L’activité physique et le sport (APS) sont associés à des bénéfices pour la santé et des avantages sociaux, mais leur valeur monétaire reste floue. Cette revue systématique sur le retour social sur investissement de l’APS avait pour objectif d’identifier quels sont les résultats sociaux mesurés dans la littérature antérieure sur l’APS, ainsi que la manière dont ces résultats sont mesurés et évalués.
Veille documentaire
Un appel à projet auquel candidater ? Une publication incontournable ? Une actualité indispensable? Une vidéo particulièrement percutante ? Retrouvez ici les informations repérées chaque jour par notre équipe concernant toutes les thématiques du Rrapps.
Et pour ne rien manquer, n'hésitez pas à vous inscrire à la newsletter quotidienne La Veille du jour en vous inscrivant depuis cette page.
La santé mentale est un sujet de plus en plus présent dans le débat public en France, notamment depuis la pandémie de Covid-19 qui a agi comme un véritable révélateur de ses enjeux. Ces enjeux sont en premier lieu épidémiologiques, puisque chaque année, près de 9 millions de personnes ont recours au système de santé pour un problème de santé mentale, même s'il a été constaté dans le même temps un non-recours aux soins particulièrement élevé pour ce type de troubles. Les enjeux sont également économiques, car la prise en charge des troubles psychiques représente le premier poste de dépenses de l'Assurance maladie. Enfin, ces défis sont d'ordre organisationnel, puisqu'il faut répondre aux besoins des personnes concernées.
La santé mentale a ainsi été érigée en « Grande cause nationale 2025 » par les pouvoirs publics, un label qui a pour objectif d'offrir chaque année une tribune médiatique à un thème de société porté par un ou plusieurs organismes associatifs.
Ce document de travail vise à contribuer au développement de données et d’indicateurs
de qualité des soins dans les Ehpad en France, en dressant un état des lieux de la littérature internationale sur les indicateurs utilisés dans les établissements médico-sociaux, ainsi que des données disponibles en France. Il présente également un ensemble d’indicateurs de qualité inédits, calculés à partir des données disponibles en France.
Commanditée par l’Agence régionale de la santé (ARS) Auvergne-Rhône-Alpes en partenariat avec les Conseils Départementaux et réalisée par le Centre régional d’études d'actions et d'informations en faveur des personnes en situation de vulnérabilité (CREAI) Auvergne-Rhône-Alpes, cette étude met en avant les dispositifs déployés en région Auvergne-Rhône-Alpes pour répondre aux besoins spécifiques des enfants décrits comme « doublement vulnérables », mis en œuvre ou en cours de développement sur la région, financés exclusivement par l’ARS ou de façon conjointe avec le Conseil départemental ou la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ). Afin d’appréhender les spécificités des projets existants, sept dispositifs ont participé à des séances d’animation collectives. Elle permet de faire connaître la diversité des dispositifs installés ou en cours de développement dans la région Auvergne Rhône-Alpes, mais également les enjeux afférents à l’accompagnement de ces jeunes, afin de prévenir les risques de ruptures de parcours et offrir des réponses adaptées à leurs besoins multiples. Cette publication est complétée par un annuaire des dispositifs ASE-Handicap financés ou co-financés par l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes téléchargeable au lien suivant : https://www.creai-ara.org/wp-content/uploads/2025/01/ANNUAIRE.pdf
Des politiques ambitieuses sont nécessaires d'urgence pour protéger la santé humaine des effets du changement climatique. La société civile, y compris les chercheurs et les défenseurs, peut contribuer à faire progresser ces politiques en communiquant avec les décideurs. Dans cet examen de cadrage, nous avons examiné ce que l'on sait de la communication efficace avec les décideurs politiques pour les encourager à agir sur la santé publique, le changement climatique ou leur lien. Nous avons analysé 139 études publiées dans la littérature sur la santé, le climat et leur intersection qui se sont concentrées sur les stratégies de communication avec les décideurs politiques. Parmi les nombreuses autres recommandations, les stratégies de communication les plus fréquemment recommandées étaient d'adapter les messages aux publics cibles, de partager des données accessibles, concises et opportunes et de constituer des coalitions et des relations de confiance. Les études portaient en grande partie sur la communication sur la santé aux décideurs, étaient principalement basées dans les pays à revenu élevé et utilisaient le plus souvent des études de cas, des entretiens et des enquêtes comme méthodes. D'autres recherches expérimentales sont nécessaires pour tester les résultats générés par les méthodes non expérimentales. En outre, les recherches futures devraient viser à élaborer et à mettre à l'essai des stratégies de communication dans un plus grand nombre de pays à faible revenu et à revenu intermédiaire. Sur la base de cette documentation, nous avons produit une liste de questions stratégiques que les communicateurs pourraient souhaiter examiner lorsqu'ils se préparent à communiquer avec les décideurs.
