Les personnes en situation de sans-abrisme sont plus à risque de contracter l’infection à SARS-CoV-2, du fait notamment de leurs conditions de vie précaires qui rendent difficile le maintien des mesures barrières. Un projet de recherche portant sur la COVID parmi les personnes sans-abri (cohorte COVIDhomeless) a mis en évidence des discontinuités de recours aux soins chez les personnes incluses. Les auteurs décrivent une intervention innovante, issue du projet de recherche cohorte COVIDhomeless, dont l’objectif était de proposer une action mobile de dépistage COVID-19 et de suivi adaptée aux besoins des personnes en situation de sans-abrisme (rue, squat, bidonville ou hébergement d’urgence) à Marseille.
Veille documentaire
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La gestion de la pandémie de COVID-19 a fait l’objet de mesures de santé publique à l’impact variable sur les différents segments de la société. Les auteurs restituent l’expérience et le vécu d’un groupe de personnes en situation de précarité, engagées dans le mouvement ATD Quart-Monde, sur la période spécifique de levée du premier confinement.
L'étude a examiné l’expérience des personnes vivant avec des troubles psychiques et de leurs familles, pendant le confinement français du printemps 2020, et identifié les soins dont ils ont bénéficié. Elle donne simultanément à voir les réorganisations des professionnels et leur vécu.
La pandémie de COVID-19 a conduit à ce que des mesures sans précédent soient prises pour lutter contre la propagation du SARS-CoV-2. De par ses multiples impacts sociaux, éducatifs, économiques et sanitaires, la fermeture quasi généralisée des écoles au niveau mondial, pendant le premier confinement, est sans doute l’une des mesures les plus marquantes dans la gestion de cette pandémie. Un an après le début de la pandémie de COVID-19, plus de 800 millions d’élèves, soit plus de la moitié des effectifs dans le monde, sont toujours confrontés à des perturbations importantes de leur cursus qui vont de la fermeture totale des établissements à des horaires réduits ou à temps partiel. En s’appuyant à la fois sur les données scientifiques disponibles, l’analyse des différentes réponses proposées selon les pays et les données issues de l’expérience des professionnels du terrain à l’échelle mondiale, cet article analyse les principaux enjeux de la fermeture et de la réouverture des écoles, de la prise de décision à sa mise en œuvre concrète sur le terrain. Cette démarche nous permet de tirer les premiers enseignements de la crise et d’appeler à l’émergence et au partage, bien au-delà du milieu scolaire, d’une approche éducative de la santé. Sur cette base, c’est l’articulation de la production de cadres de réflexion nationaux pertinents et de la mise en capacité d’agir des acteurs locaux qui permettra de protéger les élèves, de prévenir le développement des épidémies et de maintenir un processus éducatif de qualité.
La mise en œuvre et l’application des actions destinées à la lutte contre la COVID-19 sont primordiales pour limiter la propagation du virus. Malheureusement, ces actions sont rendues très difficiles, voire impossibles pour une partie de la population, majoritairement présente dans les catégories socio-économiquement défavorisées. Cette difficulté est liée, d’une part, aux compétences insuffisantes en littératie en santé, relevées chez près d’un tiers de la population européenne, et, d’autre part, par leur exposition majorée au virus. La difficulté à lire et à acquérir les mesures sanitaires entraîne donc un défi pour les institutions, un fossé socio-économique et des répercussions sur les générations futures. Il n’y a donc pas d’autre choix que d’investir massivement dans l’éducation et la promotion de la santé, sur le long terme, pour minorer l’impact des crises et limiter ainsi l’accroissement des inégalités.
Médecins Sans Frontières (MSF) et le Comede (Comité pour la santé des exilé·e·s) alertent sur les conséquences de l’exil et de la politique de non-accueil de la France sur la santé mentale d’un nombre important de mineurs non accompagnés (MNA) qui ne sont pas pris en charge par l’Aide sociale à l’enfance (ASE). En plus de majorer les pathologies psychiques préexistantes, les conditions de vie précaires des MNA favorisent l’apparition de nouveaux troubles. En effet, parmi les 395 patients des psychologues, 50% sont atteints de troubles réactionnels à la précarité et 37% de syndromes psychotraumatiques. Ces constats sont le fruit de plus de trois ans de pratique clinique auprès des MNA dans le centre d’accueil de jour situé à Pantin en Ile-de-France.
En 2020 et 2021, le Comité 21 a souhaité approfondir les conditions de la transformation structurelle nécessaire pour répondre aux enjeux sociaux et environnementaux de la société. La sobriété est apparue comme l’idéologie pouvant incarner cette transformation. Le premier défi de la sobriété étant toutefois de passer de l’idée à la réalité, de se rendre opérationnelle. Le second défi est de la rendre désirable, acceptable. Faute de concret, elle est souvent décriée car perçue comme un recul ou un frein au progrès, ou encore comme répulsive en termes de communication et marketing.
