À la demande du ministère de la Santé et des Services sociaux, l’équipe de l’Institut national de santé publique du Québec dédiée à la promotion de la santé mentale, de la prévention des troubles mentaux et de la prévention du suicide réalise une veille scientifique sur la santé mentale des populations. Cette veille est destinée en premier lieu aux personnes décideuses, gestionnaires, professionnelles ou intervenantes en santé publique, et à leurs partenaires. Les publications scientifiques recensées sont choisies pour leur pertinence en regard des enjeux de santé mentale populationnelle (p. ex. meilleures pratiques de promotion de la santé mentale, distinction des concepts de santé mentale et de troubles mentaux, mesure de la santé mentale). La veille porte sur des publications récentes afin d’actualiser les connaissances dans le domaine.
Veille documentaire
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Le Projet Régional de Santé 2018-2028 révisé pour la période 2023-2028 a été arrêté le 31 octobre 2023 par le directeur général de l’ARS Bourgogne-Franche-Comté à l’issue de près de 24 mois de travaux, plus de 150 réunions ou groupes de travail, auxquels ont contribué près d’un millier d’acteurs sollicités.
Une équipe de chercheurs norvégienne a constaté que des niveaux d’activité physique modérée à vigoureuse étaient associés à un risque de mortalité plus faible, quel que soit le temps de sédentarité.
Depuis le début des années 2000, les sociabilités alimentaires sont devenues un des enjeux majeurs des politiques gérontologiques françaises. De leurs recommandations découlent de nombreux dispositifs sociaux se servant de l’alimentation partagée pour prévenir les risques d’isolement et de dénutrition des personnes âgées vivant à leur domicile. Se basant sur la sociologie des problèmes publics et de la déviance, cet article décrit les enjeux symboliques et sociaux relatifs à la mise en application de normes alimentaires dominantes au sein d’une structure associative proposant des ateliers culinaires et des repas partagés.
Dans un contexte de médicalisation de l’alimentation et de responsabilisation des industriels et des consommateurs et consommatrices quant aux supposés méfaits de certaines pratiques alimentaires sur la santé, cet article constitue une proposition de formalisation des décalages entre, d’un côté, les attentes d’une entreprise agroalimentaire apposant sur ses produits des messages supposant une composition plus favorable à la santé, et de l’autre, les formes d’appropriation qui en sont faites dans les familles. Articulant les approches de la socio-anthropologie de l’alimentation (Poulain, 2002) et de la sociologie de la traduction (Callon et al., 2006), nous procédons à la catégorisation et la description de ces écarts observés à partir d’entretiens et d’observations participantes effectués entre 2018 et 2019, en entreprise, en supermarché, et au domicile de familles. Ces décalages, plus ou moins importants, témoignent de l’espace de liberté dont disposent les familles au sein d’un système dans lequel les entreprises agroalimentaires sont émettrices de messages relatifs aux normes du « bien manger ».
Cette contribution traite les dimensions durables des politiques et discours alimentaires en France. La montée en puissance ces dernières années de l’alimentation durable et de sa médiatisation provoque un glissement paradigmatique du bien au bon à manger entraînant des changements de politiques publiques et de représentations sociales. Cette recherche est réalisée dans le cadre de la mise en œuvre d’une politique territoriale d’une métropole française de taille moyenne autour de l’alimentation durable. Un appareillage méthodologique combinatoire (analyse des discours, entretiens semi-directifs, groupes de discussions, enquêtes en ligne) est ici déployé pour, dans un premier temps, saisir les discours mis en circulation dans l’espace public et médiatique concernant l’alimentation durable. Dans un second temps, il s’agit de saisir les pratiques, les enjeux de représentations sociales et de mettre en œuvre un dispositif participatif permettant une reconfiguration des politiques publiques à un niveau local dans une logique de démocratie alimentaire. L’ensemble du travail permet de souligner les dimensions politiques et communicationnelles de l’alimentation durable.
L’article s’attache aux pratiques informationnelles d’étudiant·e·s en lien avec l’alimentation et la santé. Une enquête, conduite en 2021 à l’Université Grenoble Alpes durant la pandémie, a eu pour objectif d’évaluer la précarité alimentaire des étudiant·e·s à partir d’un questionnaire proposant une échelle de l’insécurité alimentaire basée sur les expériences (Food Insecurity Experience Scale) validée par la FAO. Quatre catégories ont été dégagées : les étudiant·e·s en sécurité alimentaire, en précarité légère, modérée et sévère. À partir d’un échantillon représentatif de ces catégories, 46 entretiens semi-directifs ont été menés en vue de connaître les sources consultées, les objectifs des recherches d’information, le lien avec les pratiques alimentaires et culinaires et la place de la santé. Les résultats sont discutés au prisme du concept de pauvreté informationnelle et donnent lieu à des préconisations.
Cet article, qui repose sur une démarche méthodologique combinant nethographie et analyse du discours, propose une réflexion sur les pratiques d’influenceuses musulmanes productrices de contenus culinaires dans les médias socionumériques. L’article met en lumière les manières dont quatre hijabi influencers, Baraa Bolaat, NailaHijab, Asma Fares et Underrated Hijabi, résidant dans des contextes socioculturels où l’islam est minoritaire, s’adonnent à des pratiques de représentation et de mise en récit de soi, au travers de ce qu’elles mangent ou cuisinent. L’analyse montre également que ces pratiques s’inscrivent dans une démarche d’empowerment qui prend au moins deux formes : tout d’abord, celle d’une visualité et agentivation à travers lesquelles ces hijabi influencers se forgent leur propre espace médiatique, ainsi que d’une volonté de brouiller les frontières entre sphère domestique et espace public.
Ces dernières années, le nombre et la variété des dispositifs d'accompagnement aux changements de comportements ont considérablement augmenté, rendant difficile la connaissance des possibilités existantes et l'identification des actions les plus adaptées aux besoins des acteurs publics selon leur objectif, leur cible, etc. Face à ce constat, l'ADEME a souhaité fournir des outils d'aide à la décision pour guider les collectivités et autres acteurs publics dans le choix, la mise en œuvre et l'évaluation d'actions d'accompagnement aux changements de comportement du grand public. Cette boite à outils ce compose : 1) d'un guide pour accompagner le choix, la mise en œuvre et l'évaluation des actions d'accompagnement au changement ; 2) de fiches présentant de manière synthétique 5 types d'actions (défis, ateliers, accompagnement personnalisé, réseaux d'ambassadeurs, services/outils) ; 3) et d'un fichier permettant de donner à voir une diversité d'actions possible à titre d'illustration et un catalogue de fiches-action.
Cette étude propose de questionner le lien entre « massification » des changements de mode de vie et changements de manière de travailler au sein des collectivités publiques, à partir d’une sélection d’une vingtaine d’expérimentations et de la monographie de cinq cas d’étude. Par « massification », on entend l’accélération du changement dans le sens de la transition écologique, c’est-à-dire la capacité à toucher plus d’habitants d’un territoire, plus vite et avec des impacts élevés en termes de diminution de l’empreinte environnementale. L’intérêt de ce benchmark est moins de trouver des exemples « inspirants » à répliquer, que de comprendre les conditions matérielles et organisationnelles dans lesquelles se sont déroulés ces projets, pour voir ce qui a pu permettre une telle amplification (modalités de faire, gouvernance, moyens financiers, etc.).