Les maladies cardiovasculaires sont la première cause de morbidité et de mortalité chez les sujets âgés de 75 ans et plus, en raison des altérations structurelles et fonctionnelles du cœur et des vaisseaux liées à l’âge, ainsi que de l’exposition cumulative aux facteurs de risque cardiovasculaire. Cette population présente une très forte croissance démographique ainsi qu’une hétérogénéité importante au niveau de l’état de santé et des capacités fonctionnelles : c’est à partir de cet âge qu’un pourcentage important de sujets présentent une fragilité croissante avec un déclin important des capacités physiques et mentales, et de plus en plus de maladies chroniques. Les sujets âgés les plus fragiles sont souvent à très haut risque de complications cardiovasculaires graves, et nécessitent donc des traitements médicamenteux préventifs et curatifs ; cependant, cette même population étant la plus vulnérable aux effets indésirables des traitements, cela peut conduire à des stratégies médicamenteuses moins agressives. L’objectif de ce rapport est de contribuer à une prise en charge personnalisée, coordonnée et holistique des facteurs de risque cardiovasculaire chez les sujets âgés de 75 ans et plus en fonction de leur niveau de fragilité et de leur état fonctionnel, et non de leur âge chronologique, afin d’éviter un surtraitement des plus fragiles, ou un sous-traitement des plus robustes.
Veille documentaire
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Le RIRE vous propose un dossier thématique sur l’utilisation des écrans et la santé chez les jeunes formé d’une sélection d’articles et de ressources recensés dans sa bibliothèque virtuelle.
La CNSA publie le premier rapport de la branche Autonomie. Ce rapport met en lumière les données nationales et territoriales les plus récentes concernant les publics, les solutions d’accompagnement et les moyens financiers dédiés à la politique de l’autonomie.
Depuis quelques décennies, le numérique se développe et a un impact important sur nos modes de vie, sur les modèles d'affaire des entreprises ou sur les modalités d'action de l'Etat. Il a été depuis longtemps perçu comme intrinsèquement vertueux d'un point de vue environnemental (dématérialisation, virtuel…). Est-ce toujours le cas ? Si certaines applications du numérique ont un impact positif sur l'environnement, l'impact environnemental du secteur numérique est déjà significatif et en forte croissance.
La force musculaire dans l’enfance et l’adolescence est un bon indicateur de la santé tout en long de la vie. Quand elle est trop faible, elle augmente le risque de maladies cardiovasculaires, de cancers et de décès prématurés à l’âge adulte. Des chercheurs ont mesuré la force musculaire des jeunes Français. Ils s’inquiètent des inégalités relevées et avancent des solutions pour inverser cette tendance.
L’inactivité physique, qui concerne plus d’un quart de la population mondiale, est reconnue comme un facteur majeur d’incidence de maladies chroniques et de mortalité prématurée. Face à cette pandémie, le développement d’interventions favorisant l’adoption et le maintien d’un mode de vie actif est devenu une préoccupation majeure de santé publique. L’objectif de cette revue narrative est de proposer un état des lieux de la littérature existante sur les bénéfices des interventions utilisant les technologies numériques comme catalyseurs pour encourager l’adoption de modes de vie physiquement actifs, tout en identifiant les points de vigilance qui accompagnent leur déploiement. Les études montrent un effet modéré mais positif de ces interventions sur le niveau d’activité physique. Toutefois, si ces dernières se révèlent bénéfiques pour une majorité de personnes, indépendamment de l’âge, de l’état de santé ou de l’outil numérique mobilisé, les effets s’atténuent avec le temps et leur efficacité n’est pas avérée pour les individus ayant un statut socio-économique faible. Pour résoudre les problèmes d’équité en matière de santé, les recherches futures devraient se concentrer sur l’identification des outils numériques et des techniques de changements de comportements les plus adaptés à des populations spécifiques. Au regard de cet objectif, l’intégration des connaissances scientifiques et des modèles théoriques dans les outils et interventions numériques élaborés pour promouvoir l’activité physique reste insuffisante.
C’est un champ d’études qui s’est retrouvé sous les feux des projecteurs durant la pandémie de Covid-19. Celui de l’écologie de la santé. Une discipline qui sonde les liens entre la santé des écosystèmes et celle des êtres humains, qui interroge les relations que l’on peut tisser entre l’état de la biodiversité et l’émergence de pathogènes.