Ce document de plaidoyer s'adresse aux élus locaux et à l'ensemble des professionnels œuvrant pour et dans les collectivités territoriales. Ces dernières peuvent agir pour un vieillissement en bonne santé de la population de leurs territoires dès la mi-vie, c'est-à-dire entre 40 et 55 ans. Ses objectifs sont de soutenir la prise de conscience des collectivités territoriales de leur rôle clé auprès des adultes à mi-vie dans la prévention de la perte d'autonomie et des maladies chroniques qui commence bien avant le passage à la retraite ; d'aider à l'identification et à l'approche du public cible et de souligner l'apport des actions favorables à la prévention et promotion de la santé à mi-vie dans la lutte contre les inégalités sociales et territoriales de santé.
Au grand âge, la perte d’autonomie, la fatigue, l’isolement, la mobilité, la maladie constituent autant de freins supplémentaires à la possibilité de bien se nourrir. À partir des échanges au cours de tables de réflexion menées avec plusieurs groupes de personnes âgées en Région wallonne, en Belgique, cet article explore les évolutions de leur assiette tout au long de leur parcours biographique. L’outil d’animation « Mon assiette au fil de la vie », mis en place par l’association Âgo durant les mois de juin 2023 à janvier 2024 dans le cadre d’un projet d’éducation permanente sur l’alimentation durable, encourage la prise de conscience des participants et est propice à la définition, voire à la découverte, de pistes promouvant une nourriture saine, équilibrée et adéquate au grand âge. En cela, le dispositif que nous avons mobilisé éclaire, à partir du point de vue des principaux concernés, les préoccupations des seniors sur les enjeux du vieillissement et de l’alimentation.
Je suis psychologue clinicien exerçant en Ehpad. Je souhaite faire un retour d’expérience concernant un dispositif intitulé P’tit déj chez l’habitant. L’idée du projet était d’insuffler une nouvelle dynamique chez les personnes âgées, consistant à faire évoluer la posture d’attente, à celle d’être attendu. Pour cela, je me suis appuyé sur l’alimentation, ou l’acte de manger, en proposant aux résidents de partager un petit déjeuner chez des habitants désireux de les accueillir. Ce dispositif avait deux objectifs : d’une part, lutter contre l’isolement de personnes atteintes de maladie neurodégénérative de type Alzheimer, d’autre part, engager une rencontre entre des habitants et des résidents pour vivre un moment convivial. Ainsi, je propose la restitution problématisée d’un dispositif qui s’étaye sur l’ancrage alimentaire à travers le partage d’un petit déjeuner. La réalisation de ce dispositif a vu le jour grâce à un croissant mangé à une terrasse de café avec une résidente : raison originelle du choix concernant le petit déjeuner chez l’habitant. L’analyse consiste à mettre en évidence les difficultés rencontrées lors de la mise en place de ce dispositif et la manière dont l’outil alimentation a été une porte d’entrée pour faire rencontre.
Penser un habitat, c’est penser les actes de la vie quotidienne, parmi lesquels les pratiques alimentaires structurent le quotidien et les interactions. Avec l’avancée en âge, elles sont bouleversées et engendrent parfois un appauvrissement nutritionnel pouvant remettre en question la possibilité de vieillir à domicile. L’objectif de l’étude est d’explorer les pratiques alimentaires individuelles et collectives de personnes âgées résidant au sein d’un habitat dit inclusif.
Le recueil de données s’appuie sur des observations, notamment dans un espace commun d’un habitat inclusif. Deux entretiens collectifs ont été animés avec une dizaine de personnes et des entretiens individuels ont été réalisés auprès de 8 habitants avec la passation d’une échelle d’évaluation de la dénutrition.
Malgré quelques solidarités de voisinage, les pratiques alimentaires individuelles demeurent impactées par l’isolement social, la précarité et une confusion dans les recommandations nutritionnelles engendrant pour certains un risque de dénutrition. Si des habitants se sont fédérés pour accéder de façon plus libre à la salle commune et qu’une forme de commensalité émerge dans l’espace collectif, grâce à la place centrale de l’animatrice et d’habitantes, des conflits d’usage et rapports de domination viennent l’entraver.
