Cet article est une synthèse narrative d’études scientifiques, françaises et occidentales sur les influences contextuelles du maintien de l’allaitement au travail pour mieux appréhender la situation française.
Veille documentaire - Nutrition
David Banta en 2023, définit les données probantes comme "des conclusions tirées de recherches et autres connaissances qui peuvent servir de base utile à la prise de décision dans le domaine de la santé publique et des soins de santé », et le Centre de collaboration nationale en santé publique canadien (2011), précise que « la santé publique fondée sur des données probantes est "le processus consistant à extraire et à disséminer les meilleures données disponibles issues de la recherche, de la pratique et de l’expérience, ainsi qu’à utiliser ces données pour éclairer et améliorer la pratique et les politiques en santé publique". »
Les chargés de projet de Promotion Santé BFC connaissent ces outils ; ils peuvent accompagner les professionnels dans leur choix, les conseiller quant à leur utilisation...
Les références bibliographiques mentionnées ci-dessous sont extraites de la base de données Bib-Bop ; les documents sont accessibles en ligne ou consultables dans notre centre de documentation à Dijon. Ils proposent des données probantes ou des synthèses de connaissances sur les thématiques de santé déclinées dans le cadre du Rrapps BFC.
Introduction : Les épiceries sociales sont des lieux qui par leur objectif premier reçoivent du public confronté à la précarité alimentaire et par ricochet aux problèmes de santé tels que les maladies chroniques et l’obésité. Dans ce contexte d’inégalités sociales et en vue de répondre à un objectif de santé publique, le déploiement d’actions et d’outils adaptés à ces populations au sein même des épiceries a été lancé suite au projet PrévAlim qui s’est en priorité orienté vers l’accompagnement des bénévoles et professionnels de ces lieux. But de l’étude : Afin d’améliorer l’équilibre alimentaire des bénéficiaires, il a été envisagé d’afficher un logo nutritionnel dans les rayons de sept épiceries sociales de la région parisienne et d’en mesurer les effets sur sa compréhension et sur le comportement alimentaire, associé ou non à des ateliers de prévention (ateliers de cuisine, ateliers d’activités physiques adaptées). Il a été choisi d’afficher deux logos en fonction des entretiens réalisés en amont de l’expérimentation avec les différents acteurs des épiceries : le Nutri-Top dans quatre épiceries sociales, logo créé spécifiquement pour l’étude, et le Nutri-Score dans les trois autres, système d’information nutritionnelle adopté en France depuis 2017 [5]. Un auto-questionnaire flash a été proposé aux bénéficiaires lors de la mise en place de l’expérimentation (n = 131) puis à la fin de celle-ci (n = 86), soit à trois mois. Des bénévoles (n = 30) ont également répondu à un questionnaire en fin d’expérimentation. Résultats : L’efficacité à trois mois d’un logo nutritionnel, quel qu’il soit, paraît appréciable sur sa compréhension et sur son utilité ainsi que sur les choix et comportements des bénéficiaires. Mais les résultats sont plus marqués lorsque l’affichage est couplé à des ateliers : 53,2 % en moyenne d’amélioration ressentie sur l’alimentation des bénéficiaires ayant participé à des ateliers (n = 37) vs 33,5 % pour ceux n’ayant pas participé aux ateliers (n = 49).
Conclusion : Pour être efficace, la mise en place d’un logo nutritionnel au sein d’une épicerie sociale devrait être combinée à la proposition d’ateliers en prévention et à la formation des bénévoles compte tenu de l’importance de leur rôle dans l’accompagnement au sein des rayons (influences individuelles, âge, niveau d’injonction, « humeur », etc.).
Ces dossiers thématiques permettent d'approfondir les différentes thématiques abordées. Ils apportent des définitions sourcées, une ressource documentaire sous forme d'infographie, d'articles ou de schémas et des références bibliographiques.
Dans la continuité de son étude sur l’exposition alimentaire aux contaminants chimiques des enfants non allaités de moins de 3 ans, l’Anses a mené deux expertises spécifiques sur le lait maternel. Les résultats montrent l’importance de réduire les expositions aux contaminants chimiques qui s’accumulent dans l’environnement et dans l’organisme tout au long de la vie, et que l’on peut ensuite retrouver dans le lait maternel. En parallèle, l’Anses confirme les effets bénéfiques de la consommation de lait maternel, qui pourrait limiter le risque de surpoids ou de certaines maladies chez l’enfant.
Qu'est-ce que l’anorexie, la boulimie ou l’hyperphagie? Comment prend-on en charge un trouble du comportement alimentaire… et peut-on en guérir? Comment en parler et accompagner celles et ceux qui affrontent ces troubles?
Une évaluation sénatoriale dresse un bilan très mitigé du dispositif Trente minutes d'activité physique quotidienne à l'école. Quatre ans après son lancement, moins de la moitié des écoles primaires l'ont mis en œuvre pour la majorité de leurs élèves.