La croissance des villes pose à la fois des problèmes environnementaux et alimentaires. Des recherches ont été menées pour explorer la possibilité de mettre en place l’agriculture en milieu urbain pour atteindre l’autonomie alimentaire. Dans cet article, nous présentons les expériences urbaines d’agriculture en cours et faisons le point sur les modèles d’autonomie existants. Nous posons la question de la mise en œuvre d’une autonomie alimentaire dans Paris à partir d’un modèle simple. À partir de la recension des espaces disponibles et de l’attribution de différents types d’agriculture à ces espaces, nous visons à nourrir la réflexion autour du développement de l’agriculture dans Paris. Nous projetons une autonomie en fruits et légumes de l’ordre de 10 % dans un modèle réaliste, et de plus de 40 % dans un scénario volontariste. L’obtention de ce résultat implique des coûts : il faut repenser la ville et ses usages pour pouvoir y produire. Ce résultat permet cependant d’introduire une nouvelle vision de la construction durable d’une ville aussi dense que Paris, bénéficiant de l’ensemble des externalités positives de ces scénarios en matière de contact avec la nature, d’éducation, d’emploi, de santé et d’environnement.
Date limite de dépôt de dossier : 4 mai 2022. Cet appel à projets compétitif vise à accompagner les politiques de prévention, de dépistage des cancers et de personnalisation du parcours de soins en cancérologie, notamment en lien avec la Stratégie décennale de lutte contre les cancers ; et soutenir des études, expérimentations et actions spécifiques en santé publique visant à améliorer la prévention, le dépistage, la détection précoce et la personnalisation du parcours de soins. L’appel à projets propose 3 axes thématiques : Axe 1 Parcours de soins ; Axe 2 Prévention primaire ; et Axe 3 Dépistage.
Le démantèlement de « la jungle de Calais », décidé et organisé en 2016, sous le mandat de François Hollande, a conduit à la répartition des migrants dans des Centres d’accueil et d’orientation (cao) ouverts un peu partout en France. C’est dans ce contexte qu’a été décidée l’ouverture à Saint-Denis-de-Cabanne, paisible village du département de la Loire comptant autour de 1 300 habitants, d’un Centre d’accueil et d’orientation pour mineurs isolés (caomi), une catégorie de structure publique spécifiquement dédiée à l’hébergement temporaire des migrants présumés mineurs. L’arrivée de 66 jeunes migrants (dont 50 Érythréens, 14 Soudanais, un Afghan et un Gambien) en provenance de Calais, cet espace chargé de symboles et de désespoir, inscrivit de plein fouet une réalité macro-historique dans un environnement rural précisément « sans histoire ». Les faits qui se sont déroulés en ce lieu pendant quelques mois — arrivée des migrants en novembre 2016, départ des derniers d’entre eux en février 2017 —, sont d’éloquents échantillons des comportements humains qui peuvent émerger dans ces circonstances. Ces événements qui interpellèrent positivement de nombreuses consciences en insufflant un remarquable élan de solidarité et de générosité collectif, provoquèrent aussi une stigmatisation exacerbée que nous mettrons en évidence.
L’introduction de ce dossier thématique a pour objectif de présenter les principaux défis méthodologiques de la cartographie et de la représentation des migrations, un domaine en pleine expansion depuis les années 1980-1990. En effet, la mode est aujourd’hui aux cartes, aux atlas et à diverses techniques de plus en plus sophistiquées, l’objectif étant, pour les scientifiques, de s’adresser à un public plus large que celui du seul monde académique. Dans une première partie, nous reviendrons sur l’histoire de la cartographie et de la représentation des migrations, puis, dans une deuxième partie, nous analyserons les défis méthodologiques auxquels sont confrontés les chercheurs. Enfin, dans la troisième et dernière partie, nous présenterons le contenu de ce dossier qui réunit les contributions de plusieurs auteurs dont certains ont eux-mêmes publié un atlas des migrations. Les travaux rassemblés ici témoignent de la richesse des expériences accumulées et des différentes échelles d’analyse, dans l’espace et le temps, permettant d’appréhender le phénomène migratoire.
France.TV propose une vidéo « Décod’actu » sur La santé mentale des jeunes. « Décod’actu » est une série d’animation qui décrypte les grands événements d’actualité en donnant aux adolescents de 13 à 17 ans les clés pour comprendre le monde qui nous entoure...Tristesse, anxiété, pensées suicidaires… La crise sanitaire et écologique a mis en lumière la fragile santé mentale des jeunes.