Le trouble dissociatif de l’identité (TDI) est un diagnostic mal connu mais de plus en plus discuté chez les adolescents qui consultent à l’hôpital ou rapportent des symptômes évocateurs lors d’hospitalisations en pédopsychiatrie. Ce trouble reste cependant peu étudié dans cette population et de nombreuses représentations erronées entourent ce diagnostic. Ce travail présente une revue de la littérature qui met en lumière les concepts et les débats entourant le TDI et les lacunes spécifiques à l’adolescence. Il sera suivi d’une étude de cohorte rétrospective, descriptive et monocentrique, portant sur 14 adolescents ayant présenté des symptômes évocateurs de TDI à l’Hôpital La Pitié-Salpêtrière. L’étude explore leurs profils sociodémographiques, diagnostics, traitements et leur usage des réseaux sociaux. Parmi les patients, 64 % (n=9) étaient des filles et 21 % (n=3) étaient en parcours de transidentité. Cinq patients avaient été orientés vers le Centre de Référence des Maladies Rares à expression psychiatrique. Les symptômes dissociatifs sont apparus en moyenne à l’âge de 14,14 ans. Tous avaient des antécédents psychiatriques et avaient présenté des idées suicidaires. Parmi eux, 79 % (n=11) avaient des antécédents de tentatives de suicide et 36 % rapportaient un antécédent d’agression sexuelle. Les diagnostics de troubles anxieux (100 %) et dépressifs (86 %) prédominaient, tandis que 71 % (n=10) présentaient des symptômes psychotiques. Cependant, aucun diagnostic de schizophrénie ou de TDI n’a été clairement retenu, bien que deux cas de troubles dissociatifs non spécifiés aient été identifiés. Les tests projectifs ont révélé des angoisses identitaires, des représentations menaçantes des relations, des difficultés de régulation des affects et un évitement des conflits. Des pistes de réflexion sont proposées concernant les questionnements identitaires dans la société actuelle, ainsi que l'influence potentielle des réseaux sociaux dans l’apparition de ces symptômes. Les fragilités identitaires, communes à ces patients, apparaissent indépendamment du diagnostic de TDI et reflètent des enjeux plus larges, nécessitant une prise en charge adaptée.
Veille documentaire
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Le Guide pratique de l’accueil et de l’accompagnant des personnes sortant de prison ou sous main de justice mis à jour par la FAS en juin 2025 permet d’avoir une compréhension de l’ensemble des droits ouverts aux personnes placées sous main de justice, dont la complexité sur le plan juridique et administration peut contribuer au non-recours. Ainsi ce document répond aux questions suivantes :
Quelles sont les principales mesures de justice ? Présentation des différentes étapes de la chaîne pénale, des modalités d’exécution de la peine d’emprisonnement ferme, des différents aménagements de peine et mesures d’individualisation de la peine, des peines non privatives de liberté ainsi que des acteurs du monde judicaire et pénitentiaire.
Quels sont les principaux dispositifs sociaux, professionnels et sanitaires accessibles aux personnes sortant de prison ou sous main de justice ? Présentation des missions et modalités d’orientation des personnes vers les différents dispositifs d’accueil, d’information et d’orientation, d’hébergement, d’accès au logement, d’insertion professionnelle et d’accès à l’emploi, de soins, etc.
Quel accompagnement des personnes sortant de prison ou sous main de justice ? Comment préparer la sortie de détention, sur le plan de l’accès aux droits, de l’accès à l’hébergement et au logement, de l’accès à l’emploi, etc ? Quelles sont les contraintes spécifiques à l’accompagnement des personnes ayant été condamnées ? Comment construire un partenariat efficace avec une diversité d’acteurs ?
Le vieillissement de la population interroge le devenir de nombreux territoires et en particulier des espaces ruraux, en première ligne. Pourtant, c’est un enjeu qui peine à émerger comme priorité au sein des politiques dédiées à l’aménagement, selon Anton Paumelle, docteur en géographie à l’EHESS et postdoctorant au CNRS. Ce dernier en appelle à un changement de regard au sein des politiques locales qui permettrait d’assurer la nécessaire adaptation des territoires ruraux face à cette tendance lourde.
Ce guide s’adresse à toute personne travaillant avec des jeunes et a pour ambition de faciliter le dialogue autour des règles. Il propose : des informations essentielles sur l’importance de l’éducation menstruelle et de sa transmission, des ressources et des schémas pédagogiques, ainsi que des séances types pour introduire et aborder ce sujet en toute confiance.
le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a indiqué que l’Europe connaît cette année un niveau inédit de contaminations liées aux moustiques, notamment le chikungunya et le virus du Nil occidental.
Cette publication propose aux collectivités un regard concret et inspirant sur la sobriété comme levier d’action territoriale. La sobriété ne se résume pas à des contraintes : elle ouvre de réelles opportunités pour les territoires. Réduction des dépenses publiques, création d’emplois locaux, renforcement de l’autonomie et de la cohésion territoriale, amélioration de la santé et de la qualité de vie… En questionnant nos besoins et nos modes de vie, la sobriété permet aux collectivités de bâtir un modèle de prospérité partagée, plus attractif et plus résilient face aux crises.
