Les politiques publiques parviennent difficilement à rendre les systèmes alimentaires plus sains et plus durables, en particulier parce que les enjeux environnementaux, agricoles, alimentaires et de santé sont souvent considérés séparément. Le concept de One Health a justement émergé pour raisonner conjointement l’ensemble de ces enjeux et trouver des solutions qui concernent à la fois la santé et l’environnement. Il repose sur un principe simple, selon lequel la protection de la santé de l’être humain passe par celle de l’animal et de leurs interactions avec l’environnement. Pour opérationnaliser le concept, nous proposons de considérer les organismes concernés (plantes, animaux, êtres humains, microorganismes), les échelles de temps et d’espace auxquelles les flux de matières ont lieu, ainsi que les niveaux de gestion qui les sous-tendent. Nous faisons l’hypothèse que cette approche, basée sur l’analyse des relations entre la gestion des agroécosystèmes et des élevages, l’alimentation humaine et leurs effets sur le système Terre (eau, sol, biodiversité…), permettrait de définir des politiques préventives et intégrées. Des exemples portant sur l’intensification de l’agriculture, les systèmes alternatifs, les controverses sur l’élevage et les évolutions à bas bruits de variables environnementales, sont examinés selon cette approche. Nous discutons des conditions du développement d’un récit mobilisateur d’acteurs territoriaux et des politiques publiques pour la promotion d’une approche systémique One Health dans laquelle l’alimentation est considérée comme un bien commun.
Veille documentaire
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Cette synthèse des connaissances s’inscrit dans une série de mandats visant à fournir une base scientifique soutenant la prise de décision ministérielle concernant l’efficacité des interventions pour prévenir ou arrêter la carie dentaire en dentitions temporaire et permanente. Elle recense les interventions non abordées dans les synthèses antérieures de l’équipe de santé buccodentaire de l’INSPQ ou non prévues dans un mandat futur.
L’objectif de cet article est double. D’abord, il vient investir un champ peu exploité en sciences sociales, celui des conduites suicidaires et de la santé mentale étudiante. En second lieu, il complète les analyses psychologiques et psychiatriques, qui s’intéressent moins aux déterminants sociaux qu’aux facteurs cliniques associés à ces conduites chez les étudiant·e·s. À partir d’une étude quantitative de l’enquête sur la « Santé des étudiants (ESE) », produite par l’Observatoire de la vie étudiante (OVE), l’article construit un faisceau multidimensionnel de la précarité et analyse ses conséquences sur les tentatives de suicide (TS) et pensées suicidaires (PS) chez les étudiant·e·s d’université. En croisant ces dimensions avec la position des étudiant·e·s dans les rapports sociaux, l’article montre que la précarité s’inscrit différemment dans les milieux sociaux estudiantins, produisant des conséquences plurielles sur la souffrance psychique étudiante, en défaveur des plus précaires.
L’Institut national du cancer publie son nouveau rapport sur la lutte contre les cancers pédiatriques. Il présente les actions et avancées significatives en 2023 pour faire reculer les cancers des enfants et des adolescents et jeunes adultes dans notre pays. Parmi lesquelles, le lancement d'un partenariat international sur les données relatives aux cancers de l’enfant et la parution d'un nouveau référentiel organisationnel des organisations hospitalières interrégionales de recours en oncologie pédiatrique.
La moitié des mineurs de l’aide sociale à l’enfance souffre de troubles psychiques . C’est cinq fois plus que la moyenne nationale. Alors que la gestion des traumatismes est indispensable pour construire leur destin d’adulte, la santé mentale est pour eux la dernière des priorités.
S’installant dans le paysage médical français, l’éducation thérapeutique du patient a pour objectif d’apporter une prise en charge complète, tant sur le versant de l’information diffusée que sur celui du soutien social entre pairs, afin d’améliorer la qualité de vie des patient·es souffrant d’obésité. Parallèlement aux autres pratiques hospitalières, l’éducation thérapeutique se numérise devenant ainsi éducation thérapeutique du patient numérique (e-ETP). Ces programmes renferment maintenant des forums de discussions entre patients, vus comme des espaces d’échanges expérientiels idéaux. En mobilisant les résultats obtenus lors d’enquêtes d’usage quantitative et netnographique, l’article interroge l’éfficacité du soutien social en ligne entre patients. On observe dès lors une différence notable entre les forums institutionnalisés dans la plateforme, et le groupe d’échange Facebook créé préalablement à la plateforme communautaire étudiée. On formule l’hypothèse que l’imbrication biomédicale des dispositifs sociotechniques de soutien social plateformisés ne favorise pas l’émergence de cette pair-aidance numérique.
Date limite de dépôt de dossier : 10 décembre 2024. L’appel à projets « Challenge prévention : démontrer la valeur des innovations en vie réelle » doit permettre de soutenir des projets d’envergure autour d’objectifs de santé publique mettant en œuvre des dispositifs innovants dans le champ de la prévention, intégrant des technologies et produits de santé, pouvant faire intervenir des combinaisons d’innovations (techniques, biotechnologiques, numériques, organisationnelles ou interventionnelles). Ces projets doivent être accompagnés d’un protocole permettant de démontrer la valeur apportée par ces dispositifs en vie réelle en vue d’un déploiement si cette démonstration de la valeur est avérée.
Les bénéfices pour votre santé liés à l’activité physique l’emportent-ils sur les risques quand vous faites du sport dans un environnement pollué ? On fait le point.
Accessibilité des transports, des lieux recevant du public, des logements, et de la santé, inclusion à l’école et dans l’emploi… Les associations de personnes en situation de handicap dressent un état des lieux très critique à l’occasion des Jeux paralympiques.
La Fondation Abbé Pierre (FAP) a publié ce 22 août une nouvelle étude(Lien sortant, nouvelle fenêtre) dressant un état des lieux du phénomène des logements bouilloires lors des vagues de chaleur. Ainsi, en 2023, 55% des Français ont déclaré avoir souffert de la chaleur dans leur logement pendant au moins 24 heures, un quart en souffrirait fréquemment durant l'été, tandis que le nombre de personnes vivant dans des logements trop chauds a augmenté de 26% depuis 2013 indique ce rapport, qui compile des données officielles. En cause, la mauvaise isolation des murs qui engendre trois fois plus de logements trop chauds, la présence ou non d'un espace extérieur, l'absence de protections solaires ou même de simples volets. Selon une enquête Ipsos-RTE publiée en mai 2023, 37% des répondants souffrent à la fois du chaud et du froid, dans des logements impossibles à chauffer l'hiver qui se transforment en bouilloires l'été.
Les patients qui se retrouvent aux urgences, faute de lits d’hospitalisation en psychiatrie ou de suivi en ville, sont devenus l’un des symboles de la crise du secteur, exacerbée avec l’été. En Ile-de-France, plusieurs leviers sont activés pour éviter l’engorgement.
La gratuité du dépistage sans ordonnance, réalisé à la demande d'un patient, était jusqu'à présent réservée au virus de l'immunodéficience humaine (VIH). À compter du 1er septembre 2024, la gratuité est étendue à plusieurs infections sexuellement transmissibles, pour les moins de 26 ans.