Ce rapport est issu de la concertation qui s'est tenue d'octobre 2018 à janvier 2019 au niveau national, local et citoyen afin de relever les attentes et de définir les objectifs pour une nouvelle politique du grand âge et de la perte d'autonomie. Il s'agit de faire face à une double situation : la hausse du nombre de personnes âgées dépendantes et l'évolution nécessaire du système d'accompagnement et de soins. Le rapport présente 175 propositions qui comprend, entre autres, la création de Maisons des ainés et des aidants sur l'ensemble du territoire, un plan national pour les métiers du grand âge, une hausse des effectifs en établissements, une rénovation de l'offre médico-sociale et une refonte des prestations. En matière de prévention de la perte d'autonomie, il est proposé de déployer sur tout le territoire des actions de prévention ciblées entre 50 et 75 ans.
Données probantes et prometteuses - Personnes âgées
David Banta en 2023, définit les données probantes comme "des conclusions tirées de recherches et autres connaissances qui peuvent servir de base utile à la prise de décision dans le domaine de la santé publique et des soins de santé », et le Centre de collaboration nationale en santé publique canadien (2011), précise que « la santé publique fondée sur des données probantes est "le processus consistant à extraire et à disséminer les meilleures données disponibles issues de la recherche, de la pratique et de l’expérience, ainsi qu’à utiliser ces données pour éclairer et améliorer la pratique et les politiques en santé publique". »
Les références bibliographiques mentionnées ci-dessous sont extraites de la base de données Bib-Bop ; les documents sont accessibles en ligne ou consultables dans notre centre de documentation à Dijon. Ils proposent des données probantes ou des synthèses de connaissances sur les thématiques de santé déclinées dans le cadre du Rrapps BFC.
Le Conseil de l'âge du Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge analyse les politiques de soutien à l’autonomie des personnes âgées et propose des comparaisons internationales portant sur 9 pays : l’Allemagne, le Danemark, l’Espagne, l’Italie, la Suède, le Québec, la Belgique, les Pays-Bas et le Japon. Confrontés aux enjeux du vieillissement et de la perte d’autonomie, les pays étudiés développent des stratégies et adoptent des grandes orientations similaires : priorité au soutien à domicile, diversification des réponses en termes de lieux de vie et des choix offerts aux familles, tendance à l’extension des prestations en espèces plutôt qu’en nature, soutien aux aidants et attention portée à la question de la qualification des professionnels du secteur.
En partant de la distinction entre le vieillissement, processus physique et psychologique socialement construit, et la vieillesse, un âge de la vie déterminé par le passage à la retraite, cette contribution revient sur les grandes thématiques de la littérature autour de l’avancée en âge des personnes en situation de handicap : la définition de la catégorie « personnes handicapées vieillissantes », le passage à la retraite et l’habitat. Il ne s’agit pas de justifier les politiques catégorielles, mais de saisir dans quelle mesure ces deux dynamiques éclairent la littérature existante. Premièrement, il s’agit de montrer la variation des définitions de la catégorie « personnes handicapées vieillissantes ». Ce point permet de revenir sur la notion de vieillissement précoce. Deuxièmement, la question de la retraite est étudiée en mettant en évidence deux questions distinctes, à savoir la gestion d’une main d’oeuvre vieillissante et le changement de statut associé à la retraite. La dernière section approfondit la question du logement des personnes en situation de handicap vieillissantes, en lien avec le vieillissement des aidants familiaux et des professionnels.