La SNSS 2025 - 2030 fixe une feuille de route ambitieuse, articulée autour 12 mesures concrètes, pour lever les freins à la pratique sportive et accompagner chaque Français quel que soit son âge, son état de santé ou ses conditions de vie.
L’adoption de comportements de se conformer à son entourage consommation considérés comme favorables à la prévention de l’environnement se diffuse dans la population. Aujourd’hui, 61 % des Français se disent incités par l’achat d’un produit ayant des garanties écologiques. Les produits d’occasion motivent de plus en plus de consommateurs et la consommation moyenne de viande par personne diminue. Le CRÉDOC a souhaité savoir quels sont les principaux facteurs déterminant l’adoption de ces comportements. Quelle est la place de la sensibilité environnementale comparée à celle des contraintes de pouvoir d’achat ? Le comportement ou l’opinion des autres, ce que l’on nomme les normes sociales, incitent-elles à modifier ces comportements de consommation ? L’enquête Tendances de consommation réalisée en juillet 2024 montre que se conformer aux comportements de ses proches explique en partie l’adoption de trois gestes favorables à l’environnement : limiter sa consommation de viande, acheter des livres ou des vêtements d’occasion. Cette influence est d’autant plus marquée lorsque les consommateurs ont le sentiment de devoir se restreindre. L’influence des autres reste toutefois moins déterminante que la satisfaction tirée d’un comportement ou de ses bénéfices concrets. Et paradoxalement, les préoccupations environnementales ont quant à elles très peu d’impact sur ces comportements, y compris parmi les personnes très préoccupées par l’environnement.
Afin d'accompagner les équipes des écoles et établissements scolaires dans la mise en œuvre du programme d’éducation à la sexualité dès la rentrée 2025, cette page met à leur disposition le programme, des livrets pédagogiques, des repères et une foire aux questions. Des documents de communication à destination des familles sont également disponibles en téléchargement.
Au début des années 2000, une équipe européenne de praticiens et de chercheurs a développé le programme Unplugged destiné à la prévention de l'usage des substances psychoactives chez les collégiens de 12 à 14 ans. Il a été évalué entre 2004 et 2007 dans le cadre d'une étude menée dans 7 pays européens (Italie, Belgique, Autriche, Suède, Espagne, Grèce et Allemagne). Le programme Unplugged a été mis en place dans le Loiret à partir de l'année scolaire 2013-2014 à l'initiative de l'Association pour l'écoute et l'accueil en addictologie et toxicomanie (Apléat). Durant l'année scolaire 2016-2017, Santé publique France a évalué l'efficacité du programme mis en œuvre par l'Apléat auprès de 1 091 collégiens du Loiret (de la 6e à la 4e). Les résultats de l'étude ont montré que le programme Unplugged permettait de réduire la consommation récente de substances psychoactives des élèves (SPA : tabac, alcool, cannabis) et de réduire l'expérimentation de la consommation des SPA parmi les élèves qui, au début de l'étude, n'avait pas jamais initié ces comportements. Le rapport présente l'analyse coût-bénéfice du programme Unplugged dans le contexte français, à partir des résultats de cette étude d'efficacité.
Suite au projet des politiques publiques d’inclure un maximum d'enfants en situation de handicap en milieu scolaire ordinaire, l’EREBFC a choisi de s’intéresser aux possibles enjeux éthiques liés à cette orientation par le biais d’une étude qualitative en Bourgogne - Franche-Comté.
La précarité alimentaire est devenue plus visible depuis la crise sanitaire du Covid-19 et la période d’inflation qui a suivi : par exemple, les banques alimentaires ont recensé une hausse de 9 % de la demande en 20221 et elles ont vu la proportion d’étudiants parmi leurs bénéficiaires augmenter significativement2 . Ce phénomène n'a pas été temporaire : sur une période plus longue, le nombre de personnes accompagnées par la Croix Rouge française a ainsi augmenté de 14 % entre 2021 et 2024. Les précédentes études du CRÉDOC ont montré qu’en France, selon les années, entre 10 % et 16 % de la population déclarent qu’il leur arrive « parfois » ou « souvent » de ne pas avoir assez à manger. D’autres indicateurs peuvent nous aider à cerner les contours de la précarité alimentaire, notamment à travers des approches par les attitudes, telles que le sentiment de restriction ou la peur à l’idée de manquer d’aliments, voire par des comportements et des stratégies d’adaptation dans sa consommation alimentaire. Cette nouvelle investigation du CRÉDOC montre ainsi que 7 % de la population sont contraints, chaque semaine, de réduire leur nombre de repas par manque de moyens financiers. Faute d’un budget suffisant, 9 % réduisent leurs portions alimentaires. Une même proportion se dit souvent inquiète à l’idée de manquer d’aliments et encore 9 % déclarent qu’ils n’ont pas les moyens financiers de manger de la viande, de la volaille ou du poisson ne serait-ce qu’un jour sur deux. Enfin, 12 % déclarent ne pas avoir assez à manger et 16 % disent plus généralement se restreindre en termes d’alimentation. Ce nouveau volet de notre programme de recherche sur la précarité permet de mieux en comprendre les différentes facettes, en apportant plus de précisions et de nuances à ce sujet complexe. Elle permet aussi de mettre en évidence un halo de situations intermédiaires entre les plus précaires et les personnes confrontées à des situations moins intenses ou moins cumulatives mais auquel il convient cependant de prêter attention.