conséquence d'une inégalité de distribution de multiples déterminants. La caractérisation et la compréhension de leurs effets au sein des territoires permet d'éclairer la décision et de proposer des outils et des actions qui contribueraient à réduire ces inégalités. Au regard des spécificités des territoires (régions, départements, communautés de communes et d'agglomérations, communes, quartiers, etc.), les méthodes développées par les ORS se sont adaptées pour accompagner des politiques locales amenées à répondre à des enjeux de plus en plus complexes et transversaux visant une approche holistique de la santé. Ainsi, les diagnostics locaux produits par les ORS se sont enrichis d'indicateurs nécessitant des expertises de plus en plus pointues, et également d'apports plus qualitatifs permettant d'accompagner au mieux les décideurs. La mise à disposition d'indicateurs robustes et l'expertise en santé publique, au plus près des besoins territoriaux, sont ainsi devenues des missions clés des ORS et de leur Fédération afin de répondre aux besoins des acteurs.
La Défenseure des droits rend public un recueil intitulé « Faire respecter mes droits en prison ». Liens familiaux, santé, travail, sanctions disciplinaires, relations avec la justice… le recueil explique, dans un langage clair et accessible, ce que dit le droit et comment le Défenseur des droits peut intervenir. Les situations particulières des personnes détenues les plus vulnérables font également l’objet de fiches dédiées : les problèmes liés à la pauvreté, les difficultés des personnes étrangères, les conditions de détention pour les personnes en situation de handicap ou âgées, les femmes et les mères, la scolarité et les activités des mineurs. Ce guide, qui sera remis à l’ensemble des établissements pénitentiaires de France et mis à disposition des détenus dans les bibliothèques, s’inscrit dans la continuité des travaux menés par le Défenseur des droits. Pour l’année 2023, l’institution comptabilise 7 878 dossiers traités par les 150 délégués présents dans les établissements pénitentiaires, 8 124 appels reçus sur le numéro gratuit géré par le Défenseur des droits (le 3141), et 1 026 réclamations traitées par ses juristes.
A l’occasion de la publication d’un recueil de fiches pratiques à l’attention des personnes détenues, la Défenseure des droits interpelle les pouvoirs publics sur les atteintes aux droits graves et répétées que subissent les personnes incarcérées, et notamment les plus vulnérables, dans les établissements pénitentiaires.
Cette publication s’inscrit dans la dynamique de développement et d’accompagnement de ce mode de prise en charge visée par la loi du 7 février 2022. La synthèse transversale rend notamment compte de la diversité des accueils par un proche selon les circonstances individuelles. Elle explore aussi les défis rencontrés par les proches accueillants et l’impact de ces prises en charge sur la trajectoire à long terme des enfants. Elle souligne enfin la nécessité d’un soutien adapté aux besoins des familles, mettant ainsi en évidence les enjeux en termes de politique publique.
La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) publie un nouveau dossier : « L’aide sociale départementale ». Il s’appuie principalement sur les résultats de l’enquête annuelle Aide sociale de la DREES menée auprès des départements. Ce dossier s’intéresse aux tendances nationales récentes, jusqu’en 2022 ainsi qu’au cours des vingt dernières années, concernant à la fois les bénéficiaires, les personnels et les dépenses associées. Les disparités départementales en matière d’aide sociale sont également présentées.
La protection de l’enfance en France, définie par l’article L. 112-3 du Code de l’action sociale et des familles (CASF), « vise à garantir la prise en compte des besoins fondamentaux de l’enfant, à soutenir son développement physique, affectif, intellectuel et social et à préserver sa santé, sa sécurité, sa moralité et son éducation, dans le respect de ses droits. » Elle couvre donc de nombreux aspects : prévention, repérage des situations de danger ou de risque de danger et mise en œuvre de mesures de protection administrative ou judiciaire des mineurs et des majeurs de moins de 21 ans. Cette politique est en grande partie confiée aux conseils départementaux et collectivités territoriales à statut particulier, au travers notamment de leur service d’aide sociale à l’enfance (ASE).
Ce rapport, qui restitue les résultats du volet qualitatif de l’enquête EPSYLON (épidémiologie psychiatrique longitudinale en prison), propose une analyse sociologique des effets de l’entrée en prison sur la santé mentale des personnes détenues. Reposant sur une démarche longitudinale, elle s’appuie pour l’essentiel sur des observations et des entretiens répétés conduits auprès de 26 personnes incarcérées dans trois maisons d’arrêt sélectionnées pour leurs disparités. L’enquête a été conduite dès leur entrée en prison et jusqu’au terme des trois premiers mois passés en détention, afin d’analyser ce qui se jouait durant ce laps de temps. La santé mentale telle qu’elle est envisagée dans cette enquête dépasse la stricte question des troubles psychiques et de la maladie : elle inclut tout ce qui, en prison, produit la souffrance ou l’atténue. Cette approche offre un éclairage complémentaire à la perspective épidémiologique adoptée par le volet quantitatif de l’enquête Epsylon. Si elle n’établit ni diagnostics ni prévalence de troubles psychiques, elle permet de relever à une échelle fine le poids des contextes d’enfermements dans la production de la souffrance, les différents leviers susceptibles d’être mobilisés par les personnes détenues pour s’y soustraire partiellement, et les représentations qu’elles émettent à l’égard de leur santé et des soignants.
L’Observatoire a développé des outils de transfert de connaissances dont des fiches synthèse,un court documentaire vidéo et un document de référence sur les trois thématiques suivantes : la notion d’inégalité sociale, les inégalités économiques et les inégalités sociales de santé y sont présentées de manière accessible et concise.
La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) publie son ouvrage annuel « Minima sociaux et prestations sociales ». Cet ouvrage offre un panorama complet des différents dispositifs permettant d’assurer la redistribution en faveur des ménages les plus modestes, mais aussi des conditions de vie, de l’insertion et des parcours de ces derniers. L’édition 2024 propose notamment des études sur le niveau de vie et les dépenses de logement, l’accompagnement et l’insertion, l’emploi, les conditions de vie, la santé et les trajectoires des bénéficiaires de minima sociaux et de la prime d’activité. Elle présente, en outre, les barèmes en vigueur à ce jour des prestations sociales. Les effets des prestations sociales sur la réduction de la pauvreté y sont aussi analysés.
Les prisons françaises comptent un peu plus de 62 000 places opérationnelles, ce qui établit la densité carcérale à 128 %. 3 810 détenus sont contraints de dormir sur un matelas au sol.