La littératie en santé désigne la capacité d’accéder, de comprendre, d’évaluer et d’appliquer l’information de manière à promouvoir, à maintenir et à améliorer sa santé et celle de son entourage dans divers milieux au cours de la vie. Le lecteur trouvera dans ce dossier une sélection de ressources sur la thématique de la littératie en santé : ouvrages, articles, dossiers, études, récits de projets, guides pour l’action, sites internet et acteurs de référence…
En 2018, un Programme national de dépistage organisé du cancer du col de l’utérus (PNDOCCU) a été instauré en France pour réduire l’incidence et la mortalité du cancer du col de l’utérus (CCU), ainsi que les disparités d’accès au dépistage. Cet article examine les taux de couverture du dépistage, tant spontané que par invitation, pour évaluer les progrès réalisés vers les objectifs nationaux de réduction des disparités territoriales et d’âge.
La participation au Programme national de dépistage organisé du cancer du sein (PNDOCS) est d'environ 50%. Ceci positionne la France comme un pays éloigné de la recommandation européenne de 70% de participation. Cependant, il existe un niveau élevé de dépistage du cancer du sein hors PNDOCS. L'objectif de cette étude est d'estimer le taux de couverture totale du dépistage du cancer du sein en France hexagonale de 2016 à 2022.
En France, la participation au Programme national de dépistage organisé du cancer colorectal (PNDOCCR) est faible, en-deçà des recommandations européennes. Parallèlement, il existe une pratique d’exploration endoscopique qui permet à un certain nombre de personnes d’être couvertes par une modalité de dépistage du cancer colorectal (CCR). Les données du Système national des données de santé (SNDS) permettent de comptabiliser et de caractériser les personnes ayant réalisé un test immunochimique fécal (FIT) ou une exploration endoscopique colorectale. L’objectif de ce travail était d’estimer les taux de couverture du dépistage du CCR chez les hommes et les femmes de 50 à 74 ans pour l’année 2022. Au niveau national, le taux de couverture était de 47,8%, plus élevé pour les femmes. Il augmentait avec l’âge et variait selon les régions. La majorité (58,4%) des personnes couvertes avaient réalisé un FIT dans un délai inférieur ou égal à 2 ans, avec d’importantes variations régionales : en Bourgogne-Franche-Comté, près de deux personnes couvertes sur trois l’étaient par un FIT alors qu’en Corse, cette proportion n’était que d’un tiers. Au niveau national, la proportion de personnes couvertes par une exploration endoscopique colorectale (sans FIT récent) était de 41,6%. Elle était d’environ un tiers en Bourgogne-Franche-Comté, Normandie et à La Réunion, et d’environ deux tiers en Guyane et en Corse. Si les taux de participation au PNDOCCR sont publiés annuellement par Santé publique France, ce travail montre l’intérêt d’y ajouter la publication régulière des taux de couverture, meilleur reflet de la réalité du dépistage du CCR dans notre pays.
Les enjeux individuels et collectifs liés à l’évaluation de l’impact du dépistage des cancers dans la vraie vie sont considérables. Parmi les différentes sources de données mobilisables pour cette évaluation, les registres de cancers sont les seules structures qui disposent de la connaissance non biaisée de l’incidence, du pronostic et des principales caractéristiques épidémiologiques des cancers en population générale et en suivent les tendances depuis plusieurs dizaines d’années. En Europe, l’utilisation des données des registres de cancers est promue par la Commission européenne qui finance plusieurs projets et structures spécifiquement dédiées à cette évaluation. En France, les évaluations conduites à partir des données des registres ont accompagné depuis des années la mise en place des différents dépistages organisés et ont permis d’orienter les choix des pouvoirs publics, en particulier pour le cancer colorectal et le cancer du sein. Dans tous les pays, l’analyse des données des registres est particulièrement informative lorsque ces données sont rapprochées de celles provenant des structures de gestion du dépistage avec un appariement au niveau individuel. Le cadre réglementaire prévu pour la nouvelle organisation du dépistage en France va contraindre les communications entre les CRCDC et les registres de cancers et limiter la qualité de l’évaluation du programme de dépistage et de son impact sur l’évolution de l’incidence des cancers et leurs caractéristiques épidémiologiques. À l’échelle nationale, dans une situation idéale de possibilité d’accès et de croisement des données dans le respect de la protection des droits des personnes, l’analyse des données des registres permettrait pourtant de relever les nombreux défis concernant les dépistages existants et à venir comme celui du cancer du poumon.