L’environnement publicitaire digital influence les choix alimentaires des enfants dans un contexte de surreprésentation des produits gras, sucrés et salés. Restreindre cette influence se révèle complexe du fait de la variété et de la nouveauté des techniques marketing utilisées, soumises à des régimes juridiques mêlant les branches traditionnelles du droit du marché et des règles nouvelles propres au numérique. Malgré l’affirmation des droits de l’enfant en relation avec l’environnement numérique, les mineurs et leur santé ne sont pas suffisamment protégés. Peu de règles existent (interdiction des publicités dissimilées, messages sanitaires, ciblage publicitaire des enfants…) et aucune ne limite véritablement l’exposition des enfants aux publicités digitales portant sur des aliments nutritionnellement déséquilibrés.
Veille documentaire
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A l’aune de la multiplication et de la complexification de l’offre alimentaire pour répondre aux enjeux de la transition alimentaire, cet article interroge les conséquences sur la liberté de choix des consommateurs. Celle-ci ne peut résider ni en une autonomie totale, généralement porteuse de perte de repères alimentaires et de culpabilité, ni en une hétéronomie radicale dictée par la science ou des rationalités hygiénico-écologiques, à l’origine de tensions et de clivages dans l’espace social. La liberté alimentaire se situerait plutôt dans l’effort de libération par rapport à soi et à la charge d’une vision critériée de l’alimentation. Elle invite à restaurer une éthique du manger ensemble, autour de valeurs et de règles à même de préserver les biens communs, le bien-être et la survie des commensaux.
L’article porte sur les conséquences de l’endométriose sur la vie professionnelle et s’appuie sur deux enquêtes, quantitative et qualitative. L’endométriose est une maladie chronique inflammatoire qui touche au minimum une femme sur dix en France. L’article montre qu’en rendant plus pénibles les activités de travail, l’endométriose constitue un enjeu de santé au travail. Loin de naturaliser une moindre capacité ou une vulnérabilité des femmes au travail, une approche attentive aux conditions d’emploi et de travail des femmes permet de rendre compte dans quelle mesure l’organisation du travail n’est pas favorable à la santé des femmes au travail, ce qui vient renforcer les inégalités de genre au travail. Le manque de reconnaissance de l’endométriose comme enjeu de santé au travail a des conséquences sur la manière dont cette maladie est appréhendée par les acteurs de la santé au travail et par l’entourage professionnel des femmes atteintes d’endométriose. Elles peinent à trouver des aménagements qui leur permettent de se maintenir en emploi et réalisent un important « travail en plus » pour tenir au travail et se maintenir en emploi.
Alors que les inégalités de prévalence des cancers et de survie ont été bien documentées, moins de recherches ont été consacrées aux inégalités d’accès aux soins oncologiques de support. L’accès à ces soins qui contribuent à améliorer la qualité de vie constitue pourtant un enjeu d’équité en santé. Considérant comment les personnes souffrant d’un cancer mobilisent ces ressources, nous analysons les inégalités de recours à ces soins. La méthodologie associe des observations et des entretiens approfondis en région Centre-Val de Loire. Les résultats font ressortir d’importantes hétérogénéités dans l’accès aux soins oncologiques de support, qui sont proposés en fonction des besoins perçus par les professionnels, et selon les facultés des personnes à communiquer leurs besoins. Des disparités de recours s’ancrent dans des rapports différenciés à la maladie, aux médecines et au système de santé. Tandis que certains cumulent ces soins de support à diverses ressources hors de l’hôpital, d’autres se contentent d’un traitement curatif et spécifique de leur cancer. Positionnés de manière marginale et optionnelle, les soins oncologiques de support constituent une variable d’ajustement et un nœud de construction des inégalités sociales face au cancer.
Conformément au deuxième alinéa de l'article 45 de la Constitution et à la demande du Premier ministre, la commission mixte paritaire chargée d'élaborer un texte sur les dispositions restant en discussion de la proposition de loi visant à interdire les dispositifs électroniques de vapotage à usage unique s'est réunie au Sénat le jeudi 21 mars 2024.
Au lendemain de la diffusion d’un reportage dénonçant des situations de maltraitance dans le secteur du handicap, la ministre en charge des personnes âgées et des personnes handicapées a présenté la stratégie de lutte contre les maltraitances faites aux adultes vulnérables. Un plan de contrôle des plus de 9.000 établissements accueillant des enfants et adultes handicapés sera mis en œuvre entre 2025 et 2030. D’autres mesures visent à faciliter les signalements, à mieux coordonner les acteurs via une cellule pilotée par l’ARS et à sensibiliser et former l’ensemble des professionnels concernés.
Alors que de plus en plus d’étudiants sont confrontés à des pensées suicidaires et des tentatives de suicide, les initiatives se multiplient pour évoquer ce sujet, qui interpelle jusque dans l’intime.
83 % des Français considèrent qu’en France nous avons « tendance à accorder trop d’importance à la consommation matérielle » et 77 % pensent que « notre manière de consommer est nuisible à l’environnement ». Le tout premier baromètre de l’ADEME sur la sobriété nous fait des révélations importantes sur nos comportements mais aussi sur la perception que nous avons de nous-mêmes.
Au regard des débats actuels relatifs à l’exercice de la pair-aidance en santé mentale en France, le Centre Collaborateur de l’OMS (CCOMS) pour la recherche et la formation en santé mentale souhaite rappeler les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les données issues de la littérature internationale et l’état des lieux du déploiement de la pair-aidance professionnelle en santé mentale en France.
Cette revue systématique avec méta-analyse, qui a été correctement menée d’un point de vue méthodologique, montre qu’en cas de trouble cognitif léger, diverses interventions non pharmacologiques ciblant plusieurs domaines ont un meilleur effet sur le fonctionnement cognitif global et sur des fonctions cognitives spécifiques (telles que les fonctions exécutives, la mémoire et la fluence verbale) que des interventions uniques. Cependant, l’ampleur de l’effet était faible à modérée, ce qui rendait la pertinence clinique peu claire. En raison du degré important d’hétérogénéité, l’étude ne permet pas non plus de déterminer une composition et une durée optimales des interventions ciblant plusieurs domaines.
Souhaitant rendre ses services accessibles à l’ensemble des jeunes habitants du territoire, la Maison des Ados des Ardennes a développé un projet de bureau mobile. Depuis 2020, l’équipe sillonne ainsi le département en camping-car pour aller à la rencontre des jeunes, parfois très isolés, au plus près de leurs milieux de vie. L’équipe est fortement engagée dans ce projet qui relève pour elle de la justice sociale. Comment celui-ci a-t-il été construit ? Quels acteurs ont été associés et comment l’équipe mobile contribue-t-elle au développement du réseau partenarial ? Découvrez aussi les stratégies mises en œuvre par les professionnels pour accompagner les adolescents au sein du bureau mobile, en développant leur pouvoir d’agir et en les aidant à refaire lien(s).
À la suite de son rapport scientifique sur la qualité de vie des élèves, publié en 2017, le Cnesco poursuit son analyse des enjeux du bien-être à l’école, des politiques et des dispositifs qui peuvent y contribuer. Il interroge plus particulièrement le rôle des écoles et des établissements scolaires, en intégrant dans sa réflexion les personnels, en premier lieu les enseignants.