Ce rapport a été adopté par le Conseil de l’âge du Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge (HCFEA) dans le cadre d’une saisine de la ministre des solidarités et de la santé, Agnès Buzyn. Ce premier tome du rapport (qui en comporte 2), dresse un état des lieux de la situation des personnes âgées en perte d’autonomie : état de santé, modalités d’accompagnement et systèmes de soins proposés dans leurs différents lieux de vie (domicile, habitat alternatif, établissement). [Résumé éditeur]
| Cette enquête exploratoire s’intéresse au concept d’empowerment individuel dans le champ de la vieillesse et concerne des répondants âgés de 84 à 104 ans en situation de dépendance. Les données qualitatives issues d’entretiens semi-directifs mettent en évidence l’importance de l’environnement comme garant de la possibilité pour la personne d’exercer le contrôle sur sa vie et d’exprimer ses choix au sein de la relation aidant-aidé. Les verbatim soulignent des processus de déresponsabilisation, de surprotection, voire d’infantilisation, mettant en évidence la conscience que les personnes ont du contexte parfois délétère dans lequel elles évoluent. Ces résultats suggèrent de poursuivre la recherche afin de mieux comprendre le rôle de l’environnement structurel et social dans le déploiement de l’empowerment individuel dans l’âge avancé. [Résumé auteurs] |
| Cette journée était organisée en partenariat avec la ville de Grenoble et Fabrique Territoires Santé autour de trois tables-rondes : la vieillesse comme construction avec les points de vue croisés d'un philosophe, d'un gériatre, d'une élue locale, d'un sociologue et d'une association de personnes âgées. La deuxième table-ronde était constituée de présentations de dispositifs territoriaux en santé pour les personnes âgées. La troisième table-ronde se focalisait sur la participation des personnes âgées dans la vie de la cité et des politiques les concernant. |
Comment promouvoir la participation sociale des personnes âgées ? L'idée est noble, mais il y a un travail immense pour que ce postulat devienne réalité. Tel est le constat que dresse ce dossier central. Or l'enjeu est majeur : les personnes âgées qui bénéficient d'un environnement favorable à leur participation sociale sont en meilleure santé, physique et mentale comme en attestent les études scientifiques. En d'autres termes participer à la vie sociale est bon pour la santé des Aînés. Encore faut-il que l'environnement y soit propice, ce n'est pas la personne qui décide de participer, c'est la société qui peut réunir les conditions favorables. C'est ce que l'on appelle la promotion de la santé. 20 experts ont contribué à ce dossier central.
Ce rapport de l'Observatoire national de l'action sociale traite du soutien aux personnes âgées immigrées. Il apporte des repères méthodologiques pour mieux appréhender leurs difficultés particulières. Il commence par faire le point sur les ressources, le logement, la santé, l'environnement relationnel. Il propose ensuite de s'inspirer d'initiatives adaptées sur leurs besoins spécifiques, la formation des professionnels,l'amélioration de l'accès aux prestations, la sensibilisation à leur problème de santé, l'amélioration de leur cadre de vie et la participation à la vie locale. Il propose pour finir 17 fiches détaillées d'actions évaluées.
Cet article présente les résultats d'une revue des études publiées jusqu'en février 2018 visant à déterminer quels types d'approches ou interventions, seules ou en combinaison, sont efficaces pour améliorer l'utilisation appropriée de la polypharmacie et réduire les problèmes liés aux médicaments chez les personnes âgées.
Cette analyse de la littérature vient en appui à l'élaboration des recommandations de bonnes pratiques professionnelles sur la "Prise en compte de la souffrance psychique de la personne âgée : prévention, repérage, accompagnement" par l'Agence nationale de l'évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux.
Bien que l'isolement de la personne âgée soit une thématique d'actualité dans les politiques publiques, sa prévention, notamment dans le cadre d'une prévention du geste suicidaire reste encore en marge de l'intérêt des chercheurs. Cet article présente les résultats d'une revue de littérature portant sur les actions de prévention du suicide des personnes âgées. Parmi 425 références identifiées, seules 57 décrivent des actions de prévention, 47 portant sur des interventions psychologiques, psychiatriques ou psychothérapeutiques auprès de personnes âgées. Seules huit intégrent une approche incluant l'environnement social. La discussion porte sur le risque lié à la fragmentation de la recherche centrée sur les individus et sur l'importance de développer un champ de recherche en psychologie communautaire sur la prévention du suicide des aînés. [Résumé de l'auteur]