Veille documentaire - Addiction

Pour gagner le combat contre le tabagisme, il faut, estime le médecin Loïc Josseran dans une tribune au « Monde », couper les subventions aux buralistes, taxer les profits de l’industrie et interdire les nouveaux produits avant qu’ils ne se répandent.

Le centre hospitalier spécialisé (CHS) Saint-Ylie Jura est un établissement public de santé mentale à rayonnement départemental. En 2024, la file active a augmenté de 100 patients, la portant à 8 747 patients.
Assurant une mission de service public, c’est-à-dire de continuité des soins, le CHS Saint-Ylie comporte une offre de prise en soins diverses : hospitalisation complète, hospitalisation partielle, offre ambulatoire, service d’urgence, équipe mobile…, à destination de tout public (enfant, adulte et personne âgée).
Il dispose également d’établissements et services médico-sociaux : un foyer de vie, cinq EHPAD et un CSAPA (Centre de Soins, Accompagnement et Prévention en Addictologie).
En complément de cette offre, le CHS Saint-Ylie Jura promeut deux services intervenant dans le champ de la prévention et promotion de la santé en matière de tabagisme : le CSAPA, intervient sur le territoire jurassien auprès des jeunes et des adultes en menant par exemple des actions de sensibilisation au sein des établissements scolaires ou lors de manifestations festives. L’Equipe de Liaison et de Soins en Addictologie (ELSA) intervient quant à elle sur l’intrahospitalier du CHS Saint-Ylie Jura et au CH Louis Pasteur à Dole. Ce travail de liaison au profit de personnes demandeuses et volontaires permet aux bénéficiaires d’avoir un accompagnement personnalisé.

Dans le cadre du Mois sans tabac, les deux services travaillent ensemble sur l’organisation d’une journée. En tant qu’opérateur de santé, ces actions ont un écho particulier auprès du public accompagné. Le CHS est également engagé dans la démarche Lieu de Santé Sans Tabac.

Anciennement nommée France Telecom, l’entreprise devient Orange le 01/06/2006 ; elle est spécialisée dans le secteur des télécommunications (téléphonie, internet...).
Afin d’assurer ce service aux particuliers comme aux professionnels, les salariés exercent des métiers techniques commerciaux et administratifs.
Fin 2023 l’effectif était de 137 000 à un niveau mondial dont 73 000 en France.
En Franche-Comté, l’entreprise Orange est répartie, sur 4 grands sites principaux (Besançon, Belfort, Vesoul et Lons-le-Saunier), et en 13 unités opérationnelles.

Cette année, à l’occasion de la 10e édition du Mois sans tabac, Promotion Santé BFC et le Comité Régional Olympique et Sportif lancent un défi régional auprès des clubs sportifs de Bourgogne-Franche-Comté en collaboration avec Manon BOHARD-CAILLER, championne d’ultra-trail et ambassadrice de ce défi.

Du fait du temps passé au travail, le milieu professionnel peut être considéré comme un environnement favorable pour mettre en place des actions de prévention et de promotion de la santé au bénéfice des salariés… y compris en matière de tabagisme.

À partir du samedi 1er novembre 2025, Santé publique France, le ministère de la santé, des familles, de l’autonomie et des personnes handicapées, en partenariat avec l’Assurance Maladie, lancent la 10ème édition du défi Mois sans tabac. Cette opération encourage les fumeurs à arrêter de fumer pendant 30 jours. A l’occasion de cette édition anniversaire, Mois sans tabac maintient son engagement en faveur de l’arrêt du tabac, avec une campagne enrichie, des outils optimisés et une mobilisation renforcée sur le terrain : des actions ciblées en régions pour toucher encore plus de participants, notamment parmi les publics les plus éloignés des dispositifs de santé.

Avec sa 10ᵉ édition, le Mois sans tabac continue de s'imposer comme un levier efficace de santé publique. Fondée sur une approche motivationnelle, collective et non culpabilisante, cette campagne continue d’accompagner les fumeurs vers l’arrêt durable.

Alors qu’un jeune Belge sur six vape régulièrement, la campagne « Sans Filtre » veut sensibiliser aux risques de la nicotine pour la santé. Portée par le Fonds des Affections Respiratoires (FARes) et financée par l’AVIQ, elle a démarré en mai dernier et prend sa vitesse de croisière en s’appuyant sur une dynamique participative.

Les premiers résultats issus du Baromètre de Santé publique France mettent en évidence une forte diminution du tabagisme et du tabagisme quotidien, après la stagnation observée pendant la pandémie de Covid-19.

Dans un nouveau rapport publié le 6 octobre, l’Organisation Mondiale de la Santé dresse le bilan de deux décennies d’évolution mondiale du tabagisme, analyse l’efficacité des politiques anti-tabac et alerte sur les nouveaux risques addictifs liés aux stratégies des industries du secteur. L’OMS s’alarme en particulier d’une nouvelle addiction aux cigarettes électroniques chez les enfants. Addictions France, qui alerte depuis longtemps sur le détournement sémantique de la “réduction des risques” par le lobby du tabac pour promouvoir ses nouveaux produits à base de nicotine, salue un rapport salutaire.

Amandine Scocard est médecin psychiatre avec une spécialisation en addictologie. Elle est coordinatrice addictologie au sein de l’AJPJA, l’Association des jeunes psychiatres et jeunes addictologues, un rôle partagé avec d’autres collègues au sein d’un groupe de travail pluridisciplinaire composé de psychiatres et de médecins généralistes investis. Avec elle, nous avons échangé sur les actions de l’AJPJA et les enjeux, présents et à venir, pour les métiers de la psychiatrie et de l’addictologie.

Malgré la diminution du nombre de fumeuses et de fumeurs dans le monde, l’épidémie de tabagisme est loin d’être terminée. Selon un nouveau rapport mondial de l’OMS, le nombre de consommatrices et consommateurs de tabac est passé de 1,38 milliard en 2000 à 1,2 milliard en 2024. Depuis 2010, le nombre de personnes consommant du tabac a diminué de 120 millions, soit une baisse relative de 27 %. Pourtant, un adulte sur cinq dans le monde est encore dépendant du tabac, ce qui entraîne chaque année des millions de décès qui pourraient être évités.