Veille documentaire - Personnes âgées

L’approche centrée sur le Développement du Pouvoir d’Agir des Personnes et des Collectivités (DPA-PC) s’enracine dans le processus d’empowerment. Tous deux visent à ce que les personnes et les collectivités – aussi nommés groupes et communautés – aient une plus grande maîtrise sur leur vie, leurs actions, leur environnement. Ils se distinguent toutefois, concernant le DPA-PC, par un objectif plus orienté sur la mise en mouvement que sur l’obtention d’un résultat, ce dernier étant inhérent au sens même du terme empowerment qui désigne un « mouvement d’acquisition de pouvoir qui débouche sur un résultat » (Le Bossé, 2012, p. 186). Fondamentalement, l’empowerment s’articule autour de deux dimensions : celle du pouvoir et celle du processus d’apprentissage qui permet d’y accéder (Bacqué & Biewener, 2015, p. 6). Capacitation, empouvoirisation, puissance d’agir, pouvoir d’action, pouvoir d’agir, émancipation, autonomisation, habilitation, activation, responsabilisation, etc.

Cet avis fait suite à une auto-saisine du Comité consultatif national d’éthique de juin 2021. Il s’appuie sur les réflexions engagées au sein d’un groupe de travail dédié ainsi qu’au cours des séances plénières qui y ont été consacrées1. Il rappelle, dans un premier temps, les travaux menés par le CCNE et les évolutions législatives advenues sur l’accompagnement des personnes en fin de vie depuis vingt ans. Il étudie ensuite les problématiques éthiques relatives, d’une part à la mise en œuvre du droit actuel (loi de 2016), et, d’autre part, aux situations des personnes souffrant de maladies graves et incurables dont le pronostic vital n’est pas engagé à court terme, mais l’est à moyen terme. Enfin, le CCNE formule un certain nombre de recommandations, présentées en deux volets : d'abord le renforcement des mesures de santé publique dans le domaine des soins palliatifs, ensuite les exigences éthiques incontournables en cas de dépénalisation de l’aide active à mourir.

Ce livre blanc fait suite aux 5 débats organisés par la Fondation de l'Académie de médecine sur Société et vieillissement. Le XXIe siècle se déroulera dans un monde qui n’a jamais été aussi vieux. Au niveau mondial, le nombre de plus de 65 ans doublera entre 2020 et 2050, passant de 0,73 milliard à 1,55 milliard, dépassant de beaucoup le nombre d’enfants de moins de 5 ans. En effet, toujours au niveau mondial, l’espérance de vie à la naissance pour les 2 sexes est passée de 52,6 ans en 1960 à 72 ans, aujourd’hui. De plus, il est estimé que cet allongement, considérable et rapide, des années de la vie va continuer à se poursuivre. Quoiqu’il en soit, d’immenses et d’insupportables inégalités existent encore actuellement, puisqu’au Niger, en Sierra Léone, en Côte d’Ivoire, entre autres, l’espérance de vie à la naissance est toujours inférieure à 60 ans alors que celle-ci est supérieure de 20 à 25 ans dans la grande majorité des pays Européens (Allemagne, Espagne, France, Italie par exemple). Ces données attestent avec force de la relation entre espérance de vie et produit intérieur brut des pays.

Maltraitance physique, affaiblissement psychologique, négligences... ces actes commis dans les établissements pour personnes âgées sont encore des pratiques récurrentes en Belgique. La crise sanitaire de 2019 n’a fait qu’accentuer ces violences qui étaient déjà en place dans ces institutions. Si les résidents des maisons de repos souffrent directement de ces négligences, les membres du personnel soignant subissent également des pressions internes particulièrement difficiles. Étant donné la fréquence de ces violences ainsi que les mécanismes par lesquelles elles se mettent en place, il est nécessaire de revenir sur les causes qui entrainent ces violences au sein de ces institutions et sur les différentes formes qu’elles peuvent prendre au sein des établissements. Ces éléments amènent à réfléchir sur leur qualification en tant que violences institutionnelles et comprendre la manière dont ce système de violence se maintient, et ce, dans le but de proposer des solutions pour les contrer.