La précarité alimentaire est un phénomène complexe qui se rapporte à la difficulté ou l'empêchement d'accès à une alimentation sûre, diversifiée, de bonne qualité et en quantité suffisante. Nous proposons d’utiliser la notion d'insuffisance alimentaire pour approcher ce phénomène, à travers ses deux facettes : les personnes en insuffisance alimentaire quantitative (que l’on qualifie de précaires sur le plan alimentaire), et celles pour qui l'accès à la nourriture est suffisante, mais ne correspond pas toujours aux aliments qu'elles souhaiteraient pouvoir consommer. Cet indicateur d'insuffisance alimentaire présente une relative stabilité avant 2021. Entre 2021 et 2023, la part des ménages en insuffisance alimentaire ou ayant accès à une alimentation suffisante mais pas toujours choisie augmente, entrainant de ce fait une baisse de la part de ménages ayant toujours accès aux aliments souhaités. En avril 2023, 10 % des ménages déclarent être en insuffisance alimentaire et 51 % déclarent avoir accès à une nourriture suffisante, mais qui ne correspond pas toujours aux aliments qu'ils souhaiteraient pouvoir consommer. La catégorie socio-professionnelle ou le niveau de diplôme du responsable des courses ou la composition du ménage expliquent l’insuffisance alimentaire. Les femmes sont plus à risque d’avoir accès à une alimentation suffisante mais qui ne correspond pas toujours aux aliments souhaités, ce n’est pas le cas pour le risque d’être en précarité alimentaire. Les disparités de profil socio-démographique concernant la précarité alimentaire s'accentuent entre 2021 et 2023, tandis que l'impossibilité de toujours avoir accès aux aliments souhaités se généralise.
Les niveaux d'activité physique (AP) de la population française sont encore faibles, notamment chez les femmes et les enfants et rendent compte de plusieurs inégalités sociales et territoriales de santé : Seulement 33 % des filles et 51 % des garçons de 6 à 17 ans atteignent les recommandations d'AP. Ces pourcentages varient selon le sexe, l'âge et le niveau de diplôme de l'adulte de référence du ménage : – les filles sont physiquement moins actives que les garçons ; – les enfants les plus jeunes (6-10 ans) sont les plus actifs ; – le niveau d'AP des enfants diminue après l'âge de 10 ans (correspondant à l'entrée au collège) ; – la proportion d'enfants physiquement actifs (atteignant les recommandations d'AP) est plus faible au sein des ménages les moins diplômés. 53 % des femmes et 71 % des hommes de 18-74 ans atteignent les recommandations d'AP avec de nombreuses disparités sociodémographiques et territoriales : – contrairement aux hommes, la proportion de femmes physiquement actives (atteignant les recommandations d'AP aérobiques) a diminué entre 2006 et 2016 ; – la proportion de femmes physiquement actives est ainsi inférieure à celle des hommes quels que soient l'âge ou le niveau de diplôme ; – la proportion d'hommes et de femmes physiquement actifs est plus faible chez les personnes les moins diplômées. Les comportements sédentaires sont fréquents : 8 enfants sur 10 passent 2 heures et plus par jour devant un écran ; – le temps quotidien passé devant les écrans est plus important chez les enfants issus des ménages les moins diplômés ; – le temps quotidien passé par les enfants devant les écrans a augmenté de plus d'une heure entre 2006 et 2016. 8 adultes sur 10 déclarent un temps d'écran de loisirs supérieur à 3 heures par jour et plus de 20 % passent plus de 7 heures assis par jour : – la sédentarité touche davantage les adultes les plus jeunes (18-39 ans) et les adultes résidant dans les agglomérations à forte densité ; – la durée quotidienne passée devant un écran dans le cadre des loisirs est supérieure chez les adultes les moins diplômés.
Annoncé en février 2020 par le comité d’organisation des jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 dans le cadre de son programme « héritage », le dispositif des 30 minutes d’activité physique quotidienne (APQ) vise initialement à lutter contre la sédentarité des enfants. S’adressant dans un premier temps à des écoles volontaires, il a été généralisé à l’ensemble des écoles primaires à la rentrée 2022. Deux ans après celle-ci, la commission de la culture, de l’éducation, de la communication et du sport a souhaité évaluer la mise en œuvre territoriale de
ce dispositif.
Complètement nomade, Escape NutriGame® est un escape game nutrition-santé immersif, d'aventure et d'équipe à destination de tous professionnels (enseignants, professionnels du médico-social, éducateurs, animateurs etc.) désireux de mettre en place une action d'éducation en nutrition santé conforme aux recommandations du PNNS auprès d'un public à partir de 13 ans.
Interview de Julian Alvarez, titulaire d'un doctorat en Sciences de l'Information et de la Communication, spécialisé en Ludopédagogie, Serious Game & Gamification chez Immersive Factory et à l'Université de Lille.
Les bénéfices de l’allaitement maternel sur la santé de l’enfant et de sa mère sont démontrés. Les femmes enceintes et allaitantes, comme la population générale, sont exposées à des contaminants environnementaux plus ou moins persistants qui peuvent être transmis au fœtus pendant la grossesse et se retrouver aussi dans le lait maternel. Mais les laits artificiels et l’eau de reconstitution ne sont pas exempts de contaminants chimiques. En France, où le taux d’allaitement est un des plus faibles d’Europe, les freins à l’allaitement maternel sont nombreux : historique de non-allaitement, injonctions contradictoires, lobbying des industries du lait artificiel, liens d’intérêts, congé maternité trop court, difficultés à la reprise du travail, manque de soutien. Dans ce contexte, le HCSP recommande la mise en œuvre d’une politique ambitieuse, cohérente et intégrée, prenant en compte les inégalités sociales, et protégeant les femmes qui souhaitent allaiter.