L’observation des pratiques alimentaires des personnes âgées résidant en habitat inclusif montre qu’au niveau individuel, les pratiques alimentaires restent inchangées et que sans projet social et spatial collectif émanant des habitants, la commensalité, pourtant portée comme vecteur de la lutte contre la dénutrition, ne peut prendre vie et se pérenniser.
En France, il est estimé qu’entre 15 à 38 % des résidents en Ehpad sont dénutris. Dans ce contexte, l’objectif de cette étude est d’évaluer les effets de l’aménagement physique d’une salle de restauration sur la prise alimentaire des résidents vivant en Ehpad ainsi que leurs interactions sociales et leur plaisir alimentaire. L’étude mise en place est une étude interventionnelle comportant deux situations : une situation contrôle dans laquelle l’environnement de prise de repas n’a pas été modifié (N = 7) et une situation expérimentale dans laquelle l’environnement a été modifié (N = 9). L’intervention consiste à modifier l’ambiance de la salle de restauration afin de la rendre plus conviviale (i.e., décoration, musique) et ceci à raison de 2 jours par semaine pendant 4 semaines (8 séances au total). Les résultats montrent que les résidents déjeunant dans un environnement plus convivial consomment davantage l’entrée et le plat (mais pas le dessert), qu’ils ont un plaisir à manger important et qu’ils ont davantage d’interactions sociales (entre résidents et entre résidents et soignants) comparativement aux résidents du groupe sans intervention. Compte tenu de la problématique nutritionnelle en Ehpad, cette étude propose une piste prometteuse pour améliorer à moindre coût le plaisir de manger et la prise alimentaire chez des personnes âgées dépendantes.
Cette étude s’intéresse à l’anxiété maternelle du post-partum et aux liens entretenus avec le vécu de l’accouchement, le sentiment de sécurité postnatal et l’attachement de la mère au partenaire, sa propre mère et son propre père. Un total de 1 560 mères ayant un enfant âgé de moins de 12 mois ont répondu en ligne à un questionnaire sociodémographique, ainsi qu’aux versions françaises du Postpartum Specific Anxiety Scale, du Parents’ Postnatal Sense of Security instrument, du questionnaire d’évaluation du vécu de l’accouchement et du Experience in Close Relationships-Relationship Structures. Les résultats montrent que le sentiment de sécurité postnatal est significativement corrélé à l’anxiété postnatale et à l’évaluation du vécu de l’accouchement, et qu’il prédit significativement l’anxiété postnatale. L’anxiété dans l’attachement au partenaire est la seule dimension de l’attachement qui prédit le sentiment de sécurité postnatal, le vécu de l’accouchement et l’anxiété postnatale. Elle est également médiatrice des relations entre le sentiment de sécurité postnatal et le vécu de l’accouchement avec l’anxiété postnatale. L’anxiété dans l’attachement au partenaire mérite donc d’être davantage investiguée dans son rôle concernant le vécu psychologique de la période postnatale.
Le Matthey Generic Mood Questionnaire (MGMQ) est une mesure de dépistage de la santé émotionnelle validée chez des femmes et des hommes anglophones et italophones en période périnatale. Cette étude a exploré sa pertinence pour les femmes arabophones. Il a été traduit, approuvé sur le plan culturel et administré à 354 femmes arabophones en post-partum en Arabie saoudite, en même temps que d’autres mesures de l’humeur. Deux semaines plus tard, 185 de ces femmes ont participé à un entretien téléphonique, en arabe, avec la responsable arabe du projet. Elles ont à nouveau répondu aux mesures d’autoévaluation, ainsi qu’à un entretien de diagnostic des troubles dépressifs et anxieux. Le MGMQ a montré une sensibilité (66,7-73,3 %) et une spécificité (81,3-84,5 %) satisfaisantes par rapport au diagnostic de dépression majeure ou d’anxiété, ainsi qu’une fiabilité satisfaisante et une validité concomitante par rapport à d’autres échelles d’évaluation de l’humeur et de l’expérience. Toutes les femmes ont répondu à la question « Raison de la détresse » du MGMQ. Le MGMQ est donc un outil de dépistage de l’humeur adapté aux femmes arabophones, qui fournissent également des informations utiles aux cliniciens.