Un entretien avec Daniel Marcelli (03:13), pédopsychiatre. Si bien évidemment l'accès à la contraception, l'information, la prévention peuvent toujours être renforcés, soutenus, ça n'empêchera pas certaines adolescentes de devenir mère, l'explication étant bien plus complexe que le manque d'informations. Pour certaines dont souvent le corps a été malmené, brutalisé, abîmé, la nécessité de vérifier leur fertilité ne pourra être différée dans le temps. Pour d'autres encore, l'envie d'avoir un bébé dans leur ventre, puis dans leur bras qui les aimera fait suite à une enfance cabossée, carencée où elles n'ont pas été elles-mêmes assez considérées, L'envie d'un bébé vient parfois signer le besoin d'une reconnaissance d'un statut social, d'une identité de mère plus enviable que le statut de femme, peu valorisée dans certains milieux.
Veille documentaire
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Comment comprendre les chiffres des grossesses à l’adolescence. Et cela, malgré la prévention et l’information de plus en plus accessible en matière de vie affective et sexuelle et l’accès à la contraception. Souffrances existentielles, transgression d’interdits, signe de passage à l’âge adulte, désir de maternité ou désir d’enfant, répétitions transgénérationnelles, … chaque grossesse à l’adolescence témoigne d’enjeux complexes. De plus, les familles dont sont issues ces adolescents sont souvent caractérisées par une fragilité des places et de différence des générations.
Le Covid, les attentats et les conflits armés impactent la santé mentale des jeunes déjà dégradée par des déterminants sociaux majeurs comme la pauvreté, le mal-logement ou le contexte familial.
Découvrir que son enfant est victime ou acteur de harcèlement peut placer un parent dans une situation de défaillance et transformer les relations familiales. Comment restaurer la confiance ?
Les zoonoses représentent une menace croissante pour la santé humaine. Comment l’expliquer ? Et qu’entend-on exactement par le terme « zoonose » ?
Ce rapport, qui restitue les résultats du volet qualitatif de l’enquête EPSYLON (épidémiologie psychiatrique longitudinale en prison), propose une analyse sociologique des effets de l’entrée en prison sur la santé mentale des personnes détenues. Reposant sur une démarche longitudinale, elle s’appuie pour l’essentiel sur des observations et des entretiens répétés conduits auprès de 26 personnes incarcérées dans trois maisons d’arrêt sélectionnées pour leurs disparités. L’enquête a été conduite dès leur entrée en prison et jusqu’au terme des trois premiers mois passés en détention, afin d’analyser ce qui se jouait durant ce laps de temps. La santé mentale telle qu’elle est envisagée dans cette enquête dépasse la stricte question des troubles psychiques et de la maladie : elle inclut tout ce qui, en prison, produit la souffrance ou l’atténue. Cette approche offre un éclairage complémentaire à la perspective épidémiologique adoptée par le volet quantitatif de l’enquête Epsylon. Si elle n’établit ni diagnostics ni prévalence de troubles psychiques, elle permet de relever à une échelle fine le poids des contextes d’enfermements dans la production de la souffrance, les différents leviers susceptibles d’être mobilisés par les personnes détenues pour s’y soustraire partiellement, et les représentations qu’elles émettent à l’égard de leur santé et des soignants.
Cette étude présente les enjeux et les obstacles à la réalisation d’une couverture vaccinale contre les HPV optimale et s’attache à mettre en évidence les conditions de réussite d’une politique vaccinale en analysant les stratégies des pays qui ont recours aux mêmes outils (vaccination en milieu scolaire et en ville) que la France mais dont la couverture vaccinale connait une forte augmentation ou a déjà atteint un taux de 80 % au cours de ces dernières années. La comparaison internationale repose sur trois études de cas dont les spécificités illustrent les leviers d’amélioration de la couverture vaccinale en milieu scolaire (Australie) ou sur initiative individuelle en ville (Etats-Unis, Danemark).
Cette synthèse méthodique avec méta-analyse montre que les applications pour la pleine conscience réduisent dans une certaine mesure les symptômes d’anxiété et les symptômes dépressifs, par comparaison avec les contrôles actifs et les contrôles passifs. La pertinence clinique de ce résultat peut être mise en doute. Aucun effet statistiquement significatif n’a été constaté avec les applications pour la pleine conscience, par rapport aux interventions psychologiques actives, mais cela s’explique peut-être par un manque de puissance. Il y a une importante hétérogénéité clinique entre les populations incluses, les instruments de mesure, les applications pour la pleine conscience et les groupes de contrôle ; il est donc difficile d’extrapoler les résultats. Le fait que les études prévoyant une compensation financière pour les participants avaient plus d’effet, permet de montrer, outre un éventuel biais de conformité sociale, l’importance de l’observance dans la mise en œuvre de ces applications. Il est donc nécessaire de poursuivre la recherche avec une étude pragmatique.
La santé planétaire s’intéresse aux liens entre les activités humaines et leurs conséquences sur la santé du vivant avec l’objectif de développer des solutions pour un monde équitable, durable et sain. Au sein du Collège de la médecine générale (CMG), des médecins généralistes travaillent à la réalisation d’une boîte à outils adaptée aux défis de la santé planétaire. L’alimentation est une thématique importante de la discipline, permettant de limiter le fardeau des maladies non transmissibles tout en préservant les ressources planétaires (co-bénéfices santé-environnement). Le groupe de travail met à disposition des outils pratiques (affiches, fiches, site internet) pour la consultation. L’enjeu principal est l’adoption d’une alimentation variée à dominante végétale (90 % de la ration calorique) incluant légumes, fruits, céréales complètes, légumineuses (haricots secs, lentilles, pois chiches), noix et graines, huiles insaturées (colza, olive, noix), associée à une limitation des protéines animales (viandes et produits laitiers). Tout soignant peut s’emparer de ces outils pour intégrer la santé planétaire dans son exercice quotidien, et participer à son échelle à l’atténuation et l’adaptation aux effets du dérèglement climatique.
À partir d'une enquête sur l'alimentation quotidienne, menée entre 2020 et 2022 auprès de 20 familles de classes moyenne et supérieure ayant au moins un enfant scolarisé à l'école primaire, cet article interroge le rôle des grands-parents dans l'éducation alimentaire. Il en ressort une tension entre les valeurs éducatives des parents et les pratiques des grands-parents, qui utilisent l'alimentation comme un moyen de faire plaisir à leurs petits-enfants. Les parents font preuve de tolérance à l'égard de ces pratiques tant qu'elles restent dans les limites du « raisonnable », afin de limiter les conflits familiaux et de maintenir leur ascendant dans l'éducation des enfants. Les grands-parents, et plus largement la parentèle, peuvent cependant aussi servir de ressource éducative à des parents qui ont des difficultés à se conformer aux injonctions nutritionnelles.