L’exposition sur la prévention de la dénutrition des personnes âgées vivant à domicile a été conçue dans le cadre du projet « Cuisine du terroir : un outil pour promouvoir la nutrition des aînés » à l’aides des séniors Nivernais et de différents partenaires comme Résédia et le Centre Hospitalier de l’Agglomération de Nevers. L’exposition a pour objectif de sensibiliser le grand public à la dénutrition tout en valorisant le patrimoine culinaire nivernais. Au cours de cette exposition vous retrouverez les ingrédients pour prévenir, repérer les signes de dénutrition et renforcer vos connaissances pour accompagner vos proches. L’exposition a été réalisée avec le soutien financier de l’Agence régionale de santé de Bourgogne-Franche-Comté, de la Conférence des Financeurs de la Prévention de la Perte d’autonomie de la Nièvre et de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie de la Nièvre. L'exposition est disponible au prêt dans les 8 départements de la région. Elle est composée de 15 panneaux au format 85 x 120 cm. Un guide de l'animateur accompagne cette exposition.
Veille documentaire - Nutrition
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Ce guide donne des clés et outils à celles et ceux qui veulent rendre vivante la démocratie alimentaire en associant les personnes vivant la précarité alimentaire à la définition des problèmes comme à la recherche des solutions.
Cet article aborde la controverse sur le Nutri-Score, de son élaboration à sa mise en œuvre, en montrant comment elle est survenue et comment elle oppose acteurs publics et privés dans le secteur agroalimentaire. Il analyse les conditions dans lesquelles le ministère de la Santé a suscité une expérimentation en conditions réelles d’achat, avec un nouveau ressort cognitif, pour dépolariser cette controverse et légitimer le choix de ce logo. La notion de motif cognitif, comme la bataille du Nutri-Score dont l’objet même est cognitif, offrent ici une occasion remarquable de saisir avec précision les connaissances mobilisées dans le cours de l’action et leur rôle : le logo coloriel, d’emblée conçu pour agréger des connaissances et des informations, organisées de manière bien définie et selon des principes explicites revendiquant un fondement scientifique, vise à produire des conclusions fondées et à favoriser, sur ces bases, des comportements d’achat et des effets plus larges, à l’échelle de filières alimentaires tout entières.
L'alimentation génère des impacts environnementaux importants : le quart des émissions de gaz à effet de serre en France provient de nos assiettes, au travers de la production, de la transformation, du transport, de la distribution et de la consommation de nourriture.
Mises sur le devant de la scène par la crise du Covid et l’inflation récente, les inégalités sociales face à l’alimentation s’observent pourtant depuis longtemps et sont de ce fait un enjeu de santé publique. Comment nos appartenances sociales impactent-elles nos assiettes ? Quelles politiques publiques mettre en place pour une alimentation saine pour tous ? La recherche est mobilisée sur ces questions, et sur des pistes de solutions afin que la transition vers des régimes sains et durables soit inclusive et solide.
Cet article interroge la place accordée aux dimensions sensibles (au sens d’attachement, de ce qui « fait sens », ce à quoi l’on tient) ainsi que leur rôle au sein des dispositifs et expérimentations qui visent la transition écologique dans et par les systèmes alimentaires, à travers six cas situés dans différentes régions de France. Plus précisément, il sonde ces attachements afin de voir ce qu’ils peuvent apporter à la participation de publics à première vue éloignés des enjeux de transition écologique, et en explore la portée en matière de politisation. Il montre que la prise en compte de ces attachements offre un contrepoint aux approches technicistes et normatives de la transition écologique, tout en permettant de traiter les enjeux de la démocratie et de la justice alimentaires. Il identifie trois voies de politisation, diversement combinées dans les six expérimentations étudiées : la capacitation/l’augmentation du pouvoir d’agir (empowerment), la valorisation des pratiques et/ou des savoirs, et la formation de collectifs. Il suggère, enfin, qu’en dépit des limites que nous identifions, la prise en compte de ces dimensions sensibles favorise, sous certaines conditions, l’inclusion et la participation de ces publics. Cette prise en compte offre en outre une voie privilégiée pour l’articulation des enjeux de justice et de démocratie alimentaires aux enjeux environnementaux, ce qui mériterait d’être davantage considéré ou du moins discuté dans le cadre des politiques de transition écologique.
s de visibilité aux initiatives de solidarité alimentaire visant à réduire ces inégalités, en s’appuyant notamment sur les circuits courts et l’alimentation locale. Dans cet article, après avoir présenté les deux principales approches de ces initiatives dans la littérature, nous proposons un cadre d’analyse interdisciplinaire qui nous permet de les interroger en tant qu’économies concrètes, encastrées dans des relations sociales, ancrées dans les territoires et participatives, façonnées en partie à travers leurs relations avec les politiques publiques. Nous appliquons ce cadre à une large gamme d’initiatives recensées en France en 2020, et montrons ainsi une diversité de stratégies mises en oeuvre en vue de faciliter l’accès des personnes précaires à une alimentation de qualité, tout en soulignant les difficultés associées. Si combiner certaines stratégies peut aider à toucher plus de personnes précaires, les initiatives de solidarité alimentaire n’ont pas la capacité de permettre à tous d’accéder à une alimentation de qualité. Nous concluons alors sur la perspective universaliste ouverte par le projet de sécurité sociale de l’alimentation, en tant que récit politique fédérant une diversité d’acteurs et d’initiatives, mais suscitant aussi des débats, à l’échelle nationale et à travers des expérimentations locales.
Le confinement strict décrété le 17 mars 2020 en France pour contenir l’épidémie de COVID-19 a engendré un nouveau problème pour les sans-abri : celui de l’insécurité alimentaire. Pour faire face à cette situation inédite d’urgence alimentaire, une multitude d’actions et de coopérations ont vu le jour. Dans ce contexte, nourrir les sans-abri nécessite une reconfiguration des espaces d’action, parfois préexistants. Prenant appui sur une recherche sociologique collective portant sur les ajustements de l’action publique visant les sans-abri pendant la crise sanitaire, dont l’aide alimentaire fait partie, cet article examine la manière dont l’alimentation des sans-abri est devenue un problème public lors de la crise sanitaire liée à la COVID-19 en France. Nous verrons en effet que les distributions d’aides alimentaires avec des colis, principale réponse à l’urgence alimentaire, rendent visibles des coopérations plurielles situées au croisement du militantisme, du caritatif, du travail social et des autorités publiques locales. Nous mettrons également en lumière le fait que ces distributions alimentaires aux personnes sans-abri là où elles ont été confinées font exister un droit à l’alimentation principalement axé sur la disponibilité et l’accessibilité des denrées alimentaires, délaissant en partie la notion de choix et le respect des goûts, des pratiques et sociabilités pourtant au coeur de l’alimentation, même des plus pauvres.
Repas végétariens, confessionnels, d’origine locale et/ou biologique, tarifs modulés, inscription des enfants de chômeurs… Les questions associées à la restauration scolaire sont devenues des enjeux de discorde accompagnant la politisation plus générale des questions d’alimentation depuis la fin des années 1990. Cet article étudie les formes de la politisation des cantines scolaires, autour de deux hypothèses principales. Premièrement, les enjeux de restauration scolaire seraient devenus plus visibles et plus conflictuels à l’échelle nationale parce qu’ils s’inscrivent dans les deux nouveaux clivages qui se sont développés au sein des systèmes politiques d’Europe de l’Ouest, entre identité et cosmopolitisme d’une part, et entre écologie et productivisme de l’autre. Deuxièmement, l’autonomie et la diversité des acteurs locaux dans la mise en oeuvre expliqueraient l’influence limitée et différenciée de cette politisation partisane nationale sur le débat public concernant la restauration scolaire à l’échelle locale. Pour confirmer ces hypothèses, nous analysons de manière quantitative (classification) et qualitative deux corpus de plus de 10 000 articles de presse consacrés à ce sujet, qui permettent de distinguer entre les arènes de politisation nationale et régionale; nous nous appuyons aussi sur cinq études de cas dans des communes rurales des deux départements, à partir de matériaux d’entretiens et d’observation. Ces données confirment l’hypothèse d’une politisation nationale passant par une augmentation de la visibilité et du conflit, ainsi que l’association aux nouveaux clivages, mais indiquent que les effets de cette politisation restent limités et différenciés à l’échelle locale.
De plus en plus de villes se lancent dans des projets d’alimentation durable. Or la promotion d’une alimentation dite saine et durable, dont les principes et les pratiques correspondent à l’éthos culinaire des classes moyennes et/ou dominantes, peut parfois servir de cheval de Troie à des processus croissants de gentrification urbaine guidés par un substrat hygiéniste. On assiste alors à une inculcation des conduites qui, à travers la double injonction du manger sain et du devenir mince, utilise une « moralisation douce » qui tend à exclure les populations ne s’y conformant pas ou s’y refusant. C’est aux ressorts de cette inculcation des conduites et aux étiquetages qu’elle produit, mais aussi aux résistances qu’elle engendre, que nous proposons de nous intéresser dans cet article tiré d’une recherche-action sur le projet urbain Tast’in Fives (TIF), mis en oeuvre par la mairie de Lille et financé par l’Union européenne. Notre enquête se base sur de nombreuses observations participantes menées au sein d’ateliers de cuisine organisés dans le cadre de ce projet, ainsi que 50 entretiens approfondis auprès des organisateurs de ces ateliers et de leurs publics.
Ce dossier de Lien social et Politiques a pour but d’interroger les politiques publiques et les mouvements sociaux contemporains dans le domaine de l’alimentation sous l’angle des inégalités sociales et des enjeux de justice. L’un de ses apports est de contribuer aux analyses et aux débats autour des questions de « justice alimentaire » à partir de travaux empiriques sur les espaces culturels non anglophones, moins bien couverts par la